mois de Mai, c'est le mois de Marie.

Publié le 1 Mai 2015

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mois de la béatification de

soeur  Marie de Jésus Crucifié,

priez pour nous,

pour les chrétiens d'Orient.

 

Le 17 mai 2015, le Pape François canonisera plusieurs aînées dans la foi dont la Bienheureuse Marie de Jésus crucifié – Mariam Baouardy, carmélite, fondatrice du Carmel de Bethléem et de Nazareth. Un heureux événement, un signe d’espérance, un encouragement à la fidélité pour les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté du Proche et Moyen-Orient en ces temps difficiles et tourmentés ! Avec elle, un autre religieuse palestinienne sera honorée, la Bienheureuse Marie-Alphonsine, fondatrice de la congrégation des Soeurs du Rosaire, très active dans la vie paroissiale de Terre Sainte. Ces deux figures de sainteté apportent un message complémentaire fondé sur la prière et la charité dans l’offrande de soi et le service. En cette année de la vie consacrée et du 5e centenaire de la naissance de sainte Thérèse d’Avila, cette fille du Carmel est donnée en exemple comme soeur aînée dans le Christ et soutien particulier des chrétiens d’Orient.

 

 

« Aux pieds de Marie, de ma Mère chérie, j'ai retrouvé la vie. Ô vous tous qui souffrez, venez à Marie, aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Ô vous qui travaillez dans ce monastère, Marie compte tes pas et tes sueurs. Dites-vous à vous-mêmes : aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Vous qui habitez dans ce monastère, dégagez-vous de ce qui est de la terre. Ton salut et ta vie sont aux pieds de Marie. J'habite dans les entrailles de ma Mère, j'y trouve mon Bien-Aimé. Suis-je donc orpheline ? Dans le sein de Marie, j'ai trouvé la vie. Ne dites pas que je suis orpheline : j'ai Marie pour Mère et Dieu pour père. Le serpent, le dragon voulait me mordre et avoir ma vie ; mais aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie. Marie m'appelle, et, dans ce monastère, je resterai toujours. Aux pieds de Marie, j'ai retrouvé la vie.

Amen. »

Nous pouvons nous demander : comment Marie a-t-elle pu vivre ce chemin aux côtés de son Fils avec une foi aussi solide, même dans l’obscurité, sans perdre la pleine confiance dans l’action de Dieu ?

Il existe une attitude de fond que Marie prend face à ce qui se passe dans sa vie. Lors de l’Annonciation, elle est troublée en écoutant les paroles de l’Ange — c’est la crainte que l’homme éprouve lorsqu’il est touché par la proximité de Dieu —, mais ce n’est pas l’attitude de celui qui a peur devant ce que Dieu peut demander. Marie réfléchit, elle s’interroge sur la signification de ce salut (cf. Lc 1, 29).

Le terme grec utilisé dans l’Évangile pour définir cette « réflexion », « dielogizeto », rappelle la racine de la parole « dialogue ». Cela signifie que Marie entre dans un dialogue intime avec la Parole de Dieu qui lui a été annoncée, elle ne la considère pas superficiellement, mais elle s’arrête, elle la laisse pénétrer dans son esprit et dans son cœur pour comprendre ce que le Seigneur veut d’elle, le sens de l’annonce.

Nous trouvons une autre mention de l’attitude intérieure de Marie face à l’action de Dieu, toujours dans l’Évangile de saint Luc, au moment de la naissance de Jésus, après l’adoration des bergers. Il y est affirmé que Marie « retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19) ; en grec le terme est symballon, nous pourrions dire qu’Elle « retenait ensemble », qu’elle « mettait ensemble » dans son cœur tous les événements qui lui arrivaient ; elle plaçait chaque événement particulier, chaque parole, chaque fait à l’intérieur du tout et elle le confrontait, elle le conservait, reconnaissant que tout provient de la volonté de Dieu.

Marie ne s’arrête pas à une première compréhension superficielle de ce qui se passe dans sa vie, mais elle sait regarder en profondeur, elle se laisse interpeller par les événements, elle les élabore, elle les discerne et acquiert cette compréhension que seule la foi peut garantir.

C’est l’humilité profonde de la foi obéissante de Marie, qui accueille en elle également ce qu’elle ne comprend pas dans l’action de Dieu, en laissant Dieu ouvrir son esprit et son cœur. « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 44), s’exclame sa parente Élisabeth.

C’est précisément en raison de sa foi que toutes les générations l’appelleront bienheureuse.

 

Benoît XVI

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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