de la souffrance.
Publié le 13 Mars 2016
Nous recevons la souffrance comme une peine, une marque du péché originel que nous aspirons à tenir loin de nous-mêmes et des autres. Et c'est légitime, et c'est louable (ce sont les "oeuvres de miséricorde")
Néanmoins, toute souffrance ne peut être totalement évacuée de notre vie d'homme, quels que soient nos efforts et ceux du prochain.
Et c'est alors qu'il faut recevoir ce rayon de lumière qui vient de la croix et regarder la souffrance, lorsqu'elle s'impose à nous, avec le regard même du Christ.
" Ne te rebelle pas, n'incrimine pas mon Père qui n'est pour rien dans la souffrance qui te frappe: Je t'ai aimé jusque-là et bien au-delà, gratuitement, librement; m'accompagneras-tu sur ce chemin?"
Jésus, mystérieusement, n'est pas venu éliminer toute souffrance mais il est venu l'illumiiner. Il n'a pas souhaité faire un retour au paradis orignel, car Dieu entend respecter le choix de l'homme, jusque dans ses douloureuses conséquences. Le Christ a voulu, en revanche, descendre tout au fond du mal, pour y porter sa Lumière.
Comme un plongeur qui irait enfouir une charge explosive tout au fond du domaine de l'ennemi, le Christ a placé la charge de son amour au coeur de la souffrance humaine.
abbé Jean-Baptiste Moreau fssp.