dimanche de laetare.

Publié le 5 Mars 2016

 

Réjouis-toi, Jérusalem, et rassemblez-vous, vous tous qui l’aimez ; tressaillez de joie avec elle, vous qui avez été dans la tristesse afin que vous exultiez et soyez rassasiés à la mamelle de vos consolations.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pâques va bientôt venir. Telle est la pensée nouvelle qui domine et influence la liturgie d’aujourd’hui. C’est cette pensée qui explique tous les autres thèmes et toutes les autres pensées de la journée : le Christ, le nouveau Moïse, donne aux siens la manne céleste, l’Eucharistie ; il les conduit dans la Jérusalem céleste, l’Église, et en fait de libres enfants de Dieu.

1. Un jour de joie — Ce dimanche a une situation tout à fait spéciale dans l’année liturgique : un dimanche de joie en plein Carême ! Le prêtre peut porter un ornement rose, les orgues jouent, le diacre et le sous-diacre peuvent revêtir des vêtements de joie et tous les textes ont le ton de la joie. La messe commence par un cri de joie : « Lætare — réjouis-toi ». Les motifs de la joie de l’Église sont les suivants :

a) Dans les temps antiques, le jeûne pascal ne commençait à Rome que le lendemain : ce dimanche était donc une sorte de dimanche de Carnaval. Plus tard, quand le Carême dura 40 jours, ce fut le dimanche de Mi-Carême et on en fit un jour de détente dans la sévérité du Carême.

b) L’Église ancienne se réjouissait au sujet des catéchumènes, dont la renaissance spirituelle était imminente : c’est la joie maternelle de l’Église (c’est du reste cette pensée qui donne à l’antique liturgie du Carême une impression joyeuse).

c) Ce dimanche est une fête de Pâques anticipée ; nous ne pouvons plus réprimer la joie de l’attente. Ce jour est aussi la fête du printemps ; l’Église se réjouit de la résurrection de la nature, dans laquelle elle voit encore une image de la résurrection du Christ et de l’âme. C’est pourquoi, à Rome, on apportait aujourd’hui les premières roses à l’Église ; les chrétiens, mais surtout les catéchumènes, s’offraient mutuellement des roses. C’est ce qui explique aussi l’antique usage de la bénédiction de la rose d’or par le Pape. La rose est le symbole du Ressuscité, mais aussi de la joie chrétienne.

d) Enfin, ce jour est aussi un dimanche eucharistique : le Christ est sur le point de fonder sa famille ; c’est au prix de son sang qu’il nous gagne notre pain quotidien, ce pain doit être un fruit de sa Passion ; c’est ce que nous indique l’Évangile. Le Christ est le nouveau Moïse, (le Patriarche de cette semaine) qui, dans le désert de la vie, nous présente la manne céleste. Il y a donc des motifs de joie en abondance : joie pascale, joie maternelle, joie du printemps, fête eucharistique.

dom Pius Parsch

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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