temps de la Passion: Velum quadragesimale
Publié le 10 Mars 2016
Nous reproduisons un article de Liturgia qui explique bien ce rituel, tandis que tout cela est tombé dans l'oubli dans les paroisses ordinaires modernos... Nous en profitons pour souhaiter à tous nos lecteurs et lectrices un saint temps me recommandant à vos prières. Ici il n'y aura rien de tout ça évidement. Peut-être que l'arrivée des beaux jours va m'inciter à m'évader. !
Le Carême est un temps de jeûne. Autrefois les chrétiens – pour se préparer à vivre le grand mystère de la mort & de la résurrection du Christ – n’y observaient non seulement une privation de nourriture, mais également une privation auditive et visuelle.
Privation auditive avec la suppression de l’orgue et des instruments de musique, mais aussi, dans bien des usages diocésains, du son des cloches.
Privation visuelle avec les voiles que l’on place sur les croix et les statues ou encore la suppression des fleurs sur les autels. Privation visuelle qui consistait aussi à fermer le sanctuaire par un grand voile, le velum quadragesimale.
A Paris ainsi, jusque vers les années 1870, on tendait celui-ci depuis le premier dimanche de Carême et jusqu’au Mercredi Saint. Ce grand voile, de laine violette ou de couleur cendre, fermait complètement le sanctuaire et masquait la vue du maître-autel. On le faisait tomber sur le pavé du sanctuaire au cours de la messe du Mercredi Saint, pendant qu’on chantait la passion selon saint Luc, précisément lorsque le diacre chroniste arrivait au chant de ce verset :
Et obscurátus est sol: et velum templi scissum est médium.
Le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu.
Luc XXIII, 45