culture: l'origine des notes de la musique, vive les bénédictins !
Publié le 19 Octobre 2016
voilà grâce aux moines Matteo est devenu un pianiste de très grand talent ...
Qu’on les appelle La Si Do Ré Mi Fa Sol, A B C D E F G ou ハ ニ ホ ヘ ト イ ロ, les notes renvoient aux mêmes hauteurs de son, aux mêmes touches du clavier. Mais si elles n’ont pas d’appellation universelle, c’est parce qu’elles sont le fruit d’un héritage propre à chaque civilisation et à chaque langage.
A B C : it’s easy as 1 2 3
L’idée d’associer les notes à des caractères alphabétiques ne date pas d’hier...
Trois cent ans déjà avant notre ère, les grecs retranscrivent leurs compositions musicales à l’aide de lettres, de chiffres et de symboles divers. Les symboles de notation sont si nombreux que, pour la seule période antique, on répertorie l’usage de près de 1 260 signes musicaux.
Face à ce désordre, Boèce, philosophe latin, entreprend de faire le tri. Au tournant du VIe siècle, il décide d’associer les quinze premières notes de l’alphabet latin à quinze notes ascendantes. Ce système sera par la suite réduit à l’octave, de A à G : sept lettres que les anglo-saxons et les germains utilisent encore aujourd’hui.
Cependant, une lettre ne fait pas encore, du temps de Boèce, référence à une note fixe : elle renvoie à la hauteur relative d’un son (B par rapport à A). Le fait d’associer systématiquement A B C D E F G à la gamme, du La au Sol, est institué près de cinq cent ans plus tard, au Xe siècle, par le moine bénédictin Odon de Cluny.
Fa, c’est facile à chanter
Mais si on vous demandait aujourd’hui de descendre la gamme en chantant les lettres de l’alphabet, ne seriez-vous pas un peu perdu ? C’est possible, car dans nos pays latins, les noms des notes – Do Ré Mi Fa Sol La Si – ne sont pas l’héritage des musiciens de l’Antiquité et de Boèce : ils ont été façonnés à partir de la musique vocale.
source france musique.
Superbe beautiful.