du Rorate Caeli desuper.

Publié le 5 Décembre 2016

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Quelle est l'âme sereine

Aimant le souvenir

D'une enfance chrétienne

Que Dieu daigna bénir?

Quel est le coeur candide

Ouvert aux chants pieux

Comme un parterre aride

D'arômes précieux?

Quel est l'ancien lévite

Nourrisson des autels

Qui parfois ne médite

Sur ces naïfs Noëls

D'antique mélodie.

Chaque soir de l'avent

Annonçant le Messie

Par la neige et le vent?

Quel est le vieux fidèle,

Qui malgré ses oublis,

Parfois ne se rappelle.

Ces souvenirs amis?

Dont le chant est capable

De ramener à Dieu,

Ceux que la peine accable

Eloignés du saint lieu! ...

Du Rorate surtout

Que jamais on n'oublie

Elle est d'un si bon goût!

Quelle est l'âme sensible

A la beauté visible

De cet air enchanteur

Qui souvent ne répète

Avec un saint plaisir

Ce chant où se reflète

De l'avent le désir!

Il n'est point de rosée

Plus fraîche sous les cieux,

Une terre embrasée

Ne saurait prier mieux

Pour attirer la grâce

Dans son sein tourmenté

Ou pour fondre la glace

Gênant sa liberté.

L'Eglise avec instance

Aux saints jours des avents

Ainsi, gémit, s'élance

En Roratés ardents.

 

Sur le mode premier Dorien magnifique

L'entendez-vous offrir son instante supplique?

La voix d'un jeune enfant commence avec candeur

Puis, le peuple reprend dans un immense choeur:

Rorate! cieux, versez votre rosée aimable;

O terre ouvre ton sein au Sauveur adorable!

Que le juste, le Dieu que tous nous supplions

Vienne remplir nos coeurs de ses perfections!

Voyez, comme le chant s'accorde à la parole

Quand, sur le mot Caeli, la voix montant s'envole

Comme pour obliger le Ciel à l'écouter.

Et puis en descendant parait en rapporter

L'objet de ses désirs le juste dont la vue

En s'abaissant d'octave annonce la venue!

Les tableaux de deuil ou de mort

Où l'univers pleure son sort!

Et crie à Dieu dans sa détresse:

Seigneur, tenez votre promesse.

Envoyez, nous vous supplions

Le désiré des nations.

Puisque c'est Dieu qui parle lui-même

Console-toi, peuple que j'aime

Oui, ton salut viendra bientôt.

Pourquoi toujours ce long sanglot!

Je te sauverai  plus de crainte.

Plus de douleur et plus de plainte

Je suis ton Dieu, ton Rédempteur,

Le Saint d'Israël ton Sauveur!

Où prendre un trésor plus biblique!

Où prendre un chant plus biblique!

Où prendre un chant plus mélodique

N'est-ce pas plus attendrissant

Plus beau que ton profane accent !

 

abbé Noël

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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