la tempête apaisée. 4ème dimanche après l'Epiphanie.

Publié le 28 Janvier 2017

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Alors Jésus se lève, menace d'un geste, le vent cause de la tempête et réprimande la mer comme ferait un maître à un serviteur rebelle :" Tais-toi! commande-t-il, silence!" Et aussitôt le vent cessa, les flots s'apaisent et il se fait un grand calme.

Le Sauveur veut donner une leçon à ses disciples. Car si au milieu de circonstances périlleuses, l'angoisse est naturelle au coeur, et si une prière pressante, émue est permise à l'âme, la crainte désespérée ne convient pas à ceux qui ont la foi.

Cette tempête est le double symbole de ce qui se passe dans l'histoire de l'Eglise et dans celle des âmes.

Depuis vingt siècles, la barque de Pierre vogue sur l'océan du monde, portant dans ses flancs les âmes de bonne volonté et les transbordant des rivages du temps à ceux de l'éternité. Elle accomplit son perpétuel voyage dans les mêmes conditions que l'esquif du lac de Tibériade: Jésus est assis au gouvernail, les évêques, les prêtres manoeuvrent les avirons. Elle aussi connait l'alternative de la paix et des orages. Souvent des tempêtes, des ouragans, d'une durée plus ou moins longue, viennent balloter la divine nacelle. Les persécutions,. On voit quelquefois le ciel devenir si sombre, l'impiété triompher si brutalement, ... Jésus semble dormir et son Eglise parait à la veille de sombrer dans je ne sais quels abîmes. Oui il nous est permis de sentir notre coeur s'angoisser, à nous passagers de trembler , de verser des larmes, à la vue d'oeuvres de piété, de charité et de dévouement si péniblement édifiées, de tant de congrégations religieuses,  emportées et détruites par un modernisme tenace et déroutant.

Oui il nous est permis d'invoquer le ciel et de l'appeler au secours. Mais ce qu'il ne faut jamais faire, c'est se décourager, se scandaliser et craindre pour les destinées de l'Eglise. Le Seigneur parait dormir, nous sommes impatients de le voir s'éveiller. Est-ce à nous à lui fixer son heure?

Quelle âme et quel coeur ne connaissent pas ces orages, ces coups de vent?

Que nous sachions du moins garder l'espoir avec une énergie persévérante.

Des abîmes sans fond s'ouvrent devant nous, le naufrage parait imminent, inévitable. En vain nous supplions, en vain le coeur s'angoisse: l'orage continue et cache le ciel par ses nuages effrayants. Jésus parait s'être retiré ou dormir.  qui n'a pas connu ces heures parfois ces longues années terribles d'angoisse?

qui n'a pas eu envie de tout larguer? 

Faut-il abandonner le gouvernail? A Dieu ne plaise ! Jésus reste là, tout près au sein de la tourmente qui n'est qu'une épreuve.  Plus le danger devient effrayant, plus fort il faut saisir la main du divin pilote, invoquer son aide, l'appeler au secours.

Alors aussi, bientôt il se lève, commande à l'enfer et aux passions révoltées; la tempête s'apaise, le calme renaît, le coeur retrouve le calme et les ondes paisibles .

Quelque tempête qui s'élève sur notre âme, quelque violent ouragan qui souffle sur notre coeur, garder la foi et la confiance en Jésus. Serrons-nous plus près de son coeur lorsque le bon Maître semble dormir; même après des défaillances, ne perdons pas courage; Jésus saura conduire notre nacelle au port du salut, comme il a ramené celle qui portait les apôtres sur les rives du calme et de la tranquillité.

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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C
Merci pour ce beau texte.
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