journée des malades, mystère de la souffrance.
Publié le 13 Février 2017
Dans les malades (comme dans les pauvres d'ailleurs); il faut voir les membres du Christ souffrant. Pourquoi cela? Parce qu'ils font partie d'un mystère: un mystère pour le malade, un mystère pour nous qui sommes à côté du malade. Celui qui souffre participe, a quelque chose qui le dépasse, à quelque chose d'infiniment mystérieux et qui doit nous remplir de respect, d'angoisse, d'adoration.
Cet être qui est fait pour vivre, pour être heureux, pour sentir la joie, se trouve comme désagrégé, détruit par une force obscure: il y a quelque chose qui l'arrache à lui-même. Vraiment nous ne sommes pas; tout ce que nous sommes nous le recevons et voici que soudain la source se tarit: nous revenons au rien que nous sommes.
Dieu seul est. Quel mystère! Comme devant la souffrance, c'est-à-dire cette contradiction impensable: la mort de la vie, on sent le mystère de Dieu! O Dieu, seul tu es, aie pitié de moi!
Mais tout cela serait bien impensable sans le Christ. C'est le Christ, c'est sa Passion qui nous fait pénétrer à l'intérieur de ce mystère. Un homme comme nous souffre. Et cet homme est Dieu: il pourrait échapper à la souffrance. Et puis cet Homme-Christ c'est pour nous qu'il souffre afin ayant détruit en sa chair tout ce qui en nous s'oppose à Dieu de passer en nous, de nous donner la vie, de se donner lui-même à nous, de ne faire qu'un avec nous.
Dieu, le Christ détruit en lui tout le mal, tout le péché, tout ce qui peut nous séparer de lui, du bonheur, de la joie, de la vie. Il n'y a rien sans le Christ et sans la mort du Christ qui ne nous soit donné.
Et pourtant nous souffrons encore.
Pourquoi cela puisque le Christ a tout expié, tout donné, tout pardonné? Nous souffrons encore par un don de Dieu afin de pouvoir être les amis du Christ, afin de pouvoir compatir à ses souffrances, entrer avec lui , par amitié dans notre salut et dans le salut du monde.
Voilà le mystère dans lequel nous entrons par la souffrance.
Et c'est pourquoi il faut s'approcher avec un respect infini de ceux qui souffrent: c'est de la Croix, de la Croix où pend le Christ vivant et souffrant que nous nous approchons.
En ceux qui souffrent, c'est le mystère de la Passion qui continue.
rp Falaize