bonne fête maman : le Saint-Esprit (2)
Publié le 17 Mai 2017
Les vertus de foi, d'espérance et de charité, organes de cette quasi-nature qu'est la grâce sanctifiante, sont les vrais et essentiels principes de notre activité surnaturelle. Toute notre vie divine consiste à les exercer.
Mais nous sommes trop petits et malhabiles pour l'entreprendre tout seuls, si petits que pour faire notre éducation ce n'est pas un maître qu'il nous faut, c'est une mère.
Pour apprendre aux tout petits à se servir de leurs membres, il n'y a que les mères.
La toute première éducation des petits enfants, c'est l'affaire des mères.
Dans l'ordre spirituel et divin aussi. Ecrivant aux Thessaloniciens, saint Paul leur disait :" Comme la mère qui nourrit entoure de tendres soins ses petits enfants, ainsi dans notre tendresse pour vous, nous aurions voulu vous donner, non seulement l'évangile de Dieu, mais notre vie même.." (I Thes., II, 7,8. ) Et ailleurs , écrivant aux Corinthiens :" Comme à de petits enfants dans le Christ, je vous ai donné du lait à boire..." (I Cor., III, 1,2)
Notre vraie mère, cependant , c'est le Saint-Esprit auquel il appartient de nous apprendre à exercer les organes de notre vie divine et qui revendique lui-même , étant l'Amour, la tâche maternelle de faire notre première éducation surnaturelle.
Dans l'ordre de la foi, le caractère maternel de son rôle est évident. " Le Consolateur, disait Jésus à ses disciples, l'Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera, lui, toutes choses et vous redira en détail tout ce que je vous ai dit. " (Jean, XIV, 26) Après la leçon commune, publique, solennelle, voici celle de la mère qui reprend les choses une à une, en détail, les explique à son petit enfant et les met à sa portée. C'est elle qui s'assure qu'il a bien compris, qu'il n'a rien oublié d'important. L'enseignement du Verbe de Dieu incarné a constitué le patrimoine collectif de la famille, son trésor de divine vérité.
Mais les petits enfants qui naissent dans cette famille du Christ et de Dieu, nous tous, sont mis, tour à tour et individuellement, en possession de ce patrimoine par les soins maternels du Saint-Esprit. " Lorsque le Consolateur, l'Esprit de vérité, sera venu, disait encore Jésus, il vous introduira, comme un guide, dans toute la vérité." (Jean , XVI, 13)
Dans toute la vérité: mais comme des enfants qu'on forme. Aussi longtemps que nous vivons sous la foi, ne sommes-nous point des disciples, les petits écoliers de Dieu?
De quoi s'agit-il au vrai? De nous apprendre la langue de notre Père, de nous initier à ses pensées. Il s'agit, puisque nous sommes ses fils , de nous mettre en état d'entrer en relations avec Dieu, de lier commerce avec lui.
Le Saint-Esprit est qualifié, entre les personnes divines, pour présider à cette initiation. " L'Esprit- Saint, écrit saint Paul, pénètre tout, même les profondeurs de Dieu . Car qui d'entre les hommes connaît ce qui se passe dans l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même personne ne connait ce qui est en Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. " (ICor. II, 10,11)
Dans notre monde humain, qui connait les pensées du père au même degré que la mère? Et à qui revient-il d'y initier les enfants si ce n'est à elle? Cette tâche d'éducateur accomplie à notre profit par le Saint-Esprit, et qui consiste à nous initier aux pensées de notre Père céleste, est une tâche maternelle.
(à suivre )