des dons du saint-Esprit.

Publié le 29 Mai 2017

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   ... Les dons du saint-Esprit sont en nous, pour employer des expressions classiques, comme une voilure qui attend le souffle de la grâce, comme une sorte d'anse, de poignée par où le Saint-Esprit nous prend. Ils rendent l'âme apte à être facilement et promptement mue par l'inspiration divine.

   Saint Thomas a admirablement mis en lumière la différence qu'il y a entre notre manière d'agir sous l'influence des dons et notre manière d'agir par les vertus. Dans les deux cas, c'est la grâce qui agit en nous et nous fait agir, sans que nous en ayons conscience, à la façon dont une mère conduit et soutient son petit enfant.

   La mère peut conduire et soutenir son enfant en s'adaptant à la manière enfantine de marcher, à petits pas: ainsi la grâce agit sur nous et avec nous lorsque nous agissons par ces organes surnaturels qui sont les vertus infuses; nous agissons alors sous l'influence de la grâce, soutenus par elle ;  mais la grâce nous laisse marcher à notre petit pas d'ordinaire; elle nous laisse réfléchir, calculer, délibérer, prendre les mesures de prudence, ordonner les moyens aux fins. C'est encore ainsi qu'elle nous fait agir dans la méditation: nous posons des principes ( ce sont des vérités de foi), nous considérons, nous tirons des conclusions: c'est la manière humaine, puisque humainement nous ne voyons pas toute la vérité d'un coup.

   Toute autre est l'action de la grâce lorsque le Saint-Esprit nous fait agir par les dons.

Cette action de l'Esprit de Dieu, je la comparerais volontiers au souffle puissant qui gonfle les voiles et fait mouvoir la barque , ou encore au mouvement vif et fort d'une mère qui ne se contente plus de soutenir pas à pas la marche lente et hésitante de son petit enfant, mais le prend dans ses bras, sans cependant lui faire violence, pour lui éviter un danger imminent, lui faire franchir un obstacle ou lui faire atteindre un objet trop élevé pour lui. Ainsi dans notre vie surnaturelle, il  y a des cas où l'action de la grâce ne nous suffirait pas devant tel danger à éviter, tel obstacle à franchir, tel acte héroïque à accomplir .

   Il y faut une action plus vive et plus parfaite du Saint-Esprit qui nous prend comme la mère son enfant, nous élève, nous porte, nous fait agir. Nous sommes alors " l'instrument, l'organe du Saint-Esprit." Et c'est là la modalité d'action, non humaine, mais extra-humaine de la grâce.

   De là découlent d'autres différences entre les dons du Saint-Esprit et les vertus infuses. La première consiste en ce que les actions faites sous l'influence des dons du Saint-Esprit sont au-dessus des règles de la prudence ordinaire, toujours en ce sens que la prudence ordinaire n'a pas à intervenir pour les accomplir ; souvent en cet autre sens qu'elle ne saurait en rendre compte, parce que la sagesse du Saint-Esprit est une sagesse supérieure aux règles ordinaires.

   La seconde différence consiste en ce que les dons nous font accomplir des actes que les vertus ne sont pas capables de produire, des actes extraordinaires, héroïques, qui dépassent par leur grandeur la portée des vertus.

Il y a des âmes qui, à force de s'abandonner pleinement à Dieu , arrivent à se sentir presque entièrement passives sous son action; elles n'ont guère qu'à obéir à l'impulsion de la grâce. Les actes ainsi accomplis ont une cause supérieure qui est Dieu lui-même agissant par les grâces spéciales et mettant en jeu ces organes surnaturels de l'âme qui sont les dons du Saint-Esprit. Nos facultés ne fonctionnent plus par notre action propre; elles sont en quelque sorte passives, du moins en ce sens qu'elles reçoivent une motion spéciale de Dieu, qu'elles agissent sous cette motion et que l'âme est alors, selon l'expression de saint Thomas, plutôt actionnée qu'agissante :" potius agitur quam agit" .

   Tel est l'organisme surnaturel de l'âme chrétienne. La constitution de cet organisme est admirable, et l'on voit par là combien juste est le mot de saint Thomas appelant l'âme chrétienne l'organe du Saint-Esprit: organum Spiritus Sancti. Combien juste est la comparaison de saint Jean Chrysostome, lorsqu'il dit de l'âme qu'elle est l'instrument de musique et du Saint-Esprit qu'il est l'artiste.

   Mais l'artiste divin n'est pas un moteur extérieur à l'âme: il est en elle, il est dans l'âme, comme on l'a montré ici même, l'Hôte divin, qui la fait se mouvoir, vibrer, vivre agir et produire ces actes surnaturels, ces sons surhumains, dont l'ensemble fait de la vie vraiment chrétienne un chant sublime, une harmonie vivante et divine qui monte vers le ciel en l'honneur et pour la gloire de la Trinité Sainte, Père, Fils et Saint-Esprit.

rp Montagné .

si je tiens debout ça doit être surhumain alors surtout ici ... !

je me disais aussi c'est pas normal ! au moins naturellement;  l'ordre normal ce serait d'y péter les plombs.. c'est réconfortant de se dire ça. l'ordre naturel aussi tous ces petits qui m'apportaient sûrement beaucoup de bonheur.

vous voyez padre, c'est pas foutu ! quand je dis l'office c'est du domaine supra héroïque té. - bon c'est vrai en pensant à elles et à leur aumônier, y a une certaine complicité et on ne peut pas ne pas vouloir être au même diapason. quand on aime quelqu'un!

s'il avait fallu que je compte sur les trads du coin, beh dis-donc ! bref. - c'est le miracle de Chavagnes. de ça j'en suis sûr . des certitudes comme ça qui ne trompent pas comme quand je me vois ranger ma maison.. plein de détails.. je me dis oulalalala qu'est-ce qui m'arrive! rien n'est gagné dans ce domaine, mais ce qui est pris est pris. A chaque jour suffit sa peine. A la grâce de Dieu té .

Rédigé par Philippe

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