le Sacré-Coeur pour nos prêtres.

" Ce n'est pas seulement l'amour, mais aussi toute notre vie intime et profonde, qui a ses attaches avec le coeur; notre vie morale, sous l'emprise de l'idéal qui la mène, y trouve comme un centre de résonance par lequel elle se manifeste au dehors : les vertus comme les sentiments, les principes d'action comme les mobiles ont leur répercussion au coeur. Notre vie intellectuelle elle-même, mise au service de nos tendances les plus hautes, et poussée vers la vérité par l'amour, ne se trouve pas non plus sans liens réels avec ce centre de notre vie physiologique.  N'est-ce pas , au surplus, tout cela que nous voulons exprimer quand nous disons d'un être humain qu'il est homme de coeur ou un grand coeur ?

Dès lors on s'explique qu'en honorant le coeur réel et vivant du Christ, on tienne aussi à rendre hommage à toute cette vie intime qui est sienne. Et parce que cette vie intime nous mène, comme naturellement à la personne même de Jésus, considérée dans ce qu'elle a de plus profond et de plus attrayant, nous pouvons évidemment conclure que la dévotion au Sacré-Coeur, c'est la dévotion à Jésus lui-même, figuré par son coeur de chair, à toute sa personne affective, morale et intellectuelle . "

rp Héris op .

" Le Sacré-Coeur, c'est Jésus-Christ tout entier, Dieu et homme, Verbe incarné. Ce n'est pas seulement son coeur de chair battant dans sa poitrine, ce coeur humble et doux que nous adorons comme le symbole ou l'organe de son incomparable amour; ; c'est tout son être divin et humain: sa divinité, son âme, son corps, chacun de ses membres sacrés, toutes ses pensées, ses actes , ses divines paroles. Le Sacré-Coeur , c'est Dieu fait homme; c'est Jésus-Christ humilité, livré , crucifié, expirant; c'est Jésus-Christ Eucharistie, ineffable hostie d'amour,  Jésus immolé sur l'autel, Jésus prisonnier du tabernacle... Dieu est tout entier expliqué par le mot " Charitas , " car l'amour explique tout, quoiqu'il soit lui-même inexplicable. Jésus, lui, est tout entier expliqué par ce nom " le Sacré-Coeur" .  Son dévouement sublime, sa bonté, sa miséricorde, toutes ses divines vertus, son sacrifice, sa mort, tout cela , son amour l'explique. Le Sacré-Coeur, c'est la Charité divine incarnée, l'Amour Infini humanisé, c'est le  " Charitas " de saint Jean passé dans un coeur de chair . "

" Le Sacré-Coeur, l'Eucharistie, l'Amour, une même chose! Dans le tabernacle nous trouvons l'hostie; dans l'hostie, Jésus; dans Jésus, son Coeur , dans son Coeur , l'Amour . "

" Jésus ! Jésus ! vivifiez le coeur de vos prêtres par votre Coeur, , réchauffez leur amour par le vôtre ! Qu'ils vivent tout entier en vous : leur chair de votre chair très pure; leur intelligence de votre intelligence divine; leur coeur de votre coeur très ardent et très doux .

Jésus !  le monde a  tant besoin d'amour ! il a tant besoin de lumière ! "

" Il faut aller à Notre-Seigneur, écouter les battements de son Coeur, étudier ses mouvements d'amour. Alors on commence à aimer Jésus d'une manière nouvelle : l'Esprit-Saint fait une effusion d'amour dans l'âme, la Trinité Sainte y vient avec ses ineffables splendeurs, et l'Amour Infini se révèle. "

" Toutes les créatures peuvent personnellement s'approcher de Dieu avec confiance, car Dieu est le Créateur de toutes, le Père de toutes, et il les aime toutes. Le Verbe Incarné, le Christ-Amour est le divin introducteur des âmes en la présence du Père et par lui elles sont certaines d'être accueillies avec bonté. Mais il aime pourtant, ce grand Dieu, il aime cet adorable Jésus que son humble créature se serve pour s'approcher de Lui, en un grand nombre de circonstances, de l'intermédiaire qu'il a lui-même désigné pour Lui présenter les âmes, et les sacrifices et les dons qu'elles veulent lui offrir. ... Jésus m'a dit : Le prêtre est le bien plus que mon serviteur: la part qu'il a à mon Sacerdoce lui donne une sorte d'égalité avec moi.  ...

... Du Coeur du Christ, brûlant du désir de rester toujours au milieu des hommes pour les instruire, les consoler , les purifier, est sorti le Sacerdoce .

soeur Louise-Marie Claret de la Touche.