vie monastique

Publié le 9 Août 2017

 

 

Les récits de vocation monastique, comme ceux de conversion, sont souvent décevants pour qui attend, en curieux ou en analyste, la restitution subjective d’une traversée d’expériences personnelles singulières et brûlantes, ayant décidé d’un changement de vie radical et ayant engagé une fois pour toutes l’intéressé dans une rupture avec l’ordre ordinaire du monde.
Si les moines – les plus jeunes surtout – mobilisent à l’envi la rhétorique de l’« appel de Dieu » pour affirmer qu’ils n’ont pas choisi, mais qu’ils ont été choisis pour la vie du cloître, les récits personnels déclinent bien plus couramment l’histoire d’une attraction progressive, elle-même inscrite dans la singularité de parcours extrêmement divers, souvent sinueux, parfois chaotiques.
Un nombre infime de témoignages évoquent une vocation d’enfance, paisiblement alimentée par une socialisation catholique familiale intense

Dans la longue enquête que j’ai conduite au sein des monastères bénédictins et trappistes en France, je n’ai rencontré, parmi les moines de moins de 50 ans (et donc « jeunes », au regard de la démographie monastique actuelle), qu’un nombre infime de témoignages évoquant une vocation d’enfance, paisiblement alimentée par une socialisation catholique familiale intense, et s’épanouissant sans à-coups dans une entrée au noviciat, après quelques retraites monastiques à l’adolescence et l’épreuve d’attente minimale imposée à tout « regardant ».

Les communautés, même menacées dramatiquement par le vieillissement de leurs membres, - sauf dans nos abbayes -

ne se jettent pas sur les candidats précoces, pressés de s’engager dans un changement de vie immédiat et complet. Elles testent avec vigueur leur enthousiasme et leurs illusions, non seulement en leur offrant la possibilité de stages en communauté, mais en leur imposant aussi couramment de « mûrir » leur désir du cloître en accomplissant préalablement un parcours académique et/ou professionnel.

Les épreuves de la vie communautaire

On comprend..!

Si au bout de quelques années, ils ont du mal à supporter la vie monastique, au moins ils ont des bagages pour rejoindre la vie civile..

Dans nos abbayes l'obtention d'un bac ou d'un C.A.P est en général nécessaire comme laissant à un jeune la possibilité ou de choisir une grande école ou la vie bénédictine; la prudence des pères maîtres de novices.... ah le temps où les parents offraient leurs enfants aux moines !

source: le monde

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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