Jan Lisiecki : un grand et une humilité déconcertante...

Une présence inouïe, un style affirmé et un plaisir communicatif ...  A seulement 22 ans, Jan Lisiecki est déjà un des pianistes les plus talentueux de sa génération.  Les experts vous diront qu'il joue Chopin et les oeuvres romantiques comme personne.  Nous avons profité de sa venue en Belgique pour le rencontrer, et surtout l'écouter.

Depuis plus de dix années, ce Canadien parcourt les plus grandes scènes du monde avec une humilité déconcertante et simplement l'envie de partager. "La musique, c'est quelque chose qui fait partie de moi. Je la comprends, je peux vivre avec la musique.  Etre devant tous ces gens qui sont là pour partager la musique, pour écouter bien sûr, pour assister au concert, ça c'est quelque chose de vraiment spécial", dit-il.

Depuis l'âge de 15 ans, ce virtuose est sous contrat exclusif avec le célèbre label Deutsche Grammophon. Pourtant, au départ, le piano n'est pour Jan Lisiecki qu'un hobby parmi d'autres mais très vite, il est repéré. "Ça a commencé quand j'avais 13 ou 14 ans que je voyageais pour faire des concerts.  Chaque année, il y avait de plus en plus de concerts et maintenant, c'est à peu près 100 concerts par an et c'est assez, je ne saurais pas faire plus".

Ce weekend, entre Vienne et Berlin, il s'est produit à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège où il a repris le concerto pour piano de Grieg. Une fierté pour l'OPRL et pour son directeur musical et chef d'orchestre, Christian Arming, qui était sous le charme du pianiste: "C'est un musicien vraiment naturel.  Normalement, il faut de l'expérience pour ce type d'oeuvre mais c'est comme s'il le faisait déjà depuis 20 ans".

En seulement une petite dizaine d'années, ce passionné de Chopin a reçu de nombreux prix. Il s'est produit devant de grandes figures comme la reine d'Angleterre et s'est même rendu au Liban, jouer pour des enfants syriens réfugiés. Une rencontre pour lui très émouvante: "Je pense qu'ils ont entendu la musique classique pour la première fois et puis, ils se sont relaxés un peu et on a communiqué avec la musique. Ils m'ont chanté quelque chose en arabe, moi j'ai joué du Chopin et du Mozart et c'était une petite conversation entre nous, sans mots, sans rien expliquer, en utilisant seulement la musique".

A la fin du mois, Jan Lisiecki espère bien enchanter la Philharmonie de Berlin avant de s'envoler pour le Japon. Un agenda bien chargé pour un pianiste désormais connu et reconnu sur les différents continents.

qualité très rare , qui plus est d'une gentillesse sûrement... ce que je reprochais au moins à l'un d'entre eux.

à partir du moment où on devient un produit de consommation dès fois ça prend la tête et ça se sent.

RTBF