mystique de l'Avent suite et fin.

Publié le 25 Novembre 2017

  

   Deux grands obstacles s'opposent à cet Avènement spirituel de Jésus: le péché et les passions

   Il faut détruire le premier, réprimer les secondes. C'est le rôle de la pénitence. Rôle indispensable.

Il y aurait une funeste erreur à croire qu'on peut recevoir les dons de Jésus, le recevoir lui-même dans son âme, si l'on ne prend son parti de la pratique généreuse de cette vertu . C'est une loi essentielle que rien ne saurait détruire. Voilà pourquoi l'Avent est, liturgiquement , un temps de pénitence comme le Carême. L'Eglise , depuis longtemps, a restreint et atténué l'application des mortifications qu'elle imposait autrefois. Mais le principe reste inviolable. Tout chrétien qui a gardé le sens de la vraie vie chrétienne doit pendant cette période, en maintenir l'esprit, et s'y soumettre individuellement sous des formes qui pourront varier, n'étant plus disciplinairement déterminées, mais qui satisferont au précepte éternel. Pour cette raison " on doit conclure que l'Avent est un temps principalement consacré aux exercices de la Vie purgative: ce qui est signifié par cette parole de saint Jean-Baptiste , que l'Eglise nous répète si souvent dans ce saint temps :

"Préparez la voie du Seigneur."

Le troisième Avènement du Sauveur sur la terre, au jour du Jugement dernier, nous est rappelé dans la liturgie de l'Avent par l'Evangile du premier dimanche et dans l'Office du second lundi. La première fois, elle nous fait lire la prédiction même de Jésus rapportée par saint Luc; et la seconde, une partie du chapître XIII d'Isaïe. Les deux prophéties sont extrêmement saisissantes. Elles décrivent en des termes très sobres mais suggestifs et terribles ce formidable évènement où les droits éternels de la justice si souvent méconnus sur la terre seront publiquement rétablis, les méchants confondus et les justes récompensés.

   La sainte Eglise nous invite à méditer ces admirables textes, et par conséquent aussi les autres " grandes vérités "  qui s'y rattachent forcément , la mort, le jugement particulier etc... parce que les intérêts supérieurs de notre âme y sont engagés. La crainte, d'après l'enseignement même de l'Esprit-Saint est un excellent stimulant pour fuir le péché et pratiquer le bien :" La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse . " " Rappelez-vous vos fins dernières, et vous ne pécherez jamais . "

   Nous n'avons en ce monde qu'une affaire vraiment importante, seule digne d'absorber toutes nos préoccupations : préparer l'Avènement suprême qui fixera notre sort éternel. Par le souci qu'elle met à nous en inculquer la pensée, l'Eglise nous fait comprendre que ce serait pour nous le plus grand et le plus irrémédiable malheur que d'en détourner notre souvenir, et que dans une affaire de cette gravité qui n'admet que deux issues définitives, il faut aller  à coup sûr.

   Elle voudrait inspirer à tous ses enfants la ferme volonté de se mettre et de se maintenir en état de recevoir, dans la grâce et dans l'amour, l'Avènement du Sauveur, - devenu notre Juge , - soit au Jugement particulier, soit au Jugement général. Pour quiconque réfléchit un peu et se souvient des terribles enseignements de l'Ecriture, c'est du bon sens le plus élémentaire. Quand il s'agit d'affaires , de négociations ou de projets terrestres, comme tout, en définitive  , y est réparable, on peut se contenter de très grandes probabilités.

   Dans celle du salut nous devons accumuler tous les moyens humains et divins; ; et avec d'autant plus de soin, que, malgré toutes les précautions prises, continuera de planer sur notre sort éternel une effroyable incertitude voulue par Dieu pour nous maintenir constamment en garde.

père Cazes op.

  

Très beau texte !

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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