dans le silence du matin

Publié le 3 Juillet 2018

 

Dans le silence du matin,
ô Jésus, descends dans mon âme,
sois mon compagnon de chemin :
mon cœur ardemment te réclame.
N'es-tu donc pas le grand ami
dont le souvenir me réveille,
tandis que je dors à demi,
que mon esprit encor'sommeille.

 

En el silencio de la mañana,
Oh Jesús, baja a mi alma,
ser mi compañero en el camino:
mi corazón te anhela.
¿No eres tú el gran amigo
cuya memoria me despierta,
mientras estoy medio dormido,
que mi mente aún está dormida.

 

Ô père qu’adore mon père !
- Toi qu’on n’adore qu’à genoux !
- Toi, dont le nom terrible et doux
- Fait courber le front de ma mère !

- On dit que ce brillant soleil
- N’est qu’un jouet de ta puissance ;
- Que sous tes pieds il se balance
- Comme une lampe de vermeil.

- On dit que c’est toi qui fais naître
- Les petits oiseaux dans les champs,
- Et qui donne aux petits enfants
- Une âme aussi pour te connaître !

- On dit que c’est toi qui produis
- Les fleurs dont le jardin se pare,
- Et que, sans toi, toujours avare,
- Le verger n’aurait point de fruits.

- Aux dons que ta bonté mesure
- Tout l’univers est convié ;
- Nul insecte n’est oublié
- À ce festin de la nature.

- L’agneau broute le serpolet,
- La chèvre s’attache au cytise,
- La mouche au bord du vase puise
- Les blanches gouttes de mon lait !

- L’alouette a la graine amère
- Que laisse envoler le glaneur,
- Le passereau suit le vanneur,
- Et l’enfant s’attache à sa mère.

- Et, pour obtenir chaque don,
- Que chaque jour tu fais éclore,
- À midi, le soir, à l’aurore,
- Que faut-il ? prononcer ton nom !

- Ô Dieu ! ma bouche balbutie
- Ce nom des anges redouté.
- Un enfant même est écouté
- Dans le chœur qui te glorifié !

- On dit qu’il aime à recevoir
- Les vœux présentés par l’enfance,
- À cause de cette innocence
- Que nous avons sans le savoir.

- On dit que leurs humbles louanges
- A son oreille montent mieux,
- Que les anges peuplent les cieux,
- Et que nous ressemblons aux anges !

- Ah ! puisqu’il entend de si loin
- Les vœux que notre bouche adresse,
- Je veux lui demander sans cesse
- Ce dont les autres ont besoin.

- Mon Dieu, donne l’onde aux fontaines,
- Donne la plume aux passereaux,
- Et la laine aux petits agneaux,
- Et l’ombre et la rosée aux plaines.

- Donne au malade la santé,
- Au mendiant le pain qu’il pleure,
- À l’orphelin une demeure,
- Au prisonnier la liberté.

- Donne une famille nombreuse
- Au père qui craint le Seigneur,
- Donne à moi sagesse et bonheur,
- Pour que ma mère soit heureuse !

- Que je sois bon, quoique petit.,
- Comme cet enfant dans le temple,
- Que chaque matin je contemple,
- Souriant au pied de mon lit.

- Mets dans mon âme la justice,
- Sur mes lèvres la vérité,
- Qu’avec crainte et docilité
- Ta parole en mon cœur mûrisse !

- Et que ma voix s’élève à toi
- Comme cette douce fumée
- Que balance l’urne embaumée
- Dans la main d’enfants comme moi !

berlioz

 

 


 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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