pas de vacances pour lui : mon ange gardien.
Publié le 4 Juillet 2018
lui c'est BARACHIEL "el Ángel del valor"
Que l'ange de Dieu auquel l'âme chrétienne a été confiée veuille bien garder celle-ci de ses ennemis, les esprits mauvais. - Ils redoutent d'ailleurs la puissance du bon esprit. - Mais l'âme elle-même est faible, étant un esprit accablé par un corps, bien plus, rendue aveugle par le péché.
Que l'esprit lumineux secoure donc l'esprit misérable, entouré par tant d'esprits malins. - Mais c'est plutôt à l'âme d'être prête à recevoir le secours qu'elle implore et qui, de fait, lui est toujours préparé. C'est à l'âme de s'exhorter, qui méprise si souvent son gardien et se livre elle-même à ses ennemis. - Le gardien très bon, cependant ne se rebute pas; il rappelle l'âme: si elle regrette ses souillures, il lui rend sa compagnie. -
Telle est la grandeur du christianisme: tout chrétien reçoit du Christ un ange, qui est chargé de la ramener au Christ sous sa garde. Telle est la bonté de l'ange gardien: aussitôt que l'âme infidèle revient à son protecteur, celui-ci, oublieux des torts, la sauve et lui rend sa faveur.
L'âme est ainsi misérable, mais l'ange qui l'assiste, d'une bonté admirable. - L'âme doit donc être confondue devant la bonté de son ange et reconnaître ses véritables ennemis. - Elle doit avoir horreur de ceux-ci, horreur de l'enfer où ils l'entraînent et des tourments sans fin, horreur surtout des vices abominables qui conduisent jusqu'à ces malheurs. - Et au contraire, elle doit se laisser charmer par la splendeur de son compagnon. - Elle doit donc le regarder, l'admirer, s'attacher à lui, afin de resplendir du même éclat.
Le regard de l'âme est sans doute trop faible pour supporter la vue de l'ange splendide. - Mais celui-ci répond que, si l'âme demeure fidèle, son infirmité sera guérie et qu'elle deviendra capable de connaître la face brillante de son guide.
Courage donc; il faut ne point se laisser retarder ni mettre hors de la voie, mais suivre et tenir bon, sans quitter jamais des yeux le saint ange; l'âme pourra se rire alors de ses ennemis.
L'âme s'offre donc décidément à la conduite de celui qui est son avocat, son conseiller, et son ami. - Elle a honte de son impureté et de ses révoltes, devant tant de sainteté et de piété. - Mais elle sait aussi que les anges de Dieu ont de la joie à cause du pécheur qui se repent. - Que l'ange recueille cet aveu du repentir; qu'il le transmette au Père céleste et qu'il rapporte le pardon.
Qu'il parle, pour remplir son office d'annonciateur - Qu'il annonce le salut; qu'il annonce les bien et la gloire du ciel; - la beauté de la vierge mère, sa miséricorde pour les malheureux mortels, la joie qu'elle répand partout; - l'ordre admirable des esprits angéliques autour du Christ qu'ils sont avides de contempler; - la gloire des apôtres, des martyrs , des confesseurs, des vierges; le bonheur de l'assemblée des saints. -
Ces propos suffisent à occuper au cours de la route, assez pour empêcher les suggestions mauvaises.
Enfin, au terme du pèlerinage, que le bon compagnon soit là encore; qu'il garde intactes la foi et la mémoire; qu'il reçoive l'âme et la protège, qu'il la présente au rédempteur, pour qu'elle soit sauvée et mérite de jouir, avec son gardien et tous les saints, de la vision bienheureuse pour l'éternité.
texte ancien;