fleurs du cimetière.

Publié le 25 Octobre 2018

 

"una sonrisa que responde a un cuidado piadoso."

 

" Je ne joncherai point son tombeau de fleurs, mais j'embaumerai son esprit du parfum du Christ. Que d'autres jettent les lys à pleines corbeilles, pour moi le lys c'est le Christ. " saint Ambroise.

'" Que d'autres maris, apportent sur la tombe de leur épouse, violettes, roses, lys, fleurs couleur de pourpre, et consolent ainsi la douleur de leur coeur ... "

saint Jérôme à Pammachius qui vient de perdre sa femme !

" Les fleurs passent vite, le souffle empesté de l'air fane vite et violettes et lys et crocus " .

    Faut-il condamner les fleurs? " La fleur est un symbole de vie, un signe d'affection , un témoignage de souvenir. La mélancolie des fleurs coupées, des fleurs fanées, ne messied pas sur les tombes. Pauvres morts qu'on oublie si vite ! ... Elles expriment que tout oubli n'est pas encore venu. J'aime surtout celles qui vivent sur la terre des morts, se nourrissant de leurs cendres. Ne dirait-on pas un sourire qui répond à un soin pieux. "

la prière pour les défunts.

" Que le Seigneur lui donne d'obtenir miséricorde auprès du Seigneur en ce jour-là. saint Paul (II Tim.I,18)

   Saint Clément , il est vrai ne parle pas de la prière pour les défunts: dans la longue invocation de son épître aux Corinthiens il intercède pour les seuls vivants; il n'en est question ni dans la Didaché , ni dans les écrits d'Ignace d'Antioche, Justin , Irénée; mais dans la lettre qui raconte le martyre de saint Polycarpe les fidèles disent : " Nous plaçâmes ses ossements dans un lieu convenable, c'est là que nous nous réunirons, dès que nous le pourrons, dans la joie, et Dieu nous fera la grâce de célébrer le jour anniversaire, tant pour honorer la mémoire de celui qui a combattu que pour exercer les générations futures à l'imiter. "

   Cette commémoration était même accompagnée d'une agape eucharistique. Dans les Acta Pauli et Teclae du IIème siècle , la reine Tryphène entend en songe sa fille lui demander de prier saint Thècle " pour être placée parmi les justes " et la mère formule sa demande en ces termes :" Prie pour mon enfant afin qu'elle vive dans l'Eternité ." Dans les Acta Joannis, l'apôtre prie sur une tombe le troisième jour après la mort et célèbre " la fraction du pain ", c'est- à- dire l'Eucharistie. Au seuil du IIIème siècle, dans la Passio Perpetuae, la martyre demande pour son frère Dinocrate de passer du lien de misère où il était retenu ' dans un lieu de rafraîchissement , de rassasiement et de joie" .

   Nous sommes à Carthage où il semble que la prière pour les défunts prit place officiellement dans le service liturgique de l'Eglise : Tertullien en effet nous représente un défunt accompagné entre sa mort et sa sépulture par la prière du prêtre; ailleurs il suppose l'embarras d'un veuf remarié obligé de faire les oblations annuelles pour sa femme morte. Il y a messe pour le défunt non seulement après la mort, mais à l'anniversaire. " Nous faisons, dit-il, l'oblation (c'est-à-dire l'Eucharistie) pour les défunts le jour des funérailles, nataliitiis, et le jour anniversaire de la mort. Quelques années plus tard, saint Cyprien, ne faisant que recueillir la succession de ses prédécesseurs :" parle couramment de la messe offerte pour les défunts. On ne doit pas la célébrer pour quiconque a violé telle loi ecclésiastique .    C'était un privilège très apprécié alors d'être nommé au Memento; en être exclu était une peine très grave dont les évêques se servaient comme d'une arme redoutable . A cette époque " nous entendons le nom des défunts lu par le diacre et la prière d'intercession adressée pour eux à l'évêque: nous voyons les chrétiens en larmes, retourner chez eux, réconfortés par la pensée que leur frère repose dans l'unité de l'Eglise et dans la paix du Christ . Et quand revient l'anniversaria commemoration d'un martyr, nous saisissons la note de joie triomphante qui accompagne le sacrifice offert sur son tombeau.

   On pourrait citer encore Origène, Arnobe , etc.. Les catacombes apporteraient un grand nombre d'exemples;  ce graffite écrit sur le platras d'une crype de la catacombe de Prétextat dès le III ème siècle :" Secourez-moi pour que je triomphe au jour du jugement :"

   Eusèbe raconte que le corps de Constantin fut déposé devant l'autel  où prêtres et fidèles offrirent à Dieu des prières pour lui. Saint Cyrille de Jérusalem dit " qu'après la mémoire des saints, on offre le sacrifice pour les pères, les évêques et tous ceux qui reposent parmi nous" .  Avec Sérapion de Thmuis nous trouvons une formule spéciale, peut-être la plus ancienne connue:

" Sanctifie ces âmes , car tu les connais toutes; sanctifie toutes celles qui dorment dans le Seigneur et mets-les au rang de toutes les saintes puissances et donne-leur place et séjour dans ton royaume. " Et pour le moment de l'inhumation :" Nous te prions pour le repos de ton serviteur (ou de ta servante; ) donne le repos à son esprit dans un lieu verdoyant et paisible, et ressuscite son corps au jour que tu as marqué. "

   " Afin que le Dieu bon recevant son âme lui remette toutes ses fautes volontaires et involontaires et que, dans sa miséricorde il la place dans le lieu des âmes saintes . "

 

Rédigé par Philippe

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