moniale, c'est quoi ?

Publié le 21 Octobre 2018

Une vie de moniale, c’est quoi ?

À quoi ressemble une vie de moniale ? « Elle ressemble beaucoup à celle des frères. On se couche plus tard et on se lève plus tard », explique Sœur Cécile Pons qui nous reçoit derrière une grille.

Non loin de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, où vivent les frères, se dresse l’abbaye Sainte-Cécile, fondée en 1866 par dom Guéranger et mère Cécile Bruyère.

Ces bénédictines (suivant les règles de Saint-Benoit) sont une trentaine à vivre dans ces lieux, âgées de 21 à 94 ans. « On vient de tous les horizons et milieux sociaux. »

« On ne chante que pour le Seigneur »

Ces femmes, qui ont fait don de leur personne, vivent entourée d’une clôture stricte. Elles ne sortent que rarement, pour voter par exemple ou pour des formations.

La prière chantée rythme leur quotidien, mais contrairement aux frères, elles n’enregistrent pas de disques ! « On ne chante que pour le Seigneur », glisse la sœur.

Le domaine comprend un parc de 14 hectares. Elles sont aidées par trois ouvriers pour son entretien. « Nous élevons des bœufs en manger la viande et la moitié est revendue. »

Elles puisent leur nourriture dans le potager et le verger. Même la confection de leurs vêtements est réalisée sur place… Et sur mesure !

9 ans pour s’engager

Comme pour les hommes, après le postulat, vient le noviciat où les « candidates » apprennent à s’intégrer à la communauté. Toutes n’iront pas jusqu’au bout, un engagement après un délai de 9 années. « C’est un temps de discernement », explique sœur Cécile Pons.

Je suis chargée de l’accompagnement spirituel. Elles me font part de leurs difficultés.

Des cours leur sont dispensés : liturgie, histoire monastique, catéchisme et initiation à la théologie.

Leur motivation ? « Chercher Dieu ». C’est lors d’une retraite à Solesmes, que cette sœur a entendu son appel. Sa communauté elle la considère comme « ma famille. »

Pas totalement coupées du monde

Cette vie cloîtrée « implique une certaine séparation » :

On se coupe idéalement de toute la superficialité du monde.

Malgré tout, elles ne refusent pas les technologies « dans la mesure où elles nous aident mais pas à des fins récréatives ».

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article