La Basilique de la Sagrada Familia de Barcelone sera illuminée en rouge pour les martyrs. Viva el Cristo Rey !
Publié le 9 Novembre 2018
1 901 martyrs sont désormais reconnus.
La Basilique de la Sainte Famille à Barcelone, en Espagne, sera illuminée en rouge le vendredi 23 novembre prochain dans le but de sensibiliser la société au drame de nombreux chrétiens persécutés, chassés de leurs terres et tués pour leur foi.
Le caractère médiatique de ce temple, œuvre inachevée de l'architecte Antonio Gaudí, servira à souligner la nécessité de défendre le droit à la liberté religieuse à un moment où la persécution a lieu.
Il s'agit d'une initiative promue par la Fondation pontificale Aide à l'Église en Détresse dans le cadre de la présentation du Rapport sur la liberté religieuse dans le monde 2018. Le temple restera illuminé en rouge de 20,00 p.m. à 23,00 p.m.
L'illumination de la Sagrada Familia poursuivra ainsi un autre événement similaire que l'Aide à l'Église en Détresse organisera avec le Patriarcat de Venise mardi prochain, le 20 novembre dans la ville italienne.
Martyrs de la guerre civile
A noter également que la basilique de la Sainte Famille de Barcelone accueillera la béatification de 16 martyrs de la guerre civile espagnole (1936-1939) ce samedi 10 novembre, lors d'une cérémonie présidée par le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Becciu.
Dans le groupe des martyrs béatifiés pour la persécution religieuse déchaînée du côté républicain, il y a des prêtres, des consacrés et des laïcs. Tous tués parce qu'ils étaient catholiques.
L'Église a reconnu le martyre du laïc et père de famille Mariano Mullerat i Soldevila, assassiné pendant la guerre civile espagnole le 13 août 1936 à El Pla, dans la ville d'Arbeca.
Le mercredi 7 novembre, le pape François a signé le décret reconnaissant le martyre de ce médecin né à Santa Coloma de Queralt, province de Tarragone, le 24 mars 1897. Mariano Mullerat pratiquait la médecine à Arbeca et se distinguait par ses œuvres de charité et sa foi chrétienne.
La vie de Mariano Mullerat se caractérise par l'empressement à servir. Il a commencé ses études de médecine en 1914 à l'Université de Barcelone. Pendant ses vacances universitaires, il a visité des villes et des villes en donnant des conférences sur des sujets catholiques et socio-politiques en accord avec la doctrine de l'Eglise. En octobre 1921, il obtient son diplôme de médecine et de chirurgie.
Il épousa Dolores Sans le 14 janvier 1922 dans la même ville d'Arbeca, où ils fondèrent la maison familiale. Il a eu cinq filles, dont l'aînée est morte prématurément.
Toujours engagé dans l'Église, il a appartenu à différentes associations, a participé à l'apostolat de la prière et a présidé le groupe Persévérance de la foi. Il n'a jamais cessé d'offrir une assistance médicale gratuite aux pauvres. De plus, il encourageait les plus gravement malades à aller aux sacrements.
Mais leurs préoccupations pour la société et le bien commun ne se limitaient pas à la profession médicale, mais s'étendaient aussi au domaine politique.
En 1924, il est élu maire d'Arbeca jusqu'en 1930. Ses voisins ont toujours apprécié ses efforts au nom du peuple, il a donc gagné le respect de tous les habitants de la ville.
Déjà en 1931, après la proclamation de la Deuxième République, il pressentait que l'instabilité politique et sociale héritée des dernières années de la monarchie pouvait s'aggraver dans la lutte entre factions confrontées au contrôle politique.
L'estime et le respect qu'il avait parmi ses concitoyens ne suffisaient pas pour qu'un groupe de miliciens de gauche le fasse sortir violemment de chez lui le 13 août 1936, profitant du chaos de la guerre civile, l'exécute dans un champ ouvert voisin et brûle son corps.
Avec la reconnaissance du martyre de Mariano Mullerat i Soldevila, et de 9 séminaristes assassinés pour leur foi entre 1934 et 1937 dont le martyre décrète le Pape signé le 7 novembre, 1 901 martyrs sont désormais reconnus.