13 octobre : canonisation de la mère Teresa du Brésil .
Publié le 4 Juillet 2019
Maria Rita Lópes Pontes de Souza Brito
1914-1992
Née le 26 mai 1914 à Salvador (Bahia, Brésil) de Augusto Lópes Pontes, chirurgien dentiste, et Dulce Maria de Souza Brito, Maria Rita perdit sa maman à six ans. Maman Dulce n’avait que vingt-six ans. Ce furent les tantes qui l’éduquèrent. Elles l’appelaient Mariínha.
En 1917, avec sa tante Madaleninha, elle a l’occasion de visiter une zone très pauvre de Salvador, ce qui la remua profondément.
Cette fille très joyeuse aimait jouer avec sa poupée (Celica), dont elle était inséparable ; elle jouait de la musique, courait après son cerf-volant et, en bonne Brésilienne, soutenait le club de football Sport Club Ipiranga, constitué par des ouvriers.
Sa tante lui explique que cette joie ne pouvait pas durer constamment ; qu’elle devait penser à ceux qui souffraient ; que la vie est faite d’épines et d’épreuves.
A quinze ans, elle demande à entrer au couvent de Desterro, chez les Franciscaines. Mais elle est encore trop jeune.
En 1932, elle termine ses études et entre chez les Sœurs Missionnaires de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu, avec le nom de Dulce, le nom de sa maman.
L’exemple qui la poussa dans sa vocation fut Thérèse de l’Enfant Jésus, qui n’était pas même Bienheureuse à ce moment-là (voir au 30 septembre). Dulce comprit que, à l’exemple de la «Petite» Thérèse, tous nos petits actes d’amour, si petits soient-ils, plaisent énormément à l’Enfant-Jésus.
Au début, comme dans tous les noviciats, on la chargea de la sacristie, de l’accueil, de la buanderie. Puis elle fut infirmière à l’hôpital, dans le service de radiologie.
Puis elle fut envoyée au Collège Sainte Bernadette, à Cidade Baixa, tout près de la favela de Massaranduba. Elle donnait des cours de géographie.
On la chargea ensuite des ouvriers du Nord-est qui partaient pour les villes, chercher du travail. Elle leur enseigna la lecture, l’écriture, le catéchisme ; elle conseillait, elle consolait, elle soignait…
Mais Sœur Dulce fit plus que de «petits» actes d’amour : elle fonda.
D’abord ce fut une grande œuvre sociale : l’Union des Ouvriers de Saint François, comprenant entre autres trois théâtres ou salles de cinéma : Cine Roma, Cine Plata-forma, Cine Saõ Caetano.
Puis ce fut un centre pour les malades, dans des maisons abandonnées sur une île de Salvador de Bahia, mais comme on les mit dehors, elle les transféra dans un vieux marché à poissons, qu’elle dut encore évacuer, et finalement ne trouva rien d’autre… que le poulailler du couvent, où elle pouvait accueillir quelques dizaines de malades ; par la suite, elle fit construire un véritable hôpital, l’Hôpital Saint-Antoine, inauguré en 1959 avec cent-cinquante lits et pouvant accueillir chaque jour jusqu’à sept-cents malades et donner plus de mille consultations. L’œuvre a été reconnue par l’Etat comme Obras Sociais Irmã Dulce, OSID (Œuvres Sociales Sœur Dulce).
Sœur Dulce fonda aussi le Centre d’Instruction Saint-Antoine, à Simões Filho, toujours dans l‘Etat de Bahia, où étaient accueillies plus de trois cents petites filles et adolescentes de trois à dix-sept ans.
En 1979, elle rencontre Mère Teresa, qui vient de recevoir le Prix Nobel de la paix. Elle sera à son tour proposée pour le Nobel en 1988, soutenue par la reine de Suède ; sans avoir été «gagnante», elle acquit cependant une certaine renommée.
En 1980, elle reçoit la visite du pape, en voyage au Brésil.
La santé de Dulce s’affaiblit beaucoup les trente dernières années. Elle n’avait plus que 30% de sa capacité respiratoire et pesait trente-huit kilogrammes.
A partir de 1990, l’état de Sœur Dulce empira. Durant son voyage au Brésil en 1991, le pape Jean-Paul II lui rendit visite à l’hôpital.
Sœur Dulce, qu’on appelait le Bon Ange du Brésil, s’éteignit à ce monde le 13 mars 1992.
Quand on voulut exhumer son corps pour la reconnaissance officielle, on remarqua qu’il était resté sans corruption.
Maria Rita Lópes Pontes de Souza Brito (Sœur Dulce) fut béatifiée en 2011.
Le miracle retenu pour la béatification fut l’arrêt immédiat de l’hémorragie incontrôlable dont souffrait une maman après avoir accouché, malgré trois interventions.