novembre: de nos défunts. R.I.P. +

Publié le 29 Octobre 2019

Tout le mois de novembre est consacré à l'intercession pour les âmes des défunts. La solennité de la Toussaint,  nous rappelle que nous sommes tous appelés à la sainteté devant Dieu, au salut éternel, pour jouir avec Lui de la joie du Ciel.

Pour sa part, la commémoration liturgique du 2 Novembre a été instituée par un abbé bénédictin, saint Odilon de Cluniac, au début du XIe siècle, et nous rappelle la vérité du Purgatoire et le devoir que nous avons d'offrir nos prières, pénitences, aumônes et le Saint Sacrifice de la Messe pour que les âmes dans cet état puissent passer à jouir de Dieu.

   C'est la véritable célébration chrétienne du défunt : n'adoptons pas des modes sous-culturelles venant de l'extérieur et d'origines païennes lointaines et même sur un fond démoniaque, comme la fête de "Halloween", qui a reçu les bonnes critiques de nombreux évêques. Empêchons aussi nos enfants et nos jeunes de tomber dans des pratiques et des jeux spiritualistes et où les portes s'ouvrent à l'action du diable, comme les exorcistes nous le disent constamment.

   L'Église catholique affirme l'existence du purgatoire et le définit solennellement comme un dogme lors du Second Concile de Lyon en 1274. Ce n'est donc pas une question d'opinion que l'un puisse sembler acceptable à un autre et non à un autre, mais que tous les catholiques doivent croire en cette vérité. Dans l'Écriture Sainte, mais surtout dans les livres des Maccabées, il y a de nombreux textes sur lesquels la foi est basée dans les punitions du purgatoire, car, pour pouvoir contempler l'infinie beauté de Dieu dans l'éternité, les âmes doivent être nettoyées de toute tache laissée par leurs péchés. De la même manière que lorsqu'une personne assiste à un mariage ou à une réunion importante, elle doit porter une robe propre.

  

   Parmi les Pères de l'Église, saint Augustin et le Pape Grégoire le Grand ont été parmi ceux qui ont le plus abondamment abordé le thème du Purgatoire. Le second a eu un grand impact sur l'immense puissance du Saint Sacrifice de la Messe offert par les âmes des défunts pour qu'elles soient libérées des châtiments purgatifs et passent à la gloire du ciel. Cette force vient de la valeur même de la Sainte Messe, parce qu'en elle se réalise le renouvellement et l'actualisation du Sacrifice du Christ au Calvaire, ainsi que de sa Résurrection et de son Ascension.

    Il n'y a donc rien de plus grand sur la face de la terre que la Sainte Messe.

   Nous devons toujours nous y tourner avec dévotion, avec admiration et avec un étonnement renouvelé face à ce qui se passe devant nous. Le plus grand miracle possible se produit chaque fois que le Corps et le Sang du Christ sont vraiment présents dans les mains du prêtre lorsqu'il prononce les paroles de la Consécration. Et c'est pourquoi, le jour de tous les fidèles défunts, l'Église permet aux prêtres de célébrer trois messes.

   Le mois de novembre nous confronte donc aux réalités de ce que l'on appelle traditionnellement les "fins dernières" et dont, malheureusement, nous, prêtres, ne parlons pas beaucoup aujourd'hui.

   Nous ne devons jamais oublier que le bien ou le mal que nous faisons dans cette vie a des répercussions sur notre salut éternel, auquel Dieu nous invite. Notre vie ne se termine pas avec la mort ; elle commence plutôt. Nous devons tous méditer sur la mort, non pas avec un sens lugubre, mais comme une réalité de la vie humaine devant laquelle elle trouve son sens et devant laquelle elle doit opter pour le bien ou le mal, en gardant à l'esprit qu'après elle viendra la réalité éternelle, soit de gloire au ciel, soit de douleur en enfer, car il existe aussi. L'enfer n'a pas été causé par un Dieu cruel, mais par l'obstination diabolique et humaine dans le mal jusqu'au dernier moment, qui se ferme à la miséricorde divine.

   Le mois de novembre nous introduit donc pleinement dans la méditation d'une partie des fins dernières", tandis que dans l'Avent qui le suit, nous pourrons pénétrer dans l'autre partie d'elle : celle qui se réfère à la fin des temps, à l'apparition de l'Antichrist, à la Parousie ou seconde venue de Jésus Christ et au jugement dernier. Mais nous devons toujours méditer avec espoir. C'est mal de le faire avec un esprit morbide, sombre, catastrophique ou divinatoire. L'attitude chrétienne est une attitude d'espérance, une vertu théologale infusée par Dieu dans notre âme pour faire confiance à la grandeur de la bonté et de la miséricorde de Dieu, qui nous invite à la repentance et à la conversion afin d'atteindre la vie éternelle.

  

   "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés" (1 Tim 2:3-4), dit saint Paul. Et Jésus nous parle de l'immortalité et que Dieu "n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants, car pour lui tous sont vivants" (Mc 12,27 ; Lc 20,38).

    Dieu veut que nous puissions tous jouir du Ciel, de la vision de Lui-même. C'est pourquoi il veut que nous le prions pour la libération des âmes bénies du purgatoire, qui attendent nos prières et nos sacrifices et que nous offrions pour elles le Saint Sacrifice de la Messe.

Que Marie Très Sainte, qui attendait avec foi la Résurrection de son Fils, intercède pour les âmes du purgatoire et nous amène à méditer les mystères que l'Église nous propose maintenant.

un moine +

 

 

 

 

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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