21 Décembre O oriens

Publié le 21 Décembre 2020

 

 

 

 

" Venez éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort. " 

 

 

Par le Père Santiago Martín, F. M. 

Consulteur du Conseil pontifical pour la famille

Fondateur des Franciscains de Marie

(Traduit de l'Espagnol)

 

 

Dieu a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Il nous a créés libres ; mais il nous aussi créés responsables. 

 

Nous sommes des animaux raisonnables, du genre ou de l’espèce « sapiens », mais nous avons une âme. 

 

Selon saint Augustin, les qualités de l’âme, la mémoire, l’intelligence et la volonté, aident à contrôler toute la personne. Elles permettent d’éviter que toutes les choses bonnes qui sont en l’homme s’auto-détruisent, et que l’homme soit dominé par ses passions. Lorsque ceci ne se réalise pas, c'est-à-dire lorsque l’on commet un péché, non seulement on fait du mal à Dieu et au prochain, mais également à soi-même. Cette liberté, qui est la faculté de choisir entre le bien et le mal, est réduite à mesure que l’on pèche. A la tentation suivante, nous sommes moins libres que lorsque nous avons décidé, antérieurement, de faire le mal et d’éviter le bien. La liberté se transforme au point de devenir une caricature d’elle-même. Elle se corrompt et devient libertinage. Il suffit de constater ce qui se passe dans les addictions, de l’alcool à la pornographie, où l’on est de moins en moins libre pour dire « non ». L’homme, créé, je le répète, à l’image et à la ressemblance de Dieu, avec ce don merveilleux de la liberté, perd progressivement des degrés de liberté et n’est plus maître de soi-même. C’est un animal, qui reste rationnel, qui a toujours une âme, mais qui est de plus en plus un animal assujetti à ses instincts, dominé par ses passions.

 

En Espagne, la loi sur l’euthanasie a été approuvée. C’est terrible. De surcroît, cette loi a été approuvée au nom de la liberté. C’est le même argument qui a été avancé qu’en faveur de l’avortement. « Peu importe ce que dit la science ; peu importe qu’il y ait d’autres alternatives ». Non, au nom de la liberté, ce qui importe, c’est de pouvoir tuer. Les avortistes disent : « mon corps est à moi, et j’en fais ce que je veux ». Mais ce qu’il y a en toi, c’est un nouvel être humain, distinct de toi ! Et tu ne peux pas faire de lui ce que tu veux, c’est un hôte que tu reçois dans ta maison, tu ne peux pas le tuer ! C’est comme si le directeur d’un hôtel disait : « J’ai le droit de tuer tous ceux qui sont reçus dans mon hôtel puisqu’il est à moi ». Au nom de la liberté, on prétend tuer des innocents, et au nom de la liberté on prétend que chacun peut demander sa propre mort (le suicide assisté) ou la donner à autrui. Au nom de la liberté. Mais cela, ce n’est pas la liberté. C’est du libertinage : la corruption de la liberté.

 

Mais si cela est terrible ; si cette culture de mort avance de manière si destructrice et auto-destructrice, si cela est terrible, il est plus terrible encore que cela soit dû en partie à des catholiques. 

Je ne fais pas référence à des païens baptisés, non, mais à des catholiques pratiquants. 

Tous ces partis politiques qui, en Espagne, ont approuvé cette loi d’euthanasie ont bénéficié de votes de catholiques qui vont à la messe (...). Ce sont des catholiques qui vont à la messe, qui communient, qui disent qu’ils ont la foi, et vont ensuite voter pour des partis politiques qui promeuvent la culture de mort. Nous autres, catholiques, sommes très peu nombreux. Nous n’avons plus la capacité d’éviter le vote de lois iniques, c’est vrai. C’est un malheur, mais c’est une réalité. Cependant, le minimum que nous puissions faire, c’est d’offrir une image cohérente. Depuis l’origine, il est clair dans notre religion que nous ne tuons pas nos enfants dans le ventre de leur mère, cela est écrit depuis le début et pratiqué. Et il est clair que nos anciens et nos malades sont soignés avec amour, y compris au prix de grands sacrifices, et non pas supprimés, sous prétexte de liberté (...). 

 

Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de l’incohérence. Je le répète : les catholiques pratiquants qui ont voté pour ces partis politiques sont responsables de la loi d’euthanasie. Ils sont responsables de la loi sur l’avortement. Ils sont coupables, et ils sont responsables. Par leur vote, ils ont rendu possible cette loi, et il faut le dire de la manière la plus claire. 

 

Bien plus, je vais jusqu’à dire ceci : s’il vous plaît, allez-vous en ! Allez-vous en de l’Église, allez-vous en maintenant, ou convertissez-vous. (...) Je ne me réfère pas, une fois encore, aux païens baptisés, à ceux qui ne sont pas catholiques, aux athées, aux laïcistes (...), eux mettent en œuvre ce à quoi ils croient, et ce qu’ils disent, (...) mais à ceux qui se disent catholiques, qui vont à la messe et qui même communient et collaborent ensuite par leur vote pour que les vieillards et les malades soient tués au lieu d’être soignés (...) et qui justifient par leur vote la mort d’innocents. 

 

S’il vous plaît, allez-vous en, nous sommes peu nombreux, allez-vous en, fondez votre propre Église. L’Église Assassine, par exemple, ou l’Église Athée, l’Église Abortiste, ce que vous voulez, mais pas l’Église catholique. 

 

En plus, nombre d’entre-eux n’ont que le pape François à la bouche, ils sont tous les jours avec le pape François, mais quand le pape François dit quelque chose qui ne les intéresse pas, ils l’oublient. Or le pape François est on ne peut plus clairement, sans l’ombre d’un doute, défenseur de la vie. (...) On ne peut pas continuer ainsi. (...) 

 

C’est une tragédie (...). Ces catholiques sont en train de détruire non seulement la vie d’innocents, ils détruisent l’être humain, ils détruisent la liberté (...). Le sang des innocents crie devant Dieu et tombent sur ceux qui ont voté pour des partis qui ont rendu possible cette extraordinaire et gravissime erreur ».

 

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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