3ème dimanche après l' Epiphanie

Publié le 21 Janvier 2023

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd'hui, il nous en présente une très particulière, celle d'un lépreux guéri (cf. Mc 1, 40-45), qui s'approcha de Jésus et, à genoux, le supplia : "Si tu le veux, tu peux me purifier !". Celui-ci, ému, tendit la main, le toucha et lui dit : "Je veux que tu sois purifié!".

La guérison de cet homme eut lieu de manière instantanée, Jésus lui demandant de ne pas révéler le fait et de se présenter aux prêtres pour offrir le sacrifice prescrit par la loi mosaïque. Mais ce lépreux guéri ne réussit pas à se taire et il proclama même à tout le monde ce qui lui était arrivé, si bien que - rapporte l'évangéliste - les malades accouraient de toutes parts vers Jésus encore plus nombreux, au point de l'obliger à rester en dehors des villes pour ne pas être assailli par les personnes.

Jésus dit au lépreux : "Sois purifié !".

Selon l'antique loi hébraïque (cf. Lv 13-14), la lèpre était considérée non seulement comme une maladie, mais comme la plus grave forme d'"impureté" rituelle. Il revenait aux prêtres de la diagnostiquer et de déclarer impur le malade, qui devait être éloigné de la communauté et rester en dehors des lieux habités jusqu'à une éventuelle guérison dûment certifiée.

La lèpre constituait donc une sorte de mort religieuse et civile, et sa guérison une sorte de résurrection.

Dans la lèpre, il est possible d'entrevoir un symbole du péché, qui est la véritable impureté du cœur, capable de nous éloigner de Dieu.

Ce n'est pas en effet la maladie physique de la lèpre, comme le prévoyaient les règles anciennes, qui nous séparent de Lui, mais la faute, le mal spirituel et moral.

C'est pourquoi le Psalmiste s'exclame : "Heureux l'homme dont la faute est enlevée / et le péché remis !". Et ensuite, s'adressant à Dieu : "Je t'ai fait connaître ma faute, / je n'ai pas caché mes torts. / J'ai dit : "Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés". / Et toi, tu as enlevé l'offense de ma faute" (Ps 31/32, 1.5).

Les péchés que nous commettons nous éloignent de Dieu, et, s'ils ne sont pas confessés humblement avec confiance dans la miséricorde divine, ils en arrivent à produire la mort de l'âme.

Ce miracle revêt alors une profonde valeur symbolique. Jésus, comme l'avait prophétisé Isaïe, est le Serviteur du Seigneur:  "Or ce sont nos souffrances qu'il portait / et nos douleurs dont il était chargé" (Is 53, 4).

Dans sa passion, il deviendra comme un lépreux, rendu impur par nos péchés, séparé de Dieu : il fera tout cela par amour, dans le but d'obtenir pour nous la réconciliation, le pardon et le salut. Dans le sacrement de la pénitence, le Christ crucifié et ressuscité, à travers ses ministres, nous purifie avec sa miséricorde infinie, il nous restitue à la communion avec le Père céleste et avec nos frères, il nous fait don de son amour, de sa joie et de sa paix.

Chers frères et sœurs, invoquons la Vierge Marie, que Dieu a préservée de toute tache de péché, afin qu'elle nous aide à ne pas pécher et à avoir fréquemment recours au sacrement de la confession, le sacrement du pardon, qui aujourd'hui, doit être redécouvert encore davantage dans sa valeur et dans son importance pour notre vie chrétienne.
 

Benoît XVI 

Rédigé par Philippe

Publié dans #divers

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