dimanche de la quinquagésime

Publié le 17 Février 2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecoutons maintenant ce qui arriva à l’aveugle et ce qu’il fit : « Et à l’instant même il vit, et il allait à sa suite ». L’homme qui comprend le bien et le met en pratique, celui-là voit et suit.

 

 Mais celui qui comprend le bien et néglige de le mettre en pratique, celui-là voit mais ne suit pas. 
 
Donc, mes très chers frères, si nous nous reconnaissons aveugles dans notre cheminement, si, croyant au mystère de notre Rédempteur, nous nous asseyons près du chemin, si chaque jour nous demandons la lumière à notre Créateur par des prières suppliantes, si, après avoir été aveugle, notre intelligence est illuminée par cette même lumière, suivons Jésus par les actes après L’avoir reconnu par l’esprit !
Regardons par où Il passe et attachons-nous à ses pas en L’imitant ; car c’est en imitant Jésus qu’on Le suit, Lui qui a dit aussi : « Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts » . Oui, suivre, c’est imiter : « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive »
 

Considérons donc par où Il passe, pour parvenir à Le suivre : Lui, le Seigneur et le Créateur des anges, a daigné assumer notre nature qu’Il avait créée et venir dans le sein de la Vierge. Et dans ce monde, Il n’a pas voulu naître de parents riches, mais Il a choisi des parents pauvres. C’est pourquoi on ne put offrir pour Lui l’agneau et sa mère offrit en sacrifice de jeunes colombes et une paire de tourterelles. 

 

Il n’a pas voulu être en vue dans le monde ; Il a enduré l’opprobre et la dérision ; Il a supporté les crachats, les fouets, les soufflets, la couronne d’épines et la croix ; et parce que nous sommes tombés loin de la joie intérieure à cause des plaisirs charnels, Il montre quelle amertume il faut traverser pour y revenir. Oui, que ne doit souffrir l’homme pour lui même, si Dieu a tant supporté pour les hommes ! 
 
Celui qui déjà a foi dans le Christ, mais qui continue à rechercher le gain avec rapacité, qui se laisse enfler d’orgueil par les honneurs, qui s’enflamme d’envie pour des apparences, qui se souille dans l’ordure de la débauche, qui convoite la prospérité de ce monde, celui-là dédaigne de suivre Jésus en qui cependant il croit.
 
Vraiment, il prend un autre chemin, celui qui convoite les joies et les délectations lorsque son guide lui montre le chemin de l’amertume !
 
Remettons-nous donc sous les yeux les péchés que nous avons commis.
 
Considérons ce Juge redoutable qui doit venir nous corriger. Accoutumons notre esprit aux lamentations ; que notre vie devienne amère dans la pénitence en ce temps-ci pour ne pas être amère dans l’éternité. Ce sont les larmes qui nous conduisent à la joie éternelle, comme l’a promis la Vérité qui dit : « Bienheureux les affligés, car ils seront consolés » . C’est par les plaisirs que l’on parvient aux gémissements, la Vérité l’atteste en disant : « Malheureux vous qui riez maintenant, car vous pleurerez et vous gémirez » . Donc si la joie de la rétribution est notre but, gardons en cette vie l’amertume de la pénitence. 
Et ainsi non seulement notre vie s’accroît en Dieu, mais notre conversion elle-même enflamme les autres à la louange de Dieu. C’est pourquoi il est écrit : « Tout le peuple voyant cela fit monter ses louanges vers Dieu ». 
 
st Grégoire le Grand .
 
 
 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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