lectio divina.

Publié le 9 Février 2023

 

 

 

 
Voyez, mes frères, nous commençons à comprendre ce que nous avons entendu ; chaque jour le monde est affligé de misères nouvelles et grandissantes ; combien d’hommes survivront-ils parmi ce peuple que vous voyez ici, alors que chaque jour de nouveaux tourments nous affligent, que tombent sur nous des catastrophes soudaines et inouïes ?
Au temps de la jeunesse le corps est vigoureux, le cœur est fort et intact, les épaules musclées et les poumons fonctionnent bien ; à l’âge de la vieillesse, par contre, le corps se courbe, les épaules tombent, la respiration est entrecoupée de soupirs fréquents, la vigueur fait défaut et la parole est embarrassée par une respiration haletante ; bien que la décrépitude soit encore lointaine, l’infirmité corporelle est devenue notre état habituel. Ainsi en est-il du monde : en ses premières années il fleurissait dans sa force printanière, vigoureux pour propager la semence de l’humanité, resplendissant dans la santé des corps, riche de l’abondance des biens. Désormais il tombe dans sa propre sénilité et le voici, proche de la mort, opprimé par des misères grandissantes.
 Non, mes frères, ne vous attachez pas à ce qui n’a pas la force de subsister ! Ayez à l’esprit le conseil de l’apôtre qui nous met en garde en ces termes : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ; si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (IJn 2 : 15)
Avant hier, mes frères, vous avez appris qu’une terrible tempête a déraciné des arbres centenaires, détruit des maisons et rasé des églises jusqu’à leurs fondations ; combien d’entre nous, tranquilles et bien portants la veille, croyant accomplir leur tâche le lendemain, ont-ils trépassé dans la nuit d’une mort soudaine, pris au piège de cette destruction ? 
 
saint Grégoire le Grand .
 
 
 
 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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