l'enfant prodigue

Publié le 14 Mars 2023

 

 

 

 

 

Quand le fils repenti arrive chez son père, il lui dit ce qu’il avait pensé lui dire: Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Mais avec ces mots, il n’a pas dit tout ce qu’il voulait dire. Il voulait dire aussi : Traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Mais son père ne le laissa pas terminer.

Son père ne voulait pas que celui qui s’était repenti soit humilié, en cherchant à devenir un mercenaire auprès de lui. C’est pourquoi le père lui coupa la parole et commença à le serrer dans ses bras et à l’embrasser.

Tout déguenillé, sale, efflanqué et quasi sauvage qu’il était, son père miséricordieux commença à l’étreindre et à l’embrasser, tout en criant à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé (Lc 5,22-24) !

La plus belle robe représente toute la richesse et la beauté des dons spirituels de Dieu. C’était la robe de sainteté et de pureté, dont était vêtu Adam avant le péché, la chute et l’éloignement de Dieu dans un pays lointain. Cette robe, c’est le Christ même; c’est pourquoi on l’appelle la plus belle. Au ciel, il n’y a pas de robe plus belle.

Et l’Apôtre dit : Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ (Ga 3, 27).

L’âme dépouillée de tout bien se déshabille complètement, sa vieille robe sale et déchirée est rejetée et elle revêt une robe nouvelle. Cette nouvelle robe de l’âme représente l’homme nouveau, repenti, transfiguré et qui a été pardonné et accueilli par Dieu. Sans cette nouvelle robe, nul ne peut être au Royaume de Dieu, comme le montre clairement la parabole du Christ sur le festin nuptial (Mt 22).

Cette robe se compose, selon les paroles de l’Apôtre: de tendre compassion, de bienveillance, d’humilité, de douceur, de patience et par-dessus tout, de charité, en laquelle se noue la perfection (Col 3, 12-14; voir également : Ep 4,24 ; Ap 7,14 ; Za 3,4).

L’anneau au doigt correspond au mariage de l’âme avec le Christ. Le repenti abandonne tous les liens passionnels avec ce monde, accole son âme au Christ et demeure uni à Lui dans une union indissoluble. Cette union n’a lieu que par la puissance et la faveur du Saint-Esprit, sous le sceau duquel se trouvent les dons célestes.

Mettez-lui des chaussures aux pieds, dit le père à ses serviteurs. Les chaussures marquent la force de la volonté avec laquelle l’homme marche résolument sur le chemin de Dieu, sans aucune hésitation ni regard en arrière.

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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