lectio divina : Lazare
Publié le 29 Février 2024
Dans l'Évangile
, Jésus raconte la parabole de l'homme riche et du pauvre Lazare. Le premier vit dans le luxe et dans l'égoïsme, et quand il meurt, il finit en enfer. Le pauvre, au contraire, qui se nourrit des restes de la table du riche, est emporté par les anges à sa mort, dans la demeure éternelle de Dieu et des saints. « Heureux vous les pauvres — avait proclamé le Seigneur à ses disciples — car le Royaume de Dieu est à vous » (Lc 6, 20).
Mais le message de la parabole va plus loin : il nous rappelle qu'alors que nous sommes dans ce monde, nous devons écouter le Seigneur qui nous parle à travers les saintes Écritures et vivre selon sa volonté, autrement, après la mort, il sera trop tard pour se raviser. Donc, cette parabole nous dit deux choses : la première c'est que Dieu aime les pauvres et les relève de leur humiliation ; la seconde, c'est que notre destin éternel est conditionné par notre attitude ; il nous appartient de suivre la voie que Dieu nous a montrée pour arriver à la vie, et cette voie c'est l'amour, non pas entendu comme sentiment, mais comme un service aux autres, dans la charité du Christ.
Benoit XVI
« C’est pourquoi n’admirons pas toute espèce de santé et n’abominons pas toute maladie, n’attachons pas notre cœur à des richesses furtives plus qu’il n’est de mise, et ne courons pas après cette fumée où nous dissiperons une partie de notre âme. Ne nous défions pas de la pauvreté comme si elle était un sujet de mépris, de malédiction, de haine, mais sachons mépriser une santé stupide qui engendre le péché. Respectons la maladie qu’accompagne la sainteté et rendons hommage à ceux que leurs souffrances ont acheminés à la victoire : peut-être parmi ces malades se cache-t-il un nouveau Job, autrement respectable que les bien-portants, en dépit des plaies qu’il gratte, en dépit des tourments qu’il endure jour et nuit, sans abri, en butte aux vexations que lui infligent sa maladie, sa femme, ses amis. Répudions d’injustes richesses, pour lesquelles le riche dans ses flammes connaît un juste supplice et demande une petite goutte d’eau afin de se rafraîchir la langue. Louons une pauvreté reconnaissante et sereine ; c’est elle qui a sauvé Lazare, aujourd’hui comblé de biens dans le sein d’Abraham. »
Saint Grégoire de Nazianze