miserere mei Deus :" Enfants de Dieu" .

Publié le 16 Février 2024

 

 

 

 

photo petit Placide. 

 

 

 

 

 

" On entre dans le Carême par la foi."

dom Jean Pateau 

 

 

 ... On devient enfant de Dieu par la foi; on développe le germe de vie divine en développant la foi. La foi est tout dans l'Evangile. 

Croire n'est pas seulement donner son esprit à la vérité, c'est livrer toute son âme et tout son être à celui qui la parle.. et qui est cette vérité. Croire, c'est vivre... et cette vie est la Vie même: "Croyez en moi, dit Jésus. Celui qui croit en moi a la vie éternelle."

L'enfant de Dieu, c'est celui qui croit à la présence de cette vie en Jésus et qui, par cette foi, s'unit à elle en lui, s'en empare , la fait sienne.. et devient sien. Croire, c'est le recevoir. C'est recevoir l'esprit que le Père lui communique: c'est sa vie, et c'est la vie du Père. Elle le fait fils, et elle nous fait enfants. Ceux qui croient en lui sont donc enfants en lui et comme lui, mais adoptés.

En entrant dans une âme par la foi, Jésus ne donne que de pouvoir devenir enfants . Il faut vivre ce titre pour le réaliser; il faut vivre en enfants.

C'est la loi de tous les développements de vie créée. Dieu ne donne que le germe . L'être vivant trouve dans le germe une énergie qui lui permet de devenir. Le devenir est sa loi. L'être est la loi de Dieu.  La créature vivante n'est pas uniquement l'oeuvre du Créateur , elle est aussi son oeuvre , la fille de ses oeuvres.

.... L'être vivant créé trouve la vie autour de lui dans d'autres êtres qui sont à sa disposition. Mais il ne l'a trouve pas toute faite..

Le petit germe, à peine perceptible, enfermé dans la graine de violette, trouve une convenance spéciale dans certains principes que contient l'humus du sol. Il le sait... Avec un instinct infaillible il tend ses bras qui sont ses racines, et il les attire à lui, il les sépare de la masse de terre qui l'avoisine, il les divise en eux-mêmes des éléments qui ne présentent pas avec lui cette convenance; il leur communique la forme "violette" dont il est animé, il les fait à son image et à sa ressemblance; il rejette ceux qui ne peuvent accueillir sa vie ,et ses traits, et du fumier qui lui a été offert - comme de la lumière , de la rosée dont se nourrissent ses branches - il fait cette réalité vivante, délicate, aux doux parfum, à l'humble contenance, aux propriétés bienfaisantes dans laquelle d'autres êtres trouvent des principes de vie plus haute, et même de la plus haute vie.

.. Ceux qui font accueil au Verbe, il les dégage successivement des liens charnels, des attaches de sensibilité et des vues de raison. Il divinise peu à peu tout cela, il ne supprime rien; il est créateur; il l'est essentiellement; il  n'aime pas, il ne fait pas le néant; il l'emplit de son être; il le supprime en le faisant être. La matière est tout ce qu'il y a de plus près du néant; il s'attaque donc d'abord à elle. Il fait passer en elle son Esprit, l'Esprit qui planait sur les eaux de l'abîme et qui les a informées peu à peu en se communiquant à elles . Il refait ce que le péché a défait par une nouvelle communication de cet Esprit. 

L'Esprit attire les âmes à lui comme il a attiré les eaux inférieures; il les sépare, il les dégage de la matière; il les élève , il les spiritualise, il les entraîne à sa suite sur les hauteurs.

 

dom Guillerand 

 

Rédigé par Philippe

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