Ave Maria !

Publié le 28 Octobre 2024

 

 

photos   petit Placide 

 

   Quand nous étions enfants, c'est le regard et l'attitude de notre mère qui a surtout éveillé en nous la distinction vive du bien et du mal. Nous aimions, on nous aimait, et nous comprenions d'instinct, sans définir de façon abstraite le bien et le mal, qu'il ne fallait pas déplaire à qui nous aimait, à qui nous aimions.

C'est là, dans l'ordre surnaturel,  et à toute heure de notre vie, ce qui me semble le point d'appui de notre éducation. Ne me dites pas : Nous sommes grands, nous nous conduisons maintenant. Nous ne sommes jamais grands pour Dieu, ni pour notre mère, ni grands pour la Mère de Dieu. Nous sommes toujours des petits pour Elle: Filioli mei, quos iterum parturio donec formetur Christus in nobis. (Mes petits enfants que j'enfante de nouveau, jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous: Gal.IV,19)

Elle a fait l'éducation de son Fils, Elle fera la nôtre. On ne résiste pas à sa mère, la doctrine maternelle entre par influence, par suggestion douce et puissante; et cette influence est souveraine parce qu'elle est continue et aimée : Beatus homo qui audit me et qui vigilat ad fortes meus quotidie et observat ad postes oatii mei... ( Bienheureux l'homme qui m'écoute et qui veille à ma porte chaque jour...) Prov.VIII, 84

Il faut se mettre à son école. Enfermez-vous avec Notre-Dame: Quis mihi det te fratrem meum, ut inveniam te. Apprehendam te et ducam in domum Genitricis meae : ibi me docebis.

(Qui me donnera de le trouver, toi, mon frère. Je te saisirai et te conduirai dans la maison de ma Mère: là tu m'enseigneras : Cant. VIII 1,2)

Je vivrai là, à genoux devant vous. Enseignez-moi: Mère , est-ce que je peux? Est-ce bien...? Les félicitations, la parole, simplement le regard... Recueillez avidement tout ce qui sortira de ses lèvres. Elle parle mieux que ceux qui parlent d'Elle. Elle est tout ce qu'Elle enseigne à ceux qui l'écoutent et qui l'aiment.

Laisser se former en nous un tempérament marial. Etre doux comme Elle, aimant comme Elle, paisible comme Elle, simple comme Elle, abandonné comme Elle à tout ce que Dieu veut et désire. Aucun moment chez nous qui ne puisse être rapporté à sa douce influence. Dire au Seigneur de mettre en notre âme, en notre coeur, en notre corps, toutes les dispositions, toutes les tendresses, tous les abandonnements qui étaient chez sa très sainte Mère. Il le fera si , en Elle, nous ne cherchons que Lui.

Un enfant ne cherche-t-il pas toujours le visage de sa mère, Le fruit de l'Opus Dei, c'est de rendre tout notre être marial, c'est de réaliser en nous l'empreinte maternelle , de rendre tout notre être de cristal, en sorte que du centre à la surface, circulent librement la lumière et la vie du petit Enfant qu'Elle nous a donné.

Nous ne ressemblerons jamais davantage à ce Fils, le divin modèle, que le jour où les traits aimés de sa Mère seront gravés en nous et qu'il pourra les reconnaître.

C'est le fruit du don fait sur la croix, au soir du Vendredi-Saint, le fruit de Pâques.

Le rôle de Notre-Dame est vraiment ineffable . Si vous saviez comme Elle est bonne, comme Elle est belle!

Aimez-là comme un enfant aime sa mère , avec tendresse et abandon.

dom Delatte

Alexandre, prie pour nous ! 

 

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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