La lettre de révocation s'est faite sans appel. Les tribunaux, sans que l'on puisse faire appel ont jugé. Il n'a pas été nécessaire de la présence de l'intéressé pour le jugement. Cela rappelle une autre vieille histoire., d'une autre barbarie... "pas assez efficace!" Lui, "trop efficace". Le monde a changé, il a évolué.
Telle est la sentance prononcée pour fuir une autre réalité, celle que l'on ne veut pas montrer, qu'il ne faut pas montrer. Un des maillons d'une chaîne..interminable, une histoire parmi tant d'autres... Telle la brebis que l'on amène à l'abattoir, et qui se tait sans rien dire.
J'ai connu quelqu'un qui était propriétaire de cannes à sucre. Un vieillard anodin. Il me racontait comment étant propriétaire en Afrique du Sud, il baffait (c'était son expression) les "noirs". "Ils aimaient ça, il leur fallait cela ..." Un peu trop d'alcool et son histoire devenait encore plus morbide et sinistre avec les gestes en plus... et le pauvre noir qui était à ses genoux implorant pitié. Et toujours avec un sourire sadique l'on me narrait tout cela. Et il riait puant l'odeur de whisky. Je pense qu'il en rajoutait même beaucoup. allez savoir!
Oui je ne pensais pas que cela pouvait exister. Adamo en avait le thème d'une de ses chansons..... "que voulez vous que je vous chante!": un "noir" roué à coups de triques...parce qu'il avait osé, bigre..
Je ne m'imaginais pas, plus jeune tout ce que cela pouvait représenter ou je me disais "c'est un truc de la gauche, contre la droite.." pour légitimer tout cela.
... Alors, oui ce jour, je compris enfin peut-être jusqu'où la cruauté d'un être humain pouvait aller..
Ca lui plaisait et sans aucun remords apparement. Sa conscience ne lui reprochait rien.
Nous n'avons plus besoin d'aller en Afrique du Sud pour encore côtoyer cette cruauté. Elle prend des couleurs différentes, et peut aller des couleurs tamisées, très claires, insignifiantes, aux couleurs très foncées, froides.. Le bleu lavande devient un bleu outremer glacé. La palette de dame cruauté est infinie et variée.
Ce ne sont plus des "noirs" mais une personne que l'on "baffe" sans scrupules, un couple, des enfants, ...On leur avait promis la liberté, ils ont eu l'esclavage ... En échange de leurs biens, on leur offre la rue, la nudité, le mépris, le déshonneur. Ils sont passés, sont tombés dans l'oubli. Le temps en a effacé jusqu'à leur souvenir.
Du même coup je vis la Tendresse du Bon Dieu. Comme l'effet contraire le recto de cette cruauté surprenante. Surprenante Tendresse de mon Dieu. Qui en mesurera sa profondeur! "Le flot des iniquités humaines qui se brise contre Lui, comme une vague en fureur au pied d'une falaise de granit", dit la Mère Louise Marie Claret de la Touche...
Bienheureux ceux qui pleurent... Le Bon Dieu qui se met toujours du côté des faibles, des insignifiants, des malheureux, des pauvres. Et déjà ici-bas leur récompense est donnée... car ils seront consolés. "Dieu essuiera toutes larmes de leurs yeux." La béatitude de ceux qui déjà sont dans la paix, la béatitude de ceux qui ont subi qui ont eu à subir, pas qui ont fait subir.
Quand une étoile meurt, au fond ce qui est surprenant, c'est la vie qui explose..
Au stade de la supernovae, elle devient 10 à 100 millions de fois plus brillante qu'avant...
Amusant cette analogie avec la béatitude des larmes.
Cette Tendresse qui malgré tout ne cesse de se dire, tous les jours, cette Tendresse insistante, prévenante et délicate.. Elle se dit, elle attend son heure, et elle décide.. Elle veut faire comprendre au fond que c'est elle la seule maîtresse à bord. Alors quand la Tendresse éclate, elle nous foudroie sur le champ, nous confond...Nous naissons dans les pleurs, dans les larmes, ... c'est au fond la vie qui explose!.. Nous sommes des petites naines en puissance. ... "les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit se manifester en nous..." st Paul Romains 8 18-23
Dieu est bon, sa miséricorde infinie.. Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés..