Publié le 9 Avril 2008


 


CONTEMPLATION et ACTION

par Mgr Octavio N. Derisi

"Si l'on coupe l'action de sa source spirituelle, elle perd son sens créateur humain, sa signification culturelle. Elle perd sa valeur d'accroissement et de perfectionnement spécifiquement humaine, pour tomber et se diluer dans l'ordre purement matériel et irrationnel, dans un activisme privé de sens, gouverné par des lois purement instinctives et étrangères à l'esprit. "

H E R M A S .


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Publié le 9 Avril 2008




Seigneur Jésus, Souverain Prêtre et Pasteur universel, qui nous avez enseigné à prier en disant : " Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson ", écoutez avec bienveillance nos supplications et suscitez en grand nombre des âmes généreuses, qui, animées par votre exemple et soutenues par votre grâce, aspirent à être les ministres et les continuateurs de votre vrai et unique sacerdoce.

Faites que les embûches et les calomnies de l'ennemi mauvais, aidé par l'esprit indifférent et matérialiste de ce siècle, n'obscurcissent pas chez les fidèles la sublime splendeur et la profonde estime reconnues à la mission de ceux qui, sans être du monde, vivent dans le monde pour être les dispensateurs des divins mystères.
Faites que pour préparer de bonnes vocations, on continue toujours à donner à la jeunesse l'instruction religieuse, une formation à une piété sincère, à la pureté des moeurs et au culte du plus haut idéal.
Faites que pour collaborer à cette oeuvre la famille chrétienne ne cesse jamais d'être une pépinière d'âmes pures et ferventes, consciente de l'honneur de donner au Seigneur quelques-uns de ses nombreux rejetons.
Faites que votre Eglise ait dans toutes les parties du monde les moyens nécessaires pour accueillir, favoriser, former et conduire à terme les bonnes vocations qui s'offrent à elle.
Et pour que tout cela devienne une réalité, ô Jésus, qui désirez tant le bien et le salut de tous, faites que la puissance irrésistible de votre grâce ne cesse de descendre du ciel jusqu'à être dans de nombreux esprits tout d'abord un appel silencieux, puis une généreuse réponse, et, enfin, une persévérance dans votre service.

Ne souffrez-vous pas, Seigneur, de voir tant de multitudes, telles des troupeaux sans pasteur, sans personne qui rompe pour elles le pain de votre parole, qui leur présente l'eau de votre grâce, risquer ainsi d'être à la merci des loups rapaces qui les menacent continuellement ?
Ne souffrez-vous pas de contempler tant de champs où ne s'est pas encore enfoncé le soc de la charrue, où croissent, sans que quelqu'un leur dispute le terrain, les chardons et les ronces ?
N'éprouvez-vous pas de la peine à considérer tant de vos jardins, hier verts et touffus, près de jaunir et devenir incultes ?
Permettrez-vous que tant de moissons déjà mures s'égrènent et se perdent, faute de bras qui les récoltent ?

O Marie, Mère toute pure, dont les mains pleines de pitié nous ont donné le plus saint de tous les prêtres ;
ô glorieux Patriarche saint Joseph, exemple parfait de réponse aux appels divins ;
ô saints prêtres, qui formez au ciel autour de l'Agneau de Dieu un choeur privilégié,
obtenez-nous en grand nombre de bonnes vocations,
afin que le troupeau du Seigneur, soutenu et guidé par des pasteurs vigilants,
puisse arriver aux très doux pâturages de la félicité éternelle. Amen !

Pie XII ( 6 novembre 1957 )

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Publié le 9 Avril 2008



Le sacerdoce, c'est l'amour du coeur de Jésus

"Le sacerdoce, c'est l'amour du coeur de Jésus" : ces paroles sont de saint Jean-Marie Vianney et elles ouvrent sur la profondeur du mystère du prêtre, tel que Jésus l'a voulu et institué dans l'Église pour prolonger son action de Pasteur. Le prêtre est un homme dans le coeur duquel est passé quelque chose de l'amour dont est rempli le coeur de Jésus, le coeur de Dieu.

Comme le Seigneur Yahweh s'était ému au spectacle des mauvais traitements que subissait son peuple en Égypte : « J'ai vu, j'ai vu la misère de mon peuple... et je suis résolu à le délivrer » (Ex 3. 7-8), ainsi Jésus « fut-il ému de pitié la vue des foules » qui le suivaient « car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n'ont pas de berger » (Mt 9, 36). Le coeur de Jésus, brûlant de miséricorde, ne peut supporter sans trouble ce désolant spectacle d'une multitude d'hommes, de femmes, d'enfants, de jeunes gens, de vieillards souffrant dans leur corps, dans leur coeur ou dans leur âme, désorientés sans personne pour leur indiquer la voie du vrai bonheur, celle de l'éternel salut. C'est alors qu'il commence à mettre en place le sacerdoce ministériel : il institue les Apôtres, dont il fera ses représentants, les sacrements du seul bon et vrai Pasteur qu'il est lui-même.

Tout prêtre a, quelque jour, été lui aussi ému de pitié à la vue des foules éloignées de Dieu, au spectacle de la misère matérielle et, plus encore, morale et spirituelle de tant de gens à qui personne encore n'a pu parler du Christ, de la miséricorde du Sauveur, et les éveiller à la vie spirituelle. Il n'a pu éprouver cette blessure sans d'abord avoir découvert, pour lui-même, l'immensité de la patience et de la tendresse de Dieu. La vocation sacerdotale est née en lui au confluent de la miséricorde divine et de la misère humaine. Il a alors été mystérieusement tiré à devenir l'instrument par lequel Dieu veut passer pour délivrer son peuple du mal essentiel : le péché, et lui donner les biens essentiels : son amitié et sa vie.

C'est pourquoi le coeur du prêtre est solidaire tout à la fois de ses frères et du Sauveur. Il ne peut échapper à cette double solidarité sans trahir sa mission de mettre les hommes en contact avec Dieu. Il reste un homme, en tout semblable a ses frères, faible et pécheur comme eux, ayant besoin du soutien des fidèles et de leur prière pour accomplir sa belle vocation. Mais, toujours appuyé sur le Christ et sa Mère, il puise en eux sa joie et sa force.

Aujourd'hui où bien des voix s'élèvent pour remettre en cause l'identité profonde du prêtre, son état de vie, sa raison d'être et sa nécessité, il importe de réentendre sur ce sujet l'enseignenient constant de l'Église, enraciné dans l'Ecriture et une Tradition ininterrompue.

Jésus est le seul vrai prêtre, grâce auquel nous pouvons avoir accès auprès de la Trinité Sainte. La plénitude et la perfection de son sacerdoce se manifestent en ce qu'il donne à des hommes, ses ministres, d'y avoir réellement part. Le sacerdoce ministériel n'est pas l'émanation de la communauté chrétienne : il est un don de Dieu aux hommes, une institution de Jésus pour perpétuer son sacerdoce, afin que tous puissent bénéficier des fruits de son sacrifice rédempteur ; c'est pourquoi on l'appelle aussi sacerdoce hiérarchique. Le prêtre, sacrement du Christ-Sauveur, est, avec Jésus et en sa dépendance, médiateur de Dieu auprès des hommes, et des hommes auprès de Dieu. Configuré dans son être même au Christ, le prêtre ne peut que se donner tout entier à Dieu pour être, comme Jésus, tout entier au service de ses frères.

L'Église catholique, consciente de la grâce prodigieuse du sacerdoce ministériel, partie intégrante de sa structure, ne saurait jamais suffisamment en remercier son Seigneur. Dans sa prière ardente, elle demande à son Époux de lui donner des pasteurs selon son coeur. Oui, le sacerdoce, c'est l'amour du coeur de Jésus.


Extraits [Dieu est Amour, Mensuel no 92-93 Février-Mars 1987 ISSN: 0180-9288, Téqui, p 3] 

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Publié le 9 Avril 2008

La Religion n'est pas une affaire de sentimentalisme. La religion n'est pas une affaire de tralala youpi Dieu est vivant, la religion est un acte de l'intelligence qui nous fait entrer par la nuit de la foi dans le mystère de Dieu même. Ici-bas comme dit dom Delatte nous n'avons pas à toucher Dieu. Ce n'est que par de longues, douloureuses nuits, de longues souffrances, de longues réponses, de longs soupirs à l'Amour dans l'exil que nous arrivons aux frontières de l'Invisible. Tout n'est qu'un moyen pour nous y amener telle la liturgie. En attendant il faut pâtir, accepter la terrible nuit de la foi et oser y entrer. Je ne vois rien, je ne sens rien, mais je sais, je crois, j'adhère. ... que de dépouillement.

"Notre foi, qui nous fait entrer en Dieu par Notre Seigneur Jésus-Christ, est un acte d'intelligence.  L'Apôtre nous a dit assez que notre devoir est de regarder. De regarder qui? Dieu. C'est de penser toute chose comme le Seigneur, en qui nous sommes, qui fait le progrès de notre vie de foi; et si lorsqu'elle arrive à son apogée, elle se traduit par la parole de l'Apôtre au sujet de Moïse: "Etant devant l'Invisibe comme s'il le voyait". Il n'est pas de données qui aient besoin d'être rappelées, à une époque où la religion est, pour la plupart, une affaire de pratique, de sentiment ou de bon ton; au lieu que la vraie religion est affaire d'intelligence surnaturelle et que l'acte de foi est l'acte de la plus haute raison qui soit...
Nous ne sommes des êtres intelligents que lorsque notre pensée entre en contact avec l'invisible.
Qu'est-ce que le monde intelligible, celui des réalités types; qu'est-ce que l'universel, qu'est-ce que l'esprit, qu'est-ce que Dieu, qu'est-ce que l'âme, qu'est-ce que le corps lui-même, pourrais-je dire, si ce n'est des choses inaperçues?
Je n'ai jamais vu un Ange, ni Dieu, ni mon âme, ni même un corps. Je n'ai jamais vu que l'étendue colorée; je n'ai jamais touché qu'une résistance: la substance corporelle ne m'est jamais apparue nulle part/
Et le sens de l'invisible est la condition non pas seulement du croyant, mais du simple intelligent....

La loi sera donc de chercher Dieu toujours. Chercher Dieu vraiment, c'est le chercher sans fin."


dom Delatte.

«Car une lumière insaisissable rayonne et naît dans cette ténèbre. Elle est le Fils de Dieu, en qui l'on contemple la vie éternelle. C'est en cette lumière aussi que l'on commence à voir. Elle est accordée dans l'être simple de l'esprit, ... dans la vacuité vide qui s'ouvre dans un esprit dégagé de tout et où il s'est perdu, grâce à l'amour de fruition, et où il reçoit la clarté de Dieu sans intermédiaire. Sans cesse il devient alors cette clarté qu'il reçoit. »

Ruusbroeck




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Publié le 7 Avril 2008




Dans les dimanches après Pâques, la liturgie de l'Eglise remet sous nos yeux, année après année, l'épisode des disciples d'Emmaüs. Chacun connaît ce célèbre passage de l'Evangile (Lc 24,13-35). On y voit des hommes marchant sur la route de ce village d'Emmaüs, parlant entre eux de ce qui est advenu à Jérusalem, mais ignorant encore la Résurrection du Sauveur. Vient alors Jésus, qu'ils ne reconnaissent pas, et qui les interroge sur cette conversation. Ils évoquent alors pour lui ses propres œuvres, sa passion, sa mort, leurs espoirs déçus, les propos sceptiquement reçus des saintes femmes sur ce qu'elles prétendent avoir vu au tombeau. Et puis soudain Jésus prend les choses en mains. Il parle à son tour, leur fait la leçon, un petit cours d'histoire sainte, et cela jusqu'au soir. Puis, à l'approche d'Emmaüs, il fait mine de poursuivre son chemin. Alors ils le retiennent. Jésus entre avec eux dans une maison, s'attable avec eux, et renouvelle ses gestes et paroles du jeudi saint, rompant le pain. Alors, à ce geste, tout se dévoile, ils le reconnaissent. Mais c'est trop tard. Jésus disparaît. Visible quand ils ne le voient pas, invisible quand leurs yeux se dessillent.

Ce texte fait ainsi un jeu subtil entre différents modes de présence, différents mode de mémoire, et nous instruit indirectement sur la réalité de la messe.

Il y a d'abord la mémoire des pèlerins livrés à eux-mêmes. Une mémoire de l'événement passé, clos sur lui-même. Une mémoire du temps achevé, du temps fini, du temps échoué. Du temps brisé. Celui de la présence de Jésus torturé puis mis à mort. Une mémoire des merveilleux souvenirs enterrés avec lui, sur laquelle ne vacille plus qu'une flammèche très pauvre de chaleur et d'espoir. Et d'espoir pourquoi faire, d'ailleurs ? Il y a bien ces femmes qui disent que... mais comment les en croire ? Un espoir et une mémoire pour se réchauffer le cœur de sa tristesse, de sa solitude.

Et puis il y a la mémoire de Jésus. Une mémoire qu'il éveille ou réveille en leurs cœurs, et qui n'est pas la même. Une mémoire de vie, qui est ouverte cette fois. Une mémoire qu'il rajeunit au récit des Ecritures, au témoignage des prophètes, aux appels de leurs attentes. Une mémoire de ses propres et infaillibles promesses, tournées vers des accomplissements de tous les temps à venir, de tous les présents appelés à se succéder. Une mémoire non pas irrémédiablement scellée dans le passé mais une mémoire d'un présent, si paradoxal cela soit-il, qui ne pourra jamais être passé. La mémoire de la Pâque, la mémoire du salut, la mémoire de l'action sacrificielle définitivement victorieuse du Christ-Sauveur.

A la première mémoire est présent un Jésus du simple souvenir. Un Jésus, hélas, du passé. Un Jésus toujours présent aux cœurs des disciples par l'amitié, naturellement, par la grâce des heureux moments partagés, mais un Jésus historiquement éteint. La mémoire d'une page merveilleuse, mais d'une page tournée, et déchirée. Jésus n'est ainsi présent que "d'une certaine manière", que par façon de parler. Présent sans l'être, parce qu'il est rendu présent seulement par l'émotion, parce qu'il n'est ressuscité, si l'on peut dire, que par l'imaginaire, la tendresse, voire la déception : il n'a pas délivré Israël comme on l'attendait.

Et puis il y a la présence de Jésus, à laquelle répond la seconde mémoire. Présence qui n'a jamais cessé. Luc dit qu'il « s'approcha » des disciples, tandis qu'ils parlaient. Il était donc déjà là, d'une présence première qu'ils n'avaient pas à créer par leurs tristes évocations mais seulement à reconnaître. Une présence qui n'a pas quitté la scène du monde : « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la fin des temps ». Une présence qui vit, qui parle, qui enseigne, une présence réelle, dont la réalité ne doit rien à l'imaginaire ou aux bons souvenirs des disciples. Une présence qui se rappelle finalement à la mémoire des disciples par la fraction du pain.

La fraction du pain... « Ceci EST mon corps (...) Ceci EST mon sang ». « Vous ferez CELA en mémoire de moi ». Il ne s'agit pas de construire la présence de Jésus, de l'imaginer à l'aune de nos phantasmes. Il ne s'agit pas non plus de simplement se souvenir de son Œuvre, comme d'un événement fantastique qui a traversé le monde. La mémoire de Lui, c'est de faire ce qu'il a fait. D'emprunter ses paroles, d'emprunter ses gestes, de faire CELA qu'il a fait dans sa sainte humanité, et cela seul. La mémoire actuelle répond à l'action sacrificielle du Christ, historiquement réalisée, et cette action sacrificielle unique du calvaire remplit chaque mémoire renouvelée de son infinie présence, à chaque instant où le prêtre opère ce sacrifice de manière non sanglante sur l'autel.  

Il n'y a pas d'un côté le sacrifice, et d'un autre la mémoire ou le mémorial. Le mémorial seul ne traduit que le délaissement sans horizon des disciplines d'Emmaüs, quand leurs pensées n'étaient encore livrées qu'à elles-mêmes. Le sacrifice seul ne signifie rien s'il n'est rapporté à l'acte du Christ historiquement déterminé dont il a lui-même, explicitement, ordonné de faire mémoire. C'est tout un, ou ce n'est rien. L'eucharistie est le mémorial de « ceci » qui « est » le corps du Christ offert, le sang du Christ répandu. Le mémorial applique à un instant actuel de l'histoire, jusqu'à la fin des temps, l'actualité de l'action historique du Christ, telle qu'elle s'est manifestée en sa Passion. Les disciples d'ailleurs ne s'y trompent pas quand leurs yeux se dessillent : oui, ce Jésus du partage du pain, ce Jésus de la parole actuelle « ceci EST mon corps, ceci EST mon sang », qu'ils ont devant eux, est bien le Jésus de la foi, le Jésus véritable dont ils vont aussitôt après proclamer la Résurrection avec les Onze, selon le témoignage de Luc : « A cette heure même, ils partirent et s'en retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, qui dirent : "C'est bien vrai ! le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon !" Et eux de raconter ce qui s'était passé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu à la fraction du pain ».

Les disciples d'Emmaüs ont parfaitement saisi que le Jésus de vérité, ce n'est pas celui de la simple mémoire, du simple souvenir de leurs cœurs, le Jésus d'un simple passé glorieux, mais le Jésus du Sacrifice unique réalisé au calvaire et que chaque messe renouvelle de façon non sanglante. Il est frappant de voir, et ce nous est un précieux témoignage, que c'est en une telle circonstance que s'est créé l'élan missionnaire de l'Eglise : ces disciples ne balancent plus. Soudain les propos des femmes leur paraissent évidents ! « Bien sûr que c'est vrai, il est ressuscité, elles l'ont vu de leurs yeux vu, tout comme Pierre !», comme les Onze le leur ont annoncé.

Puissions-nous à leur suite nous laisser pénétrer de la même conviction à chaque fois que nous assistons à ce que la tradition de l'Eglise appelle, non sans de pressantes raisons, le Saint Sacrifice de la Messe !


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Publié le 7 Avril 2008




Notre Dame de Lourdes, priez pour nous

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Publié le 7 Avril 2008







et la suite....


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Publié le 7 Avril 2008

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Publié le 7 Avril 2008


"Vivre à Dieu, dans la pensée de l'Apôtre, ce n'est pas seulement vivre devant lui, vivre selon lui, c'est vivre chez lui, en lui et de lui. La vie étant un système d'opérations venant d'un principe immanent, vivre à Dieu, c'est vivre et agir sous la  direction intérieure et l'inflence assidue de Dieu, être dans sa main et le laisser orienter toute notre activité de telle façon que nos actes soient de lui...

Dans la conscience du chrétien, l'Apôtre voit le Christ comme l'unique agent moral qu'il y ait au monde. Nous ne nous appartenons pas, nous ne sommes à nous ni pour vivre ni pour mourir.

Mort au péché, maintenant je vis au Seigneur, je n'appartiens qu'à lui. A la vie, à la mort, je suis son bien, sa chose, sa propriété.  Je suis une chose qui est à lui, une toute petite chose qui n'est qu'à lui.  Je ne suis chrétien que par ma communion de vie et par mon adhésion vivante à mon Seigneur. Je ne suis chrétien que moyennant et pour cette appartenance de tout moi à Notre Seigneur Jésus-Christ.  De telle sorte que, si je vis, je vis à lui; il est au centre de mon coeur et de ma conscience; et si je meurs, je meurs à lui, et comme c'est lui qui me fait vivre, c'est encore lui qui me fera mourir.

Après avoir guidé ma vie et dirigé intérieurement toute mon activité, c'est lui qui pèsera, pour le rompre sur le lien qui unit mon âme et mon corps. Cela ne me fait rien, car dans la mort je serai avec lui. C'est la vie d'être avec lui. La vraie mort, l'unique mort serait de n'être pas avec lui. De celle-là, il nous garde. Tout est bien. Dans la vie et dans ce qu'on appelle la mort, je suis à lui. Il n'y a pas de solitude, il n'y a pas pour moi d'isolement, ni d'ennui, ni de tristesse possible; d'être à lui me rend toutes choses égales, non, toutes choses joyeuses.  Et ceci, ajoute l'Apôtre, n'est pas une douce et pieuse rêverie, ce n'est pas une façon aimable de présenter les choses aux esprits, ce n'est même pas une doctrine, c'est la réalité même.

Cette communion vivante de tout baptisé à Notre Seigneur Jésus-Christ, c'est vrai et réel comme Dieu même, c'est la fin même et le but de la rédemption.

C'est pour cela que le Christ est mort et ressuscité, afin de nous entraîner dans sa mort, afin de nous emporter avec lui dans sa vie nouvelle."


Dom Delatte.
Vivre à Dieu.

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Publié le 7 Avril 2008



L'Eucharistie est la présence réelle.

 C'est l'éternité qui commence pour nous, sous la forme du voisinage réel de Dieu, le Fils unique de la Vierge Marie, qui est là vraiment, au Tabernacle. ... C'est le vrai saint des saints; notre Tabernacle.

Et le Seigneur y est vivant. Le Seigneur est tel dans l'Eucharistie qu'il est dans l'éternité. Il y est avec son amour pour nous et avec son coeur vivant, symbole de son amour même. ...
La dévotion au Sacré Coeur et la dévotion à l'Eucharistie, c'est la dévotion à Notre Seigneur Jésus-Christ tout simplement.  Le motif de l'une de ces deux formes de dévotion, c'est la présence réelle de N.S. Jésus Christ au Très Saint Sacrement.
 Le motif de l'autre, c'est l'amour qui nous a été témoigné par lui au Calvaire et dans l'Eucharistie; amour dont le coeur de N.S. est l'indice, le signe, le symbole.

La place de la Sainte Messe est unique. Toute notre vie se groupe à l'entour. La prière liturgique a la messe pour centre.

C'est Notre Seigneur Jésus Christ renouvelant, d'une façon non sanglante et réelle, l'offrande du Calvaire.

dom Delatte.

1. Si quelqu'un dit que dans le très Saint Sacrement de l'Eucharistie ne sont pas contenus vraiment, réellement et substantiellement le corps et le sang en même temps que l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus Christ et, en conséquence, le Christ tout entier, mais dit qu'ils n'y sont qu'en tant que dans un signe ou en figure ou virtuellement : qu'il soit anathème.

2. Si quelqu'un dit que, dans le très Saint Sacrement de l'Eucharistie, la substance du pain et du vin demeure avec le corps et le sang de notre Seigneur Jésus Christ, et s'il nie ce changement admirable et unique de toute la substance du pain en son corps et toute la substance du vin en son sang, alors que demeurent les espèces du pain et du vin, que l'Église catholique appelle d'une manière très appropriée transsubstantiation qu'il soit anathème.

3. Si quelqu'un nie que, dans le vénérable Sacrement de l'Eucharistie, le Christ tout entier soit contenu sous chaque espèce et sous chacune des parties de l'une ou l'autre espèce, après leur séparation qu'il soit anathème.

concile de Trente.

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