Publié le 15 Avril 2009

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Publié le 15 Avril 2009


" De quoi parliez-vous en chemin, vous avez l'air bien tristes? alleluia."

- (du retour en Vendée alleluia ! pas vrai Guilhem? ... !!! )













super sympa don Guilhem.. !!!
merci.

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Publié le 15 Avril 2009

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Publié le 11 Avril 2009















Homélie de saint Jean Chrysostome,

archevêque de Constantinople,

pour le saint et grand jour de la Pâque.

 

"Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité.

Tout serviteur fidèle, qu'il entre avec allégresse dans la joie de son Seigneur.

Celui qui a porté le poids du jeûne, qu'il vienne maintenant toucher son denier.


Celui qui a travaillé depuis la première heure, qu'il reçoive aujourd'hui le juste salaire.

Celui qui est venu après la troisième heure, qu'il célèbre la fête dans l'action de grâce.

Celui qui est arrivé après la sixième heure, qu'il n'ait aucun doute, il ne sera pas lésé.

Si quelqu'un a tardé jusqu'à la neuvième heure, qu'il approche sans hésiter.

S'il a traîné jusqu'à la onzième heure, qu'il n'ait pas honte de sa lenteur,

car le Maître est généreux,

il reçoit le dernier comme le premier;

il accorde le repos à l'ouvrier de la onzième heure comme à celui de la première.

Il fait miséricorde à celui-là, et comble celui-ci.

Il donne à l'un, il fait grâce à l'autre.

Il accueille les oeuvres, il apprécie le jugement ; il honore l'action et loue l'intention.

Aussi, entrez tous dans la joie de notre Seigneur.


Premiers et derniers, recevez le salaire.

Riches et pauvres, chantez en choeur tous ensemble.

Les vigilants comme les nonchalants, honorez ce jour.

Vous qui avez jeûné, et vous qui ne l'avez point fait, réjouissez-vous aujourd'hui.

La table est prête, mangez-en tous ; le veau gras est servi, que nul ne s'en retourne à jeun.

Jouissez tous du banquet de la foi.


Que nul ne déplore sa pauvreté car le Royaume est apparu pour tous.

Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon s'est levé du tombeau.

Que nul ne craigne la mort, car la mort du Sauveur nous a libérés.

Il a détruit la mort, celui qu'elle avait étreint.

Il a dépouillé l'enfer, celui qui est descendu aux enfers.

Il l'a rempli d'amertume, pour avoir goûté de sa chair.


Isaïe l'avait prédit en disant :

"l'enfer fut rempli d'amertume lorsqu'il t'a rencontré";

rempli d'amertume, car il a été joué;

bouleversé, car il fut mis à mort ; bouleversé, car il fut anéanti.

Consterné, car il saisit un corps et trouva un Dieu.

Il prit de la terre et rencontra le ciel.

Il saisit ce qu'il voyait, et tomba sur celui qu'il ne voyait pas.

O mort, où est ton aiguillon ?

Enfer, où est ta victoire.


Le Christ est ressuscité et tu as été terrassé.

Le Christ est ressuscité et les anges sont dans la joie.

Le Christ est ressuscité et voici que règne la vie.

Le Christ est ressuscité, et plus un mort au tombeau,

car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis.

A lui, gloire et puissance dans les siècles des siècles Amen.


 


 




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Publié le 9 Avril 2009

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Publié le 8 Avril 2009

PRIONS BIEN POUR EUX TOUS !
EN CETTE SEMAINE SAINTE


Nous nous inclinons avec douleur devant la souffrance de tous ces malheureux qui ont été frappés dans leur chair, dans leurs biens, dans leurs affections, par le tremblement de terre de l'Aquila, qui a provoqué plus de 200 morts.

Nous rendons grâces aussi, au milieu de tant de ruines et de peines, pour tous les survivants  et tous les miraculés de ce désastre.

Quelle terrible leçon de chose ! Que l'homme, décidément, est petit !

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Publié le 7 Avril 2009

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MEDITATION POUR SE PREPARER A LA SAINTE COMMUNION
par Louis de Grenade


Ne t’offusques pas, mon Dieu, de ce qu’étant ce que je suis j’ose m’approcher de toi. Souviens-toi que tu ne t’es pas indigné lorsque cette pauvre femme, qui souffrait d’un afflux de sang, alla trouver remède à son infirmité en touchant le bas de ton vêtement, avant que tu ne la consoles et ne lui rendes force en lui disant : «  Aie confiance, ma fille, ta foi ta sauvée ». Souffrant moi-même d’un mal autrement plus dangereux et plus incurable que celui-là, comment ne m’approcherais-je pas de toi pour recevoir le don de ton salut ?

 

Tu n’as pas changé, mon Seigneur, la charité ni le rôle qui étaient les tiens sur la terre, même si tu es à présent au ciel. S’il en était autrement, si ta charité au ciel était différente de ce qu’elle était sur la terre, il nous faudrait une autre Ecriture, et un autre Evangile, pour nous éclairer sur ce qu’elle est désormais. Je lis, donc, dans tes Evangiles, que tous les malades, tous les misérables, se sont approchés de toi pour te toucher, parce que de toi émanait la force et que tu guérissais tout le monde. Les lépreux venaient à toi, et tu étendais sur eux ta main bénie, et tu les purifiais. A toi venaient aussi les aveugles, et les sourds, et les paralytiques, et jusqu’aux possédés, toutes les monstruosités du monde se présentaient finalement à toi, et tu n’en as rejeté aucune. En toi seul est le salut, en toi la vie, en toi le remède à tous les maux. Ta bonté à offrir le salut n’a d’égale que ta puissance à le communiquer. A qui, en vérité, pourrions-nous aller, nécessiteux que nous sommes, sinon à toi ?

 

Je sais en vérité, Seigneur, que ce divin sacrement n’est pas seulement la nourriture des bien-portants, mais aussi un remède pour les malades. Il n’est pas seulement force pour les vivants, mais résurrection pour les morts. Il ne comble pas que les justes d’amour et de consolations, il sauve et purifie aussi les pécheurs. Chacun s’approche comme il est, et reçoit la part qui lui revient.  Que s’approchent les justes, pour manger et jouir de cette table, et que résonne le chant de leur louange et de leur confession à ce banquet. Moi, je m’approcherai comme le pécheur et le malade que je suis, pour recevoir ce calice de mon salut. Je ne peux  aller nulle part sans ce mystère, et rien ne m’excuserait de n’y pas recourir. Si je suis malade, j’y trouverai ma guérison, si je suis bien portant, ma santé y sera maintenue. Si je suis vivant, j’y trouverai la force, si je suis mort, j’y ressusciterai. Si je brûle d’amour de Dieu, mon cœur sera embrasé, et si je suis tiède, j’y serai réchauffé.

 

Je ne me découragerai pas de mes aveuglements, parce que le Seigneur rend la vue aux aveugles ; ni de mes chutes, parce qu’il relève ceux qui sont tombés. Je ne fuirai pas de lui, comme l’a fait Adam quand il s’est vu nu, parce qu’il est puissant pour recouvrir ma nudité ; ni parce que je me vois souillé et plein de péchés, parce qu’il est source de miséricorde ; ni parce que je me vois si pauvre, parce qu’il est le Seigneur de tout ce qui a été créé. Je ne crois pas qu’en cela je lui fasse injure, bien au contraire, car je lui donne plutôt l’occasion, à la mesure de ma misère, de faire davantage resplendir en moi la grandeur de sa miséricorde en me portant remède. Les ténèbres de l’aveugle de naissance ont servi au plus grand resplendissement de la gloire de Dieu, et la bassesse de ma condition servira à montrer comme est bon celui qui, étant si élevé, n’a pas méprisé une si vile et si basse créature. Qu’on ne tienne compte aucunement de moi sur ce point, mais uniquement des mérites de mon Seigneur Jésus-Christ, par lesquels le Père éternel a bien voulu me prendre pour fils et me traiter comme tel.

 

C’est pourquoi je te supplie, Dieu très clément et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, que comme le saint roi David fit asseoir à sa table un homme paralysé et affligé de plaies en considération de la grande et précieuse amitié qu’il avait pour Jonathan, voulant ainsi honorer le fils, non pour lui-même, mais pour les mérites de son père, ainsi, toi, Père éternel, daigne faire asseoir ce pauvre et difforme pécheur à ta sainte table, non pour lui-même, mais en considération des mérites et de l’honneur de ton si grand ami Jésus-Christ, notre véritable Seigneur et Père, qui par tant de douleurs et de peines, pour ta gloire et ton honneur, nous a engendrés sur l’arbre de la Croix. Lui qui, avec toi, vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.-

Louis de Grenade

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Publié le 4 Avril 2009








Pour comprendre ce qui s'est passé au cours du dimanche des Rameaux et savoir ce que cela signifie, pour cette époque, mais aussi pour n'importe quelle époque, il existe un détail important, qui devint également pour ses disciples la clé pour comprendre l'événement lorsque, après Pâques, ils reconsidérèrent avec un regard nouveau ces journées tumultueuses. Jésus entre dans la Ville Sainte à dos d'âne, l'âne étant l'animal des gens simples et ordinaires de la campagne, et qui plus est, sur un âne qui ne lui appartient pas, mais qu'II a emprunté pour l'occasion. Il n'arrive pas sur un magnifique char royal, ni à cheval comme les grands de ce monde, mais sur un âne emprunté. Jean nous raconte que, dans un premier temps, les disciples n'ont pas compris cela. Après Pâques seulement, ils se rendirent compte qu'en agissant ainsi, il accomplissait ce que les prophètes avaient annoncé, que son action dérivait de la Parole de Dieu et qu'elle la conduisait à son accomplissement. Ils se rappelèrent, dit Jean, que dans le prophète Zacharie, on lit : « Sois sans crainte, fille de Sion : voici que ton roi vient, monté sur un petit d'ânesse » (Jn 12,15, cf. Za 9, 9).


Pour comprendre la signification de la prophétie et, ainsi, de l'action même de Jésus, nous devons écouter le texte de Zacharie en entier. Il se poursuit ainsi : « Il retranchera d'Ephraïm la charrerie et de Jérusalem les chevaux ; l'arc de guerre sera retranché. Il annoncera la paix aux nations. Son empire ira de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre » (9, 10). A travers ces paroles, le prophète fait trois affirmations sur le roi à venir.


En premier lieu, il dit qu'il sera le roi des pauvres, un pauvre parmi les pauvres et pour les pauvres.


La pauvreté doit être comprise dans ce cas dans le sens des anawim d'Israël, ces âmes croyantes et humbles que nous trouvons autour de Jésus - dans la perspective de la première Béatitude du Discours sur la Montagne. Une personne peut être matériellement pauvre, mais avoir le cœur rempli de convoitise de richesse matérielle et du pouvoir qui dérive de la richesse. Le fait précisément qu'elle vive dans l'envie et dans l'avidité prouve qu'au plus profond de son cœur, elle appartient au monde des riches. Elle souhaite renverser la répartition des biens, mais pour arriver à être elle-même dans la situation des riches d'avant.


La pauvreté dans le sens où Jésus l'entend - et dans le sens des prophètes - suppose surtout la liberté intérieure par rapport à l'avidité de possession et la soif de pouvoir. Il s'agit d'une réalité plus grande qu'une simple répartition différente des biens, qui resterait toutefois dans le domaine matériel, en rendant même les cœurs plus durs. Il s'agit avant tout de la purification du cœur, grâce à laquelle on reconnaît la possession comme responsabilité, comme devoir envers les autres, en se plaçant sous le regard de Dieu et en se laissant guider par le Christ qui, étant riche, est devenu pauvre pour nous (cf. 2 Co 8, 9). La liberté intérieure est la condition nécessaire pour dépasser la corruption et l'avidité qui désormais dévastent le monde ; cette liberté ne peut être trouvée que si Dieu devient notre richesse ; elle ne peut être trouvée que dans la patience des sacrifices quotidiens, dans lesquels elle se développe comme une véritable liberté. Le dimanche des Rameaux, c'est Lui, le roi qui nous indique la voie vers cet objectif, Jésus, que nous acclamons ; nous Lui demandons de nous prendre avec lui sur son chemin.


En second lieu, le prophète nous montre que ce roi sera un roi de paix : il fera disparaître les chars de guerre et les chevaux de bataille, il rompra les arcs et annoncera la paix. Dans la figure de Jésus, cela se concrétise à travers le signe de la Croix. Celle-ci représente l'arc brisé et d'une certaine façon le nouveau, véritable arc-en-ciel de Dieu, qui unit le ciel et la terre et jette un pont sur les abîmes et entre les continents.


La nouvelle arme que Jésus dépose entre nos mains est la Croix, signe de réconciliation, de pardon, signe de l'amour qui est plus fort que la mort. Chaque fois que nous faisons le signe de la Croix, nous devons nous rappeler de ne pas opposer à l'injustice une autre injustice, à la violence une autre violence ; nous rappeler que nous ne pouvons vaincre le mal que par le bien et jamais en répondant au mal par le mal.


La troisième affirmation du prophète est l'annonce anticipant l'universalité. Zacharie dit que le royaume du roi de la paix s'étend « d'une mer à l'autre... jusqu'aux extrémités de la terre ».

L'antique promesse de la terre, fait à Abraham et aux Pères, est ici remplacée par une nouvelle vision : l'espace du roi messianique n'est plus un pays déterminé qui se séparerait ensuite des autres et qui prendrait donc également inévitablement position contre d'autres pays. Son pays est la terre, le monde entier. En franchissant chaque limite, dans la multiplicité des cultures, Il crée l'unité. En pénétrant du regard les nuées de l'histoire, qui séparaient le prophète de Jésus, nous voyons ici apparaître de loin dans la prophétie le réseau des communautés eucharistiques qui embrasse la terre, le monde entier - un réseau de communautés qui constituent le « Royaume de la paix » de Jésus s'étendant d'une mer à l'autre, jusqu'aux extrémités de la terre. Dans toutes les cultures et dans toutes les parties du monde, partout, dans les cabanes misérables et dans les campagnes pauvres, comme dans la splendeur des cathédrales, Il vient. Il est partout le même, l'Unique, et ainsi toutes les personnes rassemblées en prière, dans la communion avec Lui, sont également unies entre elles dans un unique corps. Le Christ domine en se faisant Lui-même notre pain et en se donnant à nous. C'est de cette façon qu'il construit son Royaume.

Cette relation devient tout à fait claire dans l'autre parole vétérotestamentaire qui caractérise et explique la liturgie du dimanche des Rameaux et son climat particulier. La foule acclame Jésus : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Mc 11,9 ; Ps 117 [118], 25sq). Ces paroles font partie du rite de la fête des tentes, au cours de laquelle les fidèles avancent autour de l'autel, en tenant entre les mains des rameaux composés de branches de palmes, de myrtes et de saules. A présent, les gens élèvent ce cri avec les rameaux dans les mains devant Jésus, en qui ils voient Celui qui vient au nom du Seigneur : cette expression « Celui qui vient au nom du Seigneur », était en effet devenue depuis longtemps la façon de désigner le Messie. En Jésus, ils reconnaissent Celui qui vient vraiment au nom du Seigneur et apporte la présence de Dieu parmi eux. Ce cri d'espérance d'Israël, cette acclamation faite à Jésus lors de son entrée à Jérusalem, est devenue à juste titre dans l'Eglise l'acclamation à Celui qui, dans l'Eucharistie, vient à notre rencontre de manière nouvelle. Nous saluons avec le cri « Hosanna » Celui qui, de chair et de sang, a apporté la gloire de Dieu sur la terre. Nous saluons Celui qui est venu et qui toutefois demeure toujours Celui qui doit venir. Nous saluons Celui qui, dans l'Eucharistie, vient toujours à nouveau à nous, au nom du Seigneur, réunissant ainsi dans la paix de Dieu les extrémités de la terre. Cette expérience de l'universalité fait partie, de manière essentielle, de l'Eucharistie. En raison de la venue du Seigneur, nous sortons de nos particularismes exclusifs et nous entrons dans la grande communauté de tous ceux qui célèbrent ce saint sacrement. Nous entrons dans son royaume de paix et nous saluons également en Lui, d'une certaine manière, tous nos frères et sœurs, vers lesquels Il vient, pour devenir véritablement un royaume de paix au milieu de ce monde déchiré.


Les trois caractéristiques annoncées par le prophète - pauvreté, paix, universalité - sont résumées dans le signe de la Croix.  Il y a eu un temps - qui n'est pas encore entièrement terminé - où l'on refusait le christianisme précisément à cause de la Croix.

La Croix parle de sacrifice, disait-on, la Croix est le signe de la négation de la vie. Nous, en revanche, nous voulons la vie tout entière sans restrictions et sans renoncements. Nous voulons vivre, rien d'autre que vivre. Nous ne nous laissons pas limiter par des préceptes et des interdictions ; nous voulons la richesse et la plénitude - ainsi disait-on et dit-on encore. Tout cela nous apparaît convaincant et séduisant ; c'est le langage du serpent qui dit : « Ne vous laissez pas intimider ! Mangez tranquillement de tous les arbres du jardin ! ».


Cependant, le dimanche des Rameaux nous dit que le véritable grand « oui » est précisément la Croix, que la Croix est précisément le véritable arbre de la vie.


On ne trouve pas la vie en se l'appropriant, mais en la donnant. L'amour, c'est se donner soi-même, et c'est pourquoi le chemin de la vraie vie est symbolisé par la Croix.



Benoit XVI 2006

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Publié le 2 Avril 2009






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    Mes très chers Fils,

    Ecce nos, quid ergo erit nobis ? Voici que nous avons tout quitté pour suivre Jésus, mais quelle en est la contrepartie ? (Mt. 19,27).

 S. Pierre n'est pas inquiet du don de sa personne, mise à la disposition du Seigneur une fois pour toutes. L'inquiétude frileuse au sujet de la récompense à venir ne lui ressemble pas. Suivre Jésus, c'est au contraire sa joie et sa fierté. À qui irait-il donc, puisque le Seigneur a les paroles de la vie éternelle le centuple qu'il promet dès ici-bas (Mt. 19,29).

    Après la rédemption, après Pâques, Pierre saura nous parler de la rédemption, il dira que la foi, plus précieuse que l'or périssable, doit être purifiée au creuset de l'épreuve (I Pi. 1,7). S. Paul, après la rencontre de Damas, a saisi d'emblée la valeur de ce qui crucifie nos vies, il l'admirera même comme une source de gloire. Mieux, on ne saurait se glorifier d'autre chose que de la Croix de Jésus qui fait ainsi irruption en nos vies, Nos autem gloriari oportet in Cruce Domini (Gal. 6,14). Ecce nos, Nos autem : les deux apôtres parlent d'eux-mêmes sans dévier à droite ou à gauche, sans se perdre dans l'inutile rhétorique, ni dans la recherche illusoire du moi clos sur lui-même.

    Avant Pierre et Paul, je vois aussi la figure de Tobie. Dieu l'a rendu fort jusqu'à accepter la cécité pour le simple fait d'avoir été fidèle à son devoir (Tob. 2). Comme les consacrés, la Providence l'a retiré de la logique ordinaire de la vie morale, pour le faire accéder, tel Job, tel les Prophètes, tel Jésus lui-même, à la logique de l'amour qui ne refuse rien et se donne tout entier, car il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour celui qu'on aime (Jn. 15,13). Dans le cantique qui clôt le livre dont il est le héros, Tobie s'écrie : Servez le Seigneur dans la vérité, ne recherchez que ce qui Lui fait plaisir (Tobie 14,10/8).

    Madame l'abbesse dont nous venons de célébrer le centenaire de la mort, commente ainsi cette disposition d'âme : Les changements de fortune ne signifient rien. Tout est vanité, hors aimer Dieu et le servir. Qu'importe d'errer çà ou là sur la terre,... tout cela est d'une importance secondaire. Mais il faut servir le Seigneur dans la vérité. Il y en a bien qui le servent, mais il y en a peu qui le servent dans la vérité. Or ce sont ceux-là que le Père cherche, dira le Seigneur à la Samaritaine (Jn. 4, 23-24) : adorer le Père en esprit et en vérité... Ceux qui adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent adorer. Oportet adorare, dit l'évangile comme S. Paul dit oportet gloriari (Jn. 4,24 & Gal. 6,14). Cherchez à faire ce qui Lui est agréable, continue Tobie (Tobie 14,10/8). Et Madame l'abbesse de poursuivre : Il ne suffit pas de donner à Dieu la troisième part, après s'être servi et avoir servi le monde : le Seigneur veut tout ; et il faut lui donner non seulement ce qu'il exige, ce qu'il demande, mais aussi ce qui lui est agréable.

    La cécité de Tobie n'est pas une malchance, la vocation monastique n'est pas une erreur. Si Pierre était demeuré près d'un Sauveur sans Croix ni gloire, si Tobie avait été platement heureux de sa fidélité sans l'épreuve que nous lui savons, l'un et l'autre auraient mené une petite vie sans piment, sans assaisonnement, leur âme ne se serait pas développée. Madame l'abbesse le remarque encore avec finesse, dans un passage qui fait penser à la petite Thérèse, oisillon au plumage mouillé si loin de l'aigle divin (Ms B 5r°) : Nous sommes bien lourds. Oh ! nous ne volons pas comme des aigles, mais tout au plus comme des «oies»! Elles ne s'élèvent jamais plus d'un mètre au-dessus de la terre, et encore, pour cela, faut-il qu'on leur fasse peur. Je crois que le Bon Dieu fait un peu comme cela avec nous : nous marchons pesamment sur la terre et, pour nous exciter à voler, le Bon Dieu frappe dans ses mains, c'est-à-dire qu'il nous envoie une bonne peur, pour nous faire courir dans la vertu. Sans cela, en obéissant à la loi, on ne peut que marcher sur le sol très lourdement... (sur Tob.2,9).


    Certes, il ne faut pas mépriser les bases de la fidélité chrétienne, explique ici Madame Cécile Bruyère : elles attirent vers nous le Cœur de Dieu, mais une âme qui en resterait là, ne s'élèverait jamais bien haut, à moins que le Seigneur ne lui envoie de ces choses qui déconcertent, et où il paraît se contredire lui-même. Nous sommes alors obligés de pratiquer un aveuglement qui n'est pas ordinaire : il faut se jeter, pieds et poings liés, dans le sein de Dieu. Quand nous ne savons plus comment nous y prendre, quand nous ne pouvons nous appuyer sur personne et nulle part, lorsque le Seigneur a tout brisé autour de nous, alors cela commence à devenir sérieux. Lorsque nous n'avons plus les points d'appui les plus légitimes, alors notre âme se dirige vraiment du côté de Dieu.

    Voilà la leçon que reçoit S. Pierre dans cette page d'évangile, et que, par dessus son épaule, le Seigneur donne à tous les consacrés. Le grand Antoine, S. Benoît et tant d'autres entendirent l'appel et ont suivi Jésus et sa Croix. Avant eux, Abraham, Job ou Tobie l'ont entendu aussi. Et le centuple promis contenait pour eux tous, comme pour beaucoup, ces persécutions dont parle en cet endroit l'évangile de S. Marc (10,30).

Prions beaucoup ces jours-ci pour le Saint-Père qui récolte les persécutions. Qu'intercède pour lui S. Benoît-Joseph Labre, ce saint romain devenu insensible aux quolibets, car il voyait plus loin que ces misères-là. Puisse le pape Joseph qui a pris le nom de Benoît avoir la sagesse imperturbable du saint de ce jour continuant sa lecture malgré les insultes menaçantes du féroce Zalla. Son regard paisible, à lui seul, libéra le paysan garrotté (Cf. S. Grégoire, Dialogues, II, c. 31). La paix du pape a vocation de libérer avec la même simplicité l'humanité enlaidie, ligotée, ligaturée et asservie loin de sa dignité.

    À notre tour, appliquons-nous cette page d'évangile, confiant à la Très Sainte Vierge Marie notre liberté intérieure et la pureté de cœur qui fait le moine. Voilà quinze ans ces jours-ci que la Maison d'Or vogue dans l'océan de la volonté divine. Plus que jamais soyons fidèles, au pied de la Croix, si tel est le plaisir de son Divin Fils, le reste nous sera donné par surcroît, par sur-croix, c'est à dire en plus de la croix, comme l'indiquent les derniers mots écrits de Ste Bernadette (Carnet intime, novissima verba), amen.




pour le petit Placide
en la
SOLENNITÉ DE N. Bx. PÈRE SAINT BENOÎT
Notre Dame de TRIORS, Samedi 21 Mars 2009


dom Hervé Courau,
T. Rév. père Abbé de Triors.




*****

VEXILLA REGIS.






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Publié le 1 Avril 2009




my prayers for you



"De même nous trouvons dans la patrie le chœur des anges qui proposent la paix ; il est dit d'eux dans l'Evangile (Matthieu 5, 9) : bienheureux les pacifiques ; car ils seront appelés fils de Dieu."

st Thomas.

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Fusée: l'armée nord-coréenne menace de représailles en cas d'interception

SEOUL (AFP) — L'armée nord-coréenne lancera des représailles, notamment contre le Japon, en cas d'interception de la fusée controversée qu'elle prévoit de lancer dans les prochains jours, selon un communiqué relayé jeudi par l'agence officielle du régime communiste KCNA.

Mercredi, la chaîne de télévision américaine CNN, citant un responsable militaire américain, a affirmé que la Corée du Nord avait commencé à ravitailler en carburant la fusée grâce à laquelle elle compte tirer un présumé "satellite de télécommunications".

Ce ravitaillement pourrait signifier que la date du tir se rapproche, a indiqué cette source à CNN.

Le Pentagone n'a pas souhaité faire de commentaire.


"Nos forces révolutionnaires... n'hésiteront pas à mener des frappes punitives si les forces hostiles font le moindre geste pour abattre notre satellite", a menacé l'état-major nord-coréen cité par KCNA reçue à Séoul.

"Si le Japon perd son sang-froid et abat en vol notre satellite à des fins pacifiques, l'Armée populaire de libération déversera un orage de feu contre l'arsenal antimissile du Japon et ses installations stratégiques", ajoute le texte.

La Corée du Nord a annoncé qu'elle allait mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un "satellite de télécommunications" devant survoler le nord de l'archipel japonais. Elle a invoqué son droit à développer un programme spatial à l'instar de l'Iran qui a placé en orbite son premier satellite début février.

Mais les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement pourrait masquer un tir expérimental de missile longue portée Taepodong-2, théoriquement capable de frapper un territoire américain comme l'Alaska.


Pyongyang a rétorqué qu'il assimilerait toute interception de sa fusée à un "acte de guerre" et que de nouvelles sanctions de l'ONU seraient perçues comme "un acte hostile" entraînant la rupture des négociations sur sa dénucléarisation, actuellement au point mort.

Copyright © 2009 AFP.

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