Publié le 12 Août 2009





« L'homme doit être tout à fait sûr qu'à chaque instant Dieu le regarde du haut des cieux » Saint Benoît
Publié le 12 Août 2009
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Publié le 11 Août 2009
Publié le 10 Août 2009
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Publié le 10 Août 2009
Publié le 10 Août 2009
La fête de l'Assomption est un jour de joie. Dieu a vaincu. L'amour a vaincu. La vie a vaincu. On a vu que l'amour est plus fort que la mort. Que Dieu possède la véritable force et que sa force est bonté et amour. Marie a été élevée au ciel corps et âme: même pour le corps, il y a une place en Dieu.
Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu.
Dans le ciel, nous avons une mère
Dans le ciel, nous avons une mère.
C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous: « Voici ta Mère! ».
Dans le ciel, nous avons une Mère.
Le ciel s'est ouvert, le ciel a un cœur.
Le Magnificat
Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, plus encore du cœur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie.
Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est.
Désirer que Dieu soit grand
Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole « Magnificat »: mon âme magnifie le Seigneur, c'est-à-dire « proclame la grandeur » du Seigneur.
Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un « concurrent » dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur.
Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie: ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu.
Le fait que nos aïeux pensaient le contraire, constitua le noyau du péché originel. Ils craignaient que si Dieu avait été trop grand, il aurait ôté quelque chose à leur vie. Ils pensaient devoir mettre Dieu de côté pour avoir de la place pour eux-mêmes.
Telle a été également la grande tentation de l'époque moderne, des trois ou quatre derniers siècles. On a toujours plus pensé et dit: « Mais ce Dieu ne nous laisse pas notre liberté, il rend étroit l'espace de notre vie avec tous ses commandements. Dieu doit donc disparaître; nous voulons être autonomes, indépendants. Sans ce Dieu nous serons nous-mêmes des dieux, et nous ferons ce que nous voulons ».
Telle était également la pensée du fils prodigue, qui ne comprit pas que, précisément en vertu du fait d'être dans la maison du père, il était « libre ». Il partit dans des pays lointains et consuma la substance de sa vie. A la fin, il comprit que, précisément parce qu'il s'était éloigné du père, au lieu d'être libre, il était devenu esclave; il comprit que ce n'est qu'en retournant à la maison du Père qu'il pouvait être véritablement libre, dans toute la splendeur de la vie.
Il en est de même à l'époque moderne. Avant, on pensait et on croyait que, ayant mis Dieu de côté et étant autonomes, en suivant uniquement nos idées, notre volonté, nous serions devenus réellement libres, nous pourrions faire ce que nous voulions sans que personne ne nous donne aucun ordre.
Mais là où Dieu disparaît, l'homme ne devient pas plus grand; il perd au contraire sa dignité divine, il perd la splendeur de Dieu sur son visage. A la fin, il n'apparaît plus que le produit d'une évolution aveugle, et, en tant que tel, il peut être usé et abusé. C'est précisément ce que l'expérience de notre époque a confirmé.
Ce n'est que si Dieu est grand que l'homme est également grand. Avec Marie, nous devons commencer à comprendre cela.
Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la dignité divine nous appartient alors. Appliquons cela à notre vie. Il est important que Dieu soit grand parmi nous, dans la vie publique et dans la vie privée.
Dans la vie publique, il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune.
Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée.
Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu.
Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche.
S'imprégner de la Parole de Dieu
Une seconde observation. Cette poésie de Marie - le Magnificat - est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un « tissu » composé à partir de « fils » de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu.
Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, « chez elle » dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante, aussi bonne, aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu.
Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui soit totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse.
Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde.
Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde.
Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu, à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu.
Et nous pouvons le faire de façons très diverses: en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. Mais je pense également au "Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique", que nous avons récemment publié, et dans lequel la Parole de Dieu est appliquée à notre vie, interprète la réalité de notre vie, nous aide à entrer dans le grand « temple » de la Parole de Dieu, à apprendre à l'aimer et à être, comme Marie, pénétrés par cette Parole. Ainsi la vie devient lumineuse et nous possédons un critère de base pour notre jugement, nous recevons en même temps la bonté et la force.
Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre.
Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous.
Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même « à l'intérieur » de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre cœur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée - comme le dit le Seigneur - précisément comme « mère », à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment.
Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous. Rendons grâce au Seigneur, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen.
Publié le 7 Août 2009
BIEN VIVRE. Depuis 50 ans, les moines de Maylis produisent une tisane aux vertus thérapeutiques à partir d'une plante aux secrets impénétrables
Ceux qui en boivent le disent : la tisane de Maylis a quelque chose de miraculeux. Problèmes digestifs, rénaux ou urinaires : la tisane produite par les moines du village aurait des propriétés guérissantes. Et la culture de cette plante est une longue histoire...
« Ora et labora »
C'est en 1946 que les moines bénédictins qui forment aujourd'hui la communauté de Maylis s'installent dans l'abbaye. Chaque année, ils observent la venue d'un rebouteux d'Hagetmau qui récolte une plante dans les jardins de l'abbatiale : le lépidium. Cette plante qu'il ne trouve nulle part ailleurs, il l'utilise pour guérir toutes sortes de maux. C'est cela qui inspire à la communauté des moines l'idée de la cultiver et d'en commercialiser le produit. Aujourd'hui, voilà plus de cinquante ans qu'ils travaillent cette fameuse plante dans leur jardin bien garni, sur une surface de près de 6 000 m².
À l'abbaye, le responsable de la tisane s'appelle Frère Raphaël. C'est lui qui s'occupe de la culture et qui travaille le sol avec un tracteur. Rien à semer, la plante pousse toute seule, comme par magie, du moment que l'on n'en n'arrache pas les racines. Ici, l'utilisation de produits chimiques est proscrite. Le sarclage se fait à la main à plusieurs moments de l'année. En juin, vient le temps de la récolte. Les feuilles et les fleurs de lépidium sont ensuite séchées, ce qui permet à la plante de conserver la vivacité de sa couleur. Hachage, tri, cela ne prend qu'une journée à la plante récoltée pour être mise en sachet. La tisane doit encore être expédiée. Car la vente par correspondance représente la majeure partie de l'écoulement de la production.
Même si à Maylis, la prière reste l'activité principale, à laquelle les moines s'adonnent sept fois par jour, la formule des bénédictins ne dit-elle pas « ora (prie) et labora (travaille) » ? Autrement dit, le travail est partie intégrante de la vie monastique. Les 21 membres de la communauté ont besoin d'un gagne-pain. Et la production de la tisane n'est pas leur unique activité : les moines fabriquent aussi une cire encaustique qui fait leur renommée.
Bienfaits thérapeutiques
Si on la goûte à peine cueillie, la feuille de lépidium a une saveur pour le moins surprenante, entre le wasabi et la moutarde. Pris en décoction en revanche, le lépidium perd de son piquant. Les moines disent pour la décrire que leur tisane a « un goût de foin un peu fade ». Assurément donc, ce n'est pas pour son bon goût que ses consommateurs en boivent.
En fait, la plante est source de nombreux bienfaits thérapeutiques. En témoignent moultes expériences de consommateurs depuis des années. Coliques néphrétiques, calculs rénaux, prostate ou encore cholestérol ne résisteraient pas à une cure de tisane de Maylis. Conseillée par un ostéopathe palois, préconisée par les phytothérapeutes au changement de saisons, la tisane réussit parfois là où la médecine moderne échoue. Ainsi, un individu qui souffrait d'une infection urinaire incurable avec des antibiotiques a été guéri après une cure de tisane. Sur le sachet, on peut lire également que la tisane stimule les fonctions digestives et qu'elle a des effets bénéfiques sur la peau. Les moines de l'abbaye préconisent de la consommer en cure de 18 jours à raison de 4 tasses par jour. Néanmoins, parler d'effets thérapeutiques est interdit par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui réserve ce terme à tous les produits médicaux. La tisane de Maylis, c'est comme une recette de grand-mère.
Les premiers consommateurs du breuvage sont les moines eux-mêmes. « J'en prends un bol tous les matins », avoue le Père François. « C'est bien quand on a travaillé dur pour éviter les courbatures. » Et après quelques heures de sarclage, rien de mieux qu'un bol de la tisane pour laquelle on travaille si dur.
Connu par les Incas, le lépidium serait actuellement cultivé au Pérou. Et peut-être aussi en Asie. « Nous avons découvert par hasard un livre de pharmacopée chinoise qui préconisait d'utiliser la plante comme condiment dans la salade »... pour relever un peu le goût. Comme quoi, le lépidium ne manque pas de ressources.
Secret divin
On dit que c'est un missionnaire venu d'Asie qui aurait apporté le lépidium à Maylis vers 1900. Une autre version raconte que la plante serait arrivée à la même époque d'Angleterre. Libre à chacun de croire l'un ou l'autre.
Et si l'on ignore d'où vient cette plante, on ignore aussi d'où viennent ses vertus... « Nous avons essayé à deux reprises de faire faire des analyses de la composition de la plante. Mais les deux fois, nous avons eu de mauvaises surprises. La première, le moine qui a recueilli les résultats est parti subitement et nous ne l'avons jamais revu. La deuxième, nous avons fait appel à un autre laboratoire, qui s'est fait voler tous ses ordinateurs au moment d'avoir les résultats... Du moins c'est ce que l'on nous a dit. » C'est comme s'il était impossible de percer les secrets du lépidium... Depuis, l'idée de découvrir la composition de la plante est restée en suspens. Résultat, le lépidium continuera de cultiver un mystère impénétrable.
Publié le 7 Août 2009