Publié le 24 Février 2010



Contre ceux qui salissent inlassablement l'Eglise
et continuent leurs attaques envers le successeur de Pierre.
Oremus pro Pontifice.

"Ce sont des hommes déchirés en proie à une contradiction interne,
en quelque sorte ontologique, que leur révolte demeure éternellement
impuissante à surmonter."

Cardinal Journet.

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Publié le 24 Février 2010



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"Soyez toujours dans la joie. Priez sans cesse. Rendez grâces en toute chose; car c'est là ce que Dieu veut que vous fassiez tous en Jésus-Christ."


Soyez toujours dans la joie!


On objectera peut-être qu'on ne se réjouit pas à volonté, quand on a des peines de cœur, d'esprit ou de corps à supporter; on ne secoue pas le chagrin comme on veut, surtout s'il est profond et s'il atteint l'âme dans ce qu'elle a de plus intime.

Cependant l'Apôtre dit encore ailleurs : Gaudete et iterum dico gaudete, réjouissez-vous et je vous le repète, soyez dans la joie (Philip., IV, 4).

Il faut que cela soit possible, puisqu'il le recommande si instamment. C'est qu'il y a deux sortes de joie comme deux sortes de tristesse (2 Cor., VII, 10), l'une dans les sens et selon le monde, l'autre dans l'esprit et selon Dieu, et cette dernière peut se goûter même au milieu des souffrances du corps et des douleurs du cœur, si dans le feu de la tribulation on reste patient, calme, résigné, abandonné entre les mains de Dieu dont on adore la providence, même quand on n'en comprend pas les desseins, avec la confiance qu'il ne nous laissera pas charger au delà de nos forces, et que sa grâce soutiendra notre faiblesse.

 

2° L'Apôtre nous indique les moyens d'obtenir cette joie du ciel, qui vient ranimer notre âme au milieu des orages de la terre. C'est d'abord de ne point se relâcher dans la prière : ce qui arrive trop souvent aux personnes affligées, se laissant aller au découragement parce qu'elles n'ont point été exaucées comme elles l'entendaient, et que l'épreuve qu'elles redoutaient ne leur a point été épargnée.


C'est une des tentations les plus dangereuses pour les âmes adonnées à la piété. Tant qu'elles en goûtent les douceurs, les consolations, elles prient volontiers et semblent marcher avec confiance et allégresse sous le vent du ciel et dans la voie chrétienne. Mais si l'horizon se trouble et qu'une tempête éclate sur elles ou sur ce qu'elles ont de plus cher, qu'un désastre ou une grande douleur s'ensuivent, elles sont prêtes à laisser la prière comme .inutile ou impuissante, parce qu'elle ne les a point préservées du malheur, comme si Dieu devait satisfaire tous nos désirs, même les plus légitimes, comme si ce qu'elles ont demandé avec tant d'instance, et qui leur a été refusé, n'eût pas été peut-être la cause de malheurs plus grands encore.

 

Prions donc sans cesse, et surtout quand nous avons le plus à souffrir; car c'est alors que nous avons le plus besoin de secours.

Mais pour prier comme l'Apôtre le veut, il n'est pas nécessaire d'y avoir toujours l'esprit tendu, ni de réciter sans relâche des oraisons. Les paroles ne sont que les signes ou le corps de la prière, qui peut être vive, ardente et continue, sans que l'esprit combine des pensées et que la bouche articule des mots. C'est la prière intérieure ou mentale qui est l'âme de la prière extérieure ou orale.

La conversion habituelle de l'âme vers Dieu, faisant tout en sa présence et lui offrant tout ce qu'elle fait, le désir incessant de lui obéir en toutes choses et de lui plaire par tous les moyens, ne voulant que ce qui est conforme à sa loi, et repoussant ce qui lui est contraire avec la disposition de se remettre entre ses mains, quoi qu'il arrive; voilà le fond de la prière intérieure, la source où elle prend son cours et qui l'alimente sans cesse.


Et alors, quoi qu'on fasse et en quelque situation qu'on se trouve, un mot, une exclamation, un regard vers le ciel, un mouvement du cœur suffisent pour en exciter le courant et l'entretenir ; ce qui donne à l'âme affligée un calme tout particulier et cette joie intime dont parle l'Apôtre, parce qu'elle se sent comme suspendue au trône de Dieu par le lien de la prière et sous l'égide de sa bonté toute-puissante.

 

3° Le second moyen indiqué par saint Paul pour avoir la joie du cœur au milieu des peines de cette vie, c'est de rendre grâces à Dieu en toutes choses et de tout ce qui nous arrive ; ce qui n'est possible, comme il le dit, qu'en Jésus-Christ et par sa .grâce.


Il est écrit ailleurs (1 Cor.X,31) : « Soit que vous buviez, soit que vous mangiez, » c'est-à-dire même dans les choses qui semblent le moins importantes, « faites tout pour la gloire de Dieu ». Ici l'Apôtre nous conseille d'accepter tout comme venant de sa main, soit qu'il veuille en effet ce qui arrive pour nous éprouver, soit qu'il le permette seulement, comme dans beaucoup de tentations. Ce qui ne doit pas nous empêcher de repousser vigoureusement les attaques du mal ; car nous sommes alors dans le cas de la défense naturelle, et souvent notre position nous impose le devoir de nous opposer, autant qu'il est en nous, au succès de l'iniquité et de travailler au triomphe du bien.


Mais quand nos efforts sont infructueux, et que la cause de la vérité et de la justice semble vaincue et l'iniquité prévaloir, tout en dégageant notre responsabilité et acquittant notre conscience par une lutte persévérante, sachons supporter ce que nous n'avons pu empêcher et ne nous indignons pas,

ne nous irritons pas de paraître opprimés; car alors l'amour propre aurait plus de part dans notre douleur que la conscience de la justice violée, et le sentiment du bien.


Rendons grâces à Dieu, même dans notre défaite, non pas de ce que le mal a prévalu, ce qui est toujours un malheur; mais de ce qu'il nous accorde la patience pour le subir et surtout la charité pour le diminuer.


De cette manière le mal se tourne en bien dans notre cœur, et comme Dieu seul peut opérer cette heureuse transformation au dedans de nous comme au dehors, c'est à sa main miséricordieuse que nous devons la paix, même au milieu des tribulations, et la joie céleste qui la suit.

 

 


abbé Louis Marie Eugène Bautin.






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Publié le 23 Février 2010

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"Cela est vrai, Seigneur; mais les petits chiens mangent au moins les miettes qui tombent de la table de leur maître."

Cette mère, qui demande si instamment la guérison de sa fille, est une femme de Chanaan, Syrophxnissa, dit saint Marc, donc de la race des gentils adonnés à l'idolâtrie et ignorant le vrai Dieu. Elle s'adresse néanmoins à Jésus, qu'elle appelle fils de David. Elle implore sa pitié sur sa fille possédée du démon. Elle croit donc à sa puissance, et il y a un commencement de foi dans la seule démarche d'aller implorer son secours. Mais en outre elle y met une insistance opiniâtre, que rien ne décourage. Elle poursuit les disciples de ses cris, au point qu'ils ne songent qu'à s'en débarrasser. Elle se jette aux pieds de Jésus sans se rebuter de son silence d'abord, ni ensuite de son refus exprimé en termes sévères et qui devraient lui paraître durs. Cette païenne enfin mérite que le Sauveur lui dise cette parole remarquable : ô femme, votre foi est grande, assez grande pour obtenir ce que vous désirez; et l'effet salutaire suit la parole de clémence. Sa fille est guérie au moment même.

 

Saint Jérôme dit (Lib. 2, Comment, in cap. 15 Matthaei) que la fille de la Chananéenne représente les âmes qui croient déjà, quoiqu'elles soient tourmentëes par le démon, parce qu'elles ignorent le Créateur et sont encore engagées dans les ténèbres de l'idolâtrie.

En appliquant ce fait et la pensée de saint Jérôme à ce qui se passe trop souvent au milieu de nous, quel encouragement et quelle espérance ne pouvons-nous pas en retirer !

Il peut donc y avoir un commencement de foi, même une foi vive en des âmes qui ignorent Dieu et qui sont abandonnées à toutes les erreurs, à toutes les passions, à tous les désordres que cette ignorance entraine.

Il ne faut donc pas désespérer du salut de ceux que nous aimons, quand ils paraissent le plus éloignés de Dieu, même ses ennemis. Saul, gardant les vêtements de ceux qui lapidaient saint Etienne, et ensuite persécuteur furieux des disciples de Jésus, était déjà marqué comme un vase de miséricorde, et l'instrument le plus efficace de l'établissement de cette Église, qu'il voulait détruire à son origine.

Attendons seulement le moment de la grâce, et que ce cri, Jésus, fils de David, ayez pitié de moi, assistez-moi, ou encore, Seigneur, que voulez-vous que je fasse, soit arraché du cœur bouleversé, et alors les loups deviendront des agneaux, et les ennemis de Jésus-Christ seront ses soldats les plus dévoués.


C'est ce moment que les fidèles, qui ont à cœur le salut d'une personne aimée, doivent'préparer et accélérer par leurs prières.


abbé Louis marie Eugène Bautin.


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Publié le 23 Février 2010


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photos Cédric Clément pour le petit Placide

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vivement l'unité, qu'ils nous apportent leur savoir faire !
encourageons le saint Père dans ce long processus de rapprochement des églises..
l'avenir appartient à l'Eglise .



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Publié le 23 Février 2010

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Sydney (Agence Fides) – On respire une grande joie et beaucoup d’enthousiasme dans la communauté catholique australienne depuis que la nouvelle est officielle : Sœur Mary MacKillop sera canonisée le 17 octobre 2010 au Vatican et ce sera la première sainte australienne.

Un bonheur particulier a été exprimé par les Sœurs de Saint Joseph, l’ordre religieux fondé par Soeur Mary MacKillop. Soeur Mary Casey, la religieuse postulateur de la cause de canonisation, a déclaré: “Aujourd’hui l’Eglise confirme que l’oeuvre et l’héritage de Soeur Mary ont une grande importance pour le monde d’aujourd’hui”.

La sainte a œuvré toute sa vie dans le domaine de l’instruction et de l’éducation à la foi, en instituant de nombreuses écoles dans toute l’Australie, surtout dans les zones rurales. Dans un commentaire envoyé à l’Agence Fides, le Card. George Pell, Archevêque de Sydney, a exprimé une grande joie, remarquant que « le procès a duré 85 ans : un temps relativement bref », en comparaison d’autres causes de canonisation. « Mary MacKillop – a affirmé le Cardinal – se situe au cœur de la tradition catholique. Elle a montré une grande capacité de pardon et une immense fidélité non seulement à ses consoeurs mais aussi envers les chefs de l’Eglise qui ne l’ont pas toujours bien traitée ». « Aujourd’hui Soeur Mary est un modèle pour tous les chrétiens: mais sa figure a une très grande valeur et un rôle important surtout pour nous, australiens », a remarqué le Card. Pell.

 

 

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Publié le 22 Février 2010

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ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu.

règle de st Benoît


Liv. 3 des Rois, XIX, 3.

 

Ëlie étant venu à Bersabé en Juda renvoya son serviteur et fit dans le désert une journée de chemin. Puis il s'assit sous un genévrier, et désirant de mourir, il dit : Seigneur, c'en est assez, retirez mon âme de mon corps, car je ne suis pas meilleur que mes pères. Alors il se jeta à terre et s'endormit à l'ombre du genévrier. Mais voici qu'un ange du Seigneur le toucha et lui dit: Lève-toi et mange.

Élie regarda derrière lui et il vit auprès de sa tête un pain cuit sous la cendre et un vase d'eau. Il mangea donc, il but et il s'endormit de nouveau. L'ange du Seigneur revenant une seconde .fois le toucha et lui dit: Lève-toi et mange,car il te reste un grand chemin à faire. S'étant levé, il mangea et il but, et étant fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu.

 

Le sommeil du prophète sous le genévrier est l'image de ce découragement, de cette prostration, de cet abandon de nous-mêmes, où perdant parfois la conscience de notre vocation, le sentiment de nos forces et de notre dignité, nous sommes disposés à tout laisser aller en nous et autour de nous par le désespoir de vaincre le mal.

 


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Publié le 22 Février 2010

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New Abbot's Installation February 11, 2010
le petit Placide adresse tous ses voeux
au nouveau Père Abbé et salue cet évènement avec beaucoup
de joie et dans l'action de grâces pour ces 10 années de passées.
On Feb 11th, Feast of Our Lady of Lourdes, at 5:25 PM, the Prior, Rev. Father Philip Anderson, was officially named the new Abbot of Our Lady of the Annunciation Monastery of Clear Creek.
 Deo Gratias!


http://lh5.ggpht.com/_-Qn_S3z3nDM/S3cZLEB5i0I/AAAAAAAAH-k/-kDaf0UCW10/s512/20100211%20294.JPG


the New Abbot

te Deum laudamus !
http://www.dioceseoftulsa.org/img.aspx?image=images/photos/Cleer_CreekElevated.jpg&size=243



le père Abbé va pouvoir se reposer maintenant, bon et saint carême à tous les moines !

Clear Creek Elevated to Status of Abbey

 

Diocese of Tulsa News

From left, Abbot Phillip Anderson, Bishop Edward J. Slattery and Dom Antoine Forgeot, Abbot of Clear Creek Monastery’s motherhouse, announce the elevation of Clear Creek Monastery to the status of Abbey.

2/12/2010 - EOC Staff

 

The 33 monks of Clear Creek Monastery near Hulbert received the happy news that their priory has been elevated to the status of a self-governing Abbey. Dom Antoine Forgeot, O.S.B., Abbot of Clear Creek Monastery’s motherhouse in France, announced the change in status to the community on February 11, the feast of Our Lady of Lourdes.

 

At the same time, Father Phillip Anderson, one of the original 12 monks who came from the Abbey of Our Lady of Fontgombault in France to help found Clear Creek has been named Abbot of what will now be known as Our Lady of the Annunciation of Clear Creek Abbey. Father Anderson has served the monastic community since its foundation as its prior.

 

“It’s a moment of perfection and the moment you become fully what you were meant to be. To become an Abbey is to reach a certain point of maturity,” said Abbot Anderson.

 

Clear Creek Monastery was established in 1999 at the invitation of Bishop Edward J. Slattery. While the following 10 years were a time of decline for monasteries nation-wide and world-wide, Our Lady of Clear Creek Abbey has grown from the original 12 monks to its current population of 18 professed monks (12 priests-monks and six lay brothers), with seven junior monks (under their first vows) and another eight novices and postulants.

 

Abbot Anderson explained that following its initial foundation, a monastery must achieve a certain level of stability, manifested in both its ability to attract vocations and in its ability to become financially secure before it can be named an Abbey. In the Benedictine Congregation of Solesmes, to which Our Lady of Clear Creek Abbey belongs, this stability must be met within its first 13 years of existence. When those conditions were met, Dom Antoine Forgeot, Abbot of the Abbey of Notre Dame de Fontgombault, recommended the change in status to the Abbot of St. Pierre de Solesmes.

 

While final approval technically comes from the Holy See, that final approval has been delegated to the Abbey of Solesmes.

 

Clear Creek is the fourth daughterhouse of Fontgombault to be raised to the level of an Abbey and is the twentieth Abbey in the Congregation of Solesmes

 

Abbot Anderson said there will be very few changes in day to day life at Our Lady of Clear Creek Abbey, although his role will change dramatically in liturgical and governmental terms. The new Abbey will operate independently of the former Mother House and he will assume a role in the community which is similar to the role a bishop exercises in the diocese, that is, the three-fold role of sanctifying, teaching and governing.

 

“Abbot Forgeot hopes we maintain a close relationship with Fontgombault and so do we,” Abbot Anderson said. “Our spiritual roots are in France.”

 

The public is invited to attend the blessing of Abbot Anderson at Our Lady of Clear Creek Abbey on Saturday, April 10.



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Publié le 22 Février 2010





de notre correspondant à Mostar !

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Publié le 22 Février 2010

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Le Seigneur parla une seconde fois à Jonas, lui disant : Allez en la grande ville de Ninive, et prêchez-y ce que je vous dis. Jonas partit, et alla à Ninive, selon la parole du Seigneur. Ninive était une grande ville, dont il fallait trois 'jours pour faire le tour : et Jonas y étant entré marcha pendant trois jours, criant : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite.

Les Ninivites crurent à la parole de Dieu. Ils ordonnèrent un jeûne public, et se couvrirent de sacs, depuis le plus grand jusqu'au plus petit. Cette parole ayant été rapportée au roi de Ninive, il se leva de son trône, se dépouilla de son vêtement royal, se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre. Il fit crier et publier dans la ville cet ordre comme venant de la bouche du roi et de ses princes : Que les hommes, les chevaux, les bœufs et les brebis ne mangent rien ; qu'on ne les mène point au pâturage, et qu'ils ne boivent pas d'eau. Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, et qu'ils crient au Seigneur de toutes leurs forces. Que chacun se convertisse, qu'il quitte sa mauvaise voie et l'iniquité dont ses mains sont souillées. Qui sait si Dieu ne se retournera pas vers nous pour nous pardonner, et s'il ne reviendra pas de la fureur de sa colère, afin que nous ne périssions pas?

Dieu vit leurs œuvres; et parce qu'ils avaient quitté leur mauvaise voie, la compassion qu'il en eut l'empêcha de leur envoyer les maux qu'il avait annoncés. elle nous offre l'exemple des Ninivites, dont l'impiété avait excité l'indignation divine, au point que Jonas leur est envoyé pour leur annoncer que dans quarante jours, si elle ne change de vie, Ninive sera détruite. O merveille de la grâce ! et qui sondera les mystères de la miséricorde divine !

Voilà une grande cité, adonnée au culte des faux dieux et à la volupté, renommée entre les nations par son luxe et sa corruption, qui, tout d'un coup, s'arrête dans la voie de la perdition à la voix prophétique de l'envoyé du ciel !

 

Cette sinistre parole, qui retentit pendant trois jours dans ses rues et sur ses places publiques : « Dans quarante jours, Ninive sera détruite ! » frappe les cœurs d'épouvante et suspend subitement les affaires et les plaisirs. Il n'y a plus en ce moment qu'une affaire pour ce peuple ému et terrifié : celle de son salut; et il abandonne tout pour s'y appliquer, depuis le roi et les grands jusqu'au plus petit. A coup sûr cette nation criminelle n'avait point mérité cet avertissement d'en haut : elle avait tout fait au contraire pour en attirer les foudres, puisque l'excès de sa perversité était monté jusqu'au cœur de Dieu; et cependant, c'est dans cette situation qu'il la regarde en pitié et lui envoie un libérateur.

 

Celui qu'il lui envoie est un étranger, mais il appartient à ce peuple qui passe dans l'Orient pour être le peuple du vrai -Dieu, et qui est avec lui dans un rapport plus intime que tous les autres. A ce titre, la parole de cet étranger inspire déjà de la confiance, comme venant du ciel. En outre, on raconte de cet homme des choses prodigieuses, à savoir que, jeté à la mer pour apaiser une tempête, victime expiatoire pour le salut de l'équipage, il a été reçu dans le ventre d'un immense poisson, où il a passé trois jours et trois nuits, et qu'il en est sorti vivant pour venir annoncer à Ninive le jugement divin. A l'aide de ce prestige et de tout ce que l'imagination des hommes y ajoute, la parole du prophète entre dans les cœurs. Les Ninivites y croient, font pénitence et sont sauvés.

 

De quel pécheur après cela peut-on désespérer? et combien la foi et la conversion des habitants deNinive, qui semblaient si loin de Dieu, doit exciter et encourager le zèle des prédicateurs de la parole divine !

 

Jonas, dans un sentiment tout humain, a résisté tant qu'il a pu à l'ordre du ciel. Il a voulu s'en aller bien loin de ce peuple auquel il était envoyé, parce que, jugeant dans sa raison qu'il était incorrigible et qu'il n'y pourrait rien faire, il croyait non seulement y perdre son temps, mais peut-être encore sa vie, en excitant leur colère contre lui par l'annonce d'une si dure vérité. N'en est-il pas quelquefois de même des ministres de l'Évangile, envoyés à des chrétiens qui ne le sont plus que de nom, vivant comme .des païens, et s'occupant de toutes choses, de leurs affaires et de leurs plaisirs, plus que de Dieu et de leur salut?

 

Mon Dieu, disent- ils aussi dans leur cœur, il n'y a rien à faire avec ce peuple, et vous m'y avez envoyé comme sur une terre stérile qui ne peut rien produire pour le ciel, et où je vais me dessécher moi-même, comme les ronces et les épines dont je suis entouré. Et ils voudraient aussi s'en aller bien loin, pour s'épargner des peines inutiles, des contradictions, des injures et des persécutions, ou tout au moins une indifférence glaciale, un isolement mortel. Et cependant, ils peuvent, comme Jonas, devenir les ministres de la miséricorde céleste !

 

Qu'ils aient seulement le courage d'annoncer comme lui la parole du salut, même quand ils devraient traverser des tempêtes, être jetés à la mer et comme engloutis pendant quelque temps parle monstre de l'opinion publique qui croit les dévorer, et qui les rejettera aussi sains et saufs au rivage sous la conduite de la Providence, pour aller accomplir la mission qu'elle leur a donnée. Jonas, il faut l'avouer, a résisté longtemps. Voulant échapper aux dangers de sa mission, il a disputé avec Dieu ; mais il a fini par obéir, et la vertu d'en haut ranimant et soutenant son courage, il a sauvé un peuple, et le peuple qui en paraissait le plus indigne.

 

Ne désespérons jamais d'une nation ni d'un homme, quels que soient leurs crimes et leur corruption ; car il y a souvent beaucoup de bien au fond, là où le mal abonde à la surface ; et il ne faut qu'un rayon de la grâce pour retourner les âmes, en faire sorlir ce qui y était enfoui, et dégager la lumière du ciel là où dominaient les ténèbres de la terre. Dieu seul sait ce qu'il y a dans les cœurs ; et il se plaît souvent, pour manifester davantage sa puissance, à entr'ouvrir par un coup de sa grâce un cœur endurci, pour délivrer le bien captif; comme son soleil vivifie le germe de la semence en en brisant l'écorce, tandis que par contre, mais toujours dans le même dessein, il renverse parfois les piétés qui semblent le mieux établies, par une épreuve où' il les abandonne à leurs propres forces dont elles se glorifiaient, par une tentation à laquelle elles se croyaient supérieures, et qui les jette à terre.

 

C'est ce qui arrivait en ce temps à Israël, toujours porté à l'idolâtrie, malgré les bienfaits de Dieu dont il était comblé, et néanmoins se vantant d'être enfant d'Abraham, et méprisant les autres nations, qui n'avaient pas, disait-il, des dieux aussi proches d'elles, que Jéhovah l'était de son peuple. Mais, comme l'explique saint Paul, (Rom., II, 25), l'infidélité des Juifs a tourné au profit des Gentils, qui ont reçu la grâce reponssée par le peuple de Moïse : comme la lumière répercutée par les corps durs pénètre ceux qui s'ouvrent à son rayon. Jonas pressentait ce malheur de sa race, quand il reçut l'ordre de porter la parole de Dieu à Ninive ; et de là ses tergiversations, ses refus, et l'amertume de sa douleur, parce que, en bon Israélite, il était désolé de voir le salut s'éloigner d'Israël à cause de ses fautes, et se donner aux nations que la miséricorde divine allait lui substituer.

 

Ninive croit à la parole de Dieu , fait pénitence, et à cette fin-, elle emploie les moyens qu« l'Église impose encore aujourd'hui à ses fidèles pour manifester le repentir du péché, ett l'expier par des pratiques pénibles à la nature et qui arrêtent les entraînements de la  concupiscence.

 

 mr l'abbé BAUTIN



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Publié le 21 Février 2010



Tristesse de Jésus-Christ.

 

Il fallait que la tristesse de Jésus-Christ fût extrême, puisqu'elle arracha de sa bouche cette plainte douloureuse : Mon âme est triste jusqu'à la mort. En effet, comment cet adorable Sauveur ne serait-il pas accablé de tristesse dans le Jardin des Oliviers , puisqu'il se voit dans la plus chagrinante dans la plus déplorable solitude, dans le plus fâcheux et le plus universel délaissement qui fut jamais ?

Tout ce qui est au-dessus de lui , tout ce qui est autour de lui, et tout ce qui est au-dedans de lui-même, concourt à augmenter sa peine , et à la rendre insupportable à tout autre qu'à un Dieu. Au-dessus de lui, il a un Père qu'il aime infiniment, et dont il est aimé de même ; mais il ne l'écoute point et il l'abandonne à la fureur de ses ennemis , quoique ce Fils souffrant le prie avec des larmes de sang.

 

Autour de lui il a des disciples ; mais ce sont des lâches, qui dorment quand il faut le consoler, qui fuient quand il faut le défendre, ou qui le trahissent indignement. Au dedans de lui, il a un cœur , mais il est ingénieux à augmenter sa tristesse; il s'y abandonne lui-même ; et par un ménagement qui vient de l'excès de son amour pour nous , il ne se laisse de force qu'autant qu'il lui en faut, pour ne pas succomber à son excessive tristesse.

 

Car en effet, si les tourments extérieurs affligent le corps , et lui ôtent enfin la vie, quand ils sont extrêmes ; la tristesse en fait de même sur l'esprit , sur le cœur et sur l'âme toute entière, et sur le corps même par réflexion : elle glace le sang dans les veines , elle lui ôte son mouvement , elle resserre extrêmement le cœur , et Le fait bientôt tomber en défaillance ; ce que le Sage avait bien connu , quand il disait, que la tristesse amenait bientôt la mort après elle : A tristitia festinat mors.

 

De là ces yeux languissants , éteints et abattus ; de là cette couleur pâle et morne sur le visage ; de là ce frissonnement, et ce froid glaçant de tout le corps : de là enfin , cette faiblesse accablante , qui fait tomber le corps, et qui lui ôte enfin la vie , s'il n'est soutenu par une puissance supérieure, qui le console et qui le délivre de sa peine. Voilà le triste portrait de Jésus-Christ dans le Jardin des Oliviers ; et il ne faut pas s'étonner s'il s'en plaint amèrement ; et s'il dit ces paroles : Mon âme est triste jusqu'à la mort.

 

Mon Dieu , vous êtes triste jusqu'à la mort ! C'est peut-être, dit saint. Augustin , parce qu'étant homme comme nous , vous donnez le cours aux plus justes sentiments de la nature, qui ne peut sentir une mort violente et prochaine , sans s'alarmer de cette cruelle séparation : Propter metum mortis* ( D. Aug. in Joan. )

 

Vous êtes triste jusqu'à la mort ! N'est-ce point , dit le dévot saint Bernard, parce que votre cœur , plein d'une tendresse excessive pour nous, est agité des mouvemens d'une sainte impatience de souffrir pour nous délivrer plutôt ; et que cette mort, toute prochaine qu'elle est, ne vient point assez tôt pour votre amour et pour notre bonheur , et que ce délai vous cause cette tristesse ! Propter dilectionem mortis. ( D. Bern. Serm. )

 

Vous êtes triste jusqu'à la mort! mais je crois plutôt que par cette expression si touchante , qu'une extrême tristesse tire de votre bouche , vous voulez nous faire comprendre , dit saint Jérome, que votre tristesse est si grande, que tout généreux que vous êtes, si vous n'êtiez soutenu par une force divine , elle ne manquerait pas de vous causer la mort ; et que vous expireriez avant que d'aller souffrir de nouveaux supplices sur le Calvaire : Quia posset causare mortem. 

 

Entrons dans les sentiments de cette tristesse ; nous y sommes intéressés , puisque nos péchés et notre bonheur en sont la cause, Attristons-nous avec Jésus souffrant , pour mériter de participer un jour à la joie de Jésus glorieux.

Convertissez-nous efficacement, ô mon Dieu ! dans ce saint Temps , vous qui êtes notre Sauveur, l'Auteur des grâces, et le Dieu des miséricordes. Pénétrez nos cœurs d'une juste crainte , et par elle conduisez-nous au véritable amour, qui est l'heureux partage de tous vos Elus.

Instruisez-nous, éclairez-nous , donnez-nous vos célestes et divines leçons, puisque vous êtes la voie , la vérité et la vie; afin que les abstinences et les jeûnes de cette sainte Quarantaine , que nous pratiquons , nous servent d'une sauve-garde assurée contre votre redoutable Jugement , .et que nous méritions alors d'être mis à votre droite, et de posséder votre Royaume éternel. Nous vous en prions par les mérites de Jésus-Christ votre Fils et notre Seigneur.


  R.P. Avrillon.


 

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