Publié le 12 Juillet 2013

 

 

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Cette nuit l'Assemblée Nationale a entamé, à la hâte, l'examen d'un projet de loi visant à autoriser les expérimentations sur les embryons humains. Une fois encore les parlementaires vont organiser la chosification des plus vulnérables. Après avoir transformé les enfants en biens de consommation pour adultes égoïstes, on s'apprête désormais à réduire l'humanité en devenir à un vulgaire matériau de laboratoire. Lacordaire disait: "du faible au fort, c'est la liberté qui opprime et la loi qui protège"... Comme cela semble loin en ces jours où la loi s'agenouille devant le dogme libéral du marché roi... Que pèse l'embryon, face à la puissance des lobbies pharmaceutiques? Une fois encore le fric va parler. Merdeux, les représentants du peuple ne veulent pas qu'il les voit, ils votent comme on cambriole: de nuit, en pleines vacances et sans un bruit.. Mesdames et Messieurs les députés, votre empressement est une faute et votre dissimulation un aveu. Faut-il que vous ayez conscience de trahir votre mission au service du Bien commun pour vous cacher ainsi.. Caïns législatifs, vous refusez d'être les gardiens des enfants de France.. Les hommens ne les abandonneront pas. Jamais

 

 

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Comment cet été pourrait-il être calme et serein, après le vaste mouvement d’opposition pacifique à la loi Taubira qui n’a cessé de s’amplifier et qui se heurte à une répression policière et judiciaire des plus inquiétantes pour la démocratie, devant le chaos économique et social dans lequel la France s’enfonce doucement sans propositions de solutions sérieuses et crédibles à même de rassurer les français, et face aux menaces qui pèsent lourdement sur la vie humaine – avec le projet de loi sur les embryons – et sur l’éducation des enfants dans nos écoles – avec l’enseignement du gender, dès l’âge de six ans ?


S’il n’est pas dans le rôle de l’Église de se lancer dans la bataille politique, c’est sa mission de prendre toujours la défense des plus faibles et des plus petits. De ceux qui sont laissés pour compte sur le bord de la route par la crise économique et sociale, de ceux qui sont entretenus dans une précarité morale et spirituelle par une société politico-médiatique qui a rejeté Dieu : « Combien de pauvretés morales et matérielles viennent aujourd’hui du refus de Dieu et du fait de mettre à sa place tant d’idoles » (pape François).


Plus encore, de ceux qui sont sans défense et sans voix : je pense aux embryons humains dont les papes Benoît XVI et François ont demandé la protection juridique, en soutenant officiellement l’Initiative Citoyenne Européenne « Un de nous ». Je pense au sort réservé aux enfants par la loi Taubira, qui enregistre un grave déni de filiation – un enfant qui naît toujours d’un homme et d’une femme a besoin pour se construire, non seulement de l’affection des personnes qui l’élèvent, mais de pouvoir se référer le mieux possible à son père et à sa mère – porte ouverte sur la Procréation médicalement assistée (PMA) pour tous, voire la gestation pour autrui (GPA), qui priveraient ainsi légalement un enfant de son père ou de sa mère.


Comment pourrions-nous rester les bras croisés devant de telles injustices ? Sans doute, notre première attitude sera celle de la cohérence. « Nous ne donnons à personne aucun sujet de scandale, pour que le ministère ne soit pas décrié », dit saint Paul aux Corinthiens, en donnant son comportement en exemple : « par une grande constance dans les tribulations, dans les détresses, dans les angoisses, sous les coups, dans les prisons, dans les désordres, dans les fatigues, dans les veilles, dans les jeûnes ; par la pureté, par la science, par la patience, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sans feinte, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu ; par les armes offensives et défensives de la justice » (2 Co 6, 3-7).


« Une charité sans feinte » dit saint Paul, qui nécessite l’accompagnement concret des personnes, la prise en compte de leurs souffrances, quelles qu’elles soient, la proposition d’un vrai chemin de croissance, à l’instar du bon Samaritain qui prend en charge jusqu’au bout l’homme laissé à demi-mort sur le bord du chemin, malgré la distance culturelle, religieuse, voire ethnique, qui le sépare de lui ; et qui comporte encore la condamnation de toute forme de rejet des personnes, d’agression verbale ou physique envers quiconque.

Mais aussi la parole de vérité : « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes » (Paul VI). Pourvu que l’on fasse preuve d’une charité sans feinte envers les personnes, la mission prophétique de l’Église est hautement souhaitable pour éclairer, voire réveiller les consciences anesthésiées dans une société marquée par l’individualisme et le relativisme.


Si le dialogue est toujours nécessaire au sein de nos groupes, de nos communautés humaines et chrétiennes, nous ne saurions faire l’économie de la Vérité sur l’homme que le Christ nous a révélée et qui ne peut jamais « faire l’objet d’une sorte de négociation dialogique » (Bienheureux Jean-Paul II). Nous ne pouvons poursuivre le dialogue sur les questions sociétales qui agitent la société française aujourd’hui qu’à partir d’une conscience claire de notre identité de chrétien, attachée à une Vérité qui n’est pas purement confessionnelle, mais appartient à l’humanité tout entière.


Force est de constater que les malentendus entretenus dans nos communautés proviennent d’un déficit d’adhésion à la Vérité révélée et transmise par l’Église depuis deux mille ans. Sans compter que dialoguer avec des lobbies, voire des Institutions, qui démontrent depuis des mois leur refus du dialogue, en diabolisant systématiquement leurs opposants et en usant même de manière arbitraire de la force, policière ou judiciaire, pour tuer dans l’œuf toute forme d’expression populaire contraire, est une véritable gageure.


Si pour défendre le droit à l’objection de conscience face à des lois injustes, ou faire entendre sa voix sur la place publique au nom de la liberté d’expression, de réunion et de manifestation garantie par la Constitution pour promouvoir la dignité de la vie humaine, du mariage et de la famille, on devait risquer l’interpellation sans sommations, la condamnation, voire l’incarcération immédiate, ce qui n’est plus une fiction, alors cela ne rendrait ce combat que plus noble et plus nécessaire. Comme Jésus l’annonçait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues ; vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour rendre témoignage en face d’eux et des païens » (Mt 10, 17-18).

La proclamation de la Vérité, pourvu que ce soit sans violence et dans une charité sans feinte, est un devoir dont aucun chrétien ne saurait s’exonérer. Comme le Christ, nous sommes appelés à être « un signe en bute à la contradiction …afin que se révèlent les pensées intimes de bien des coeurs » (Lc 2, 35). Autrement dit : chacun est appelé à se positionner pour ou contre la Vérité ! Nous ne pouvons faire l’économie de cette division apparente à laquelle nous répugnons tant : il en va de « la connaissance de la Vérité » (1 Tm 2, 3) qui seule « nous rendra libres » (Jn 8, 32). Oui au dialogue, pour une meilleure compréhension réciproque, mais sans ambiguïtés et en vue de se rapprocher de la Vérité.

N’ayez pas peur ! Ce fut le mot d’ordre du pontificat du bienheureux Jean- Paul II. Comme on l’a dit : « Les peureux disent aux courageux : vous êtes téméraires ». Soyons de ceux qui ne transigent pas sur la Vérité et qui appliquent l’exhortation de l’apôtre Pierre : « Soyez toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d’une bonne conscience » (1 P 3, 15-16).

 

+ Mgr Marc AILLET,

Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.

 

 


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Publié le 11 Juillet 2013

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Par La rédaction de RTL.fr , Avec AFP | Publié le 11/07/2013 à 06h11

 

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé deux relaxes et six peines d'amende à l'encontre de jeunes gens accusés de violence en marge de la manifestation du 26 mai contre le mariage pour tous.

 

Le procureur avait ainsi requis des peines d'emprisonnement pour les huit prévenus, avec de la prison ferme pour sept d'entre eux (2 mois pour 6 et 4 mois pour un). Mais les trois juges se sont situés en-deçà des réquisitions du ministère public avec de simples amendes et relaxes.

 

 

"Il n'y a pas de volonté de voir ces personnes incarcérées. Il y a la volonté de délivrer un message", avait expliqué, lors de ses réquisitions, le vice-procureur de la République, Abdel Mahi. Six des huit prévenus ont été condamnés chacun à une amende de 300 euros au terme d'une audience marathon de onze heures.

 

Ce jugement intervenait au lendemain de la décision rendue en appel pour Nicolas Buss. Condamné à de la prison ferme et placé sous mandat de dépôt au terme du procès en première instance, le jeune homme n'a été condamné qu'à une amende par la cour d'appel et a été libéré mardi 9 juillet.

Ces huit personnes étaient jugées pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, toutes sauf une ayant, jeté une ou plusieurs bouteilles en direction des forces de l'ordre.

Toutes ont nié avoir eu un comportement violent à l'égard des policiers présents ce jour-là. Plusieurs ont également soutenu avoir été victimes de mauvais traitements ou d'insultes de la part de membres des forces de l'ordre.

 

 

"Il n'y a plus de doute sur ce qui se passait" au moment de l'interpellation des huit prévenus. "On était loin du pique-nique des veilleurs. On était dans des scènes de violence", a dit la présidente, Isabelle Pulver.


Un dossier politique

 

Pour expliquer leur présence sur les lieux bien après la fin officielle de la manifestation, à 18h00, les manifestants ont invoqué plusieurs raisons : l'impossibilité de quitter les lieux du fait de l'omniprésence policière, la curiosité, la volonté de "montrer qu'on ne lâchait pas".

Leurs avocats ont souvent fait valoir que hormis des témoignages de policiers, il n'existait pas de preuve de violences à l'égard des forces de l'ordre. "Il n'y a pas de victime, il n'y a pas de dommage", a souligné Me David Dassa, avocat de l'un des prévenus.

 

Plusieurs films ont été projetés à l'audience, sans qu'aucun d'entre eux ne fasse apparaître d'élément concluant quant aux faits imputés.

"Vous avez aujourd'hui à juger, non pas des manifestants qui venaient pour manifester", mais "ceux qui ont voulu en découdre avec les forces de l'ordre", a dit le procureur lors de son réquisitoire.

 

 

"Nous sommes dans un dossier qui est non pas de droit commun, mais un dossier politique", a lancé Me Frédéric Pichon, avocat d'un jeune militaire en permission. "Je ne dis pas que les torts sont du côté de la police. Je dis qu'il y a eu des instructions" en matière d'interpellations et de gardes à vue, a abondé Me Stéphane Maitre, émanant, selon lui, du "gouvernement".

 

"Il faut faire peur et ça marche. Ça a pris une résonance supplémentaire depuis qu'il y en a un qui y est allé" (en prison), a dit Me Maitre en référence à Nicolas Buss. "On a tous ça a l'esprit. Ils ont la trouille", selon lui.

 

 

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Publié le 11 Juillet 2013

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ANDRE CHÉNIER (1762-1794)

 

                                                     France ! ô belle contrée, ô terre généreuse

Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse,

Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ;

Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ;

Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ;

Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles

Ne trompent une main crédule ; ni tes bois

Des tigres frémissants ne redoutent la voix ;

Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes

En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes.

 


Les chênes, les sapins et les ormes épais

En utiles rameaux ombragent tes sommets ;

Et de Beaune et d'Aï les rives fortunées,

Et la riche Aquitaine, et les hauts Pyrénées,

Sous leurs bruyants pressoirs font couler en ruisseaux

Des vins délicieux mûris sur leurs coteaux.


La Provence odorante, et de Zéphyre aimée,

Respire sur les mers une haleine embaumée,

Au bord des flots couvrant, délicieux trésor,

L'orange et le citron de leur tunique d'or ;

Et plus loin, au penchant des collines pierreuses,

Forme la grasse olive aux liqueurs savoureuses,

Et ces réseaux légers, diaphanes habits,

Où la fraîche grenade enferme ses rubis.

 


Sur tes rochers touffus la chèvre se hérisse,

Tes prés enflent de lait la féconde génisse,

Et tu vois tes brebis, sur le jeune gazon,

Épaissir le tissu de leur blanche toison.

Dans les fertiles champs voisins de la Touraine,

Dans ceux où l'Océan boit l'urne de la Seine,

S'élèvent pour le frein des coursiers belliqueux.

 


Ajoutez cet amas de fleuves tortueux :

L'indomptable Garonne aux vagues insensées,

Le Rhône impétueux, fils des Alpes glacées,

La Seine au flot royal, la Loire dans son sein

Incertaine, et la Saône, et mille autres enfin

Qui nourrissent partout, sur tes nobles rivages,

Fleurs, moissons et vergers, et bois et pâturages,

Rampent aux pieds des murs d'opulentes cités,

Sous les arches de pierre à grand bruit emportés.

 

 

 

 

source: veilleurs nantais

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Publié le 11 Juillet 2013

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Le pape François n’encourage pas le culte de la personnalité. C’est ce qui ressort d’une information du quotidien argentin Clarin selon lequel le pape a demandé à son ancien diocèse de retirer une statue à son image à peine installée dans un jardin situé juste à côté de la cathédrale de Buenos Aires.

 

“Enlevez-moi cela immédiatement“, aurait ainsi demandé le pape François à un prêtre à propos de la statue à taille humaine apparue à côté de la cathédrale le 29 juin dernier. La statue, précise Clarin, n’aura pas été en place plus de 10 jours et nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le sort du musée qui devrait prendre place près de la cathédrale et consacré à Jorge Mario Bergoglio.

 

Comme ses prédécesseurs, le pape François a déjà expliqué que le souverain pontife n’est pas une star et souhaité que l’attention se porte sur son message et sur le Christ. Le 18 mai dernier, il avait ainsi assuré aux membres des mouvements, communautés nouvelles et associations laïques rassemblés place Saint-Pierre que “Jésus est le plus important“. Avec un sourire, il avait alors reproché à la foule de crier son nom à son passage et demandé: “J’aurais voulu vous entendre crier ‘Jésus’. Alors, désormais, plus de François, ok , Jésus!“. La foule avait alors commencé à scander: “Jésus, Jésus, Jésus“.

 

apic/imedia

 

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Publié le 10 Juillet 2013

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sainte fête à tous les Benoît .. à tous les moines...

 

  • avec le père hôtelier actuel, j'ai retrouvé de beaucoup du père Henry, la vraie écoute monastique, la vraie compassion. On vous monte dans votre chambre, on prend le temps. je suis sûr que la dernière fois on est bien resté une demie-heure. Il y a un contact qui se fait. On n'a pas besoin de chercher par quel détour on va prendre la personne pour rentrer en relation avec elle. C'est du direct. comme des frères. Pas de barrière sociale, à cause du rang..

  • .en dehors des moines elle n'existe pratiquement pas. Votre vie spirituelle au moins eux les intéresse. A ce qu'il parait on en aurait une. Eh oui. La santé spirituelle d'une âme en général compte si peu. Alors quand on vous demande comment ça va, il faut dire bien comme ça on ne vous doit rien.et on passe son chemin.... 

merci au père Abbé du père hôtelier.. !  avec mes pensées pour nos moines de Wisques. 

 

 à tous sainte fête...malgré les têtes  que je ne verrais sans doute plus. On s'attache tellement à ses moines. aux plus jeunes évidement, aux plus vieux aussi. Là quand on vous salue on sent vraiment  que vous êtes des leurs, pas d'hypocrisie, d'arrière pensée, comme quand m'a salué le père abbé émérite, comme j'étais heureux; un bonjour Philippe tellement paternel. 

bonnes vacances à Stéphane bon retour au pays. Cela a dû être pour toi des temps forts de vivre avec les moines; tu dois en avoir des anecdotes à raconter. sûrement une belle expérience d'études diaconales mêlées de vie monastique hors clôture! ..! garde-moi dans tes prières;

 

pour tous nos jeunes prisonniers politiques..

 

 

 

Saint Benoît, patron de l'Europe

 

Messager de paix, artisan d'unité, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et fondateur de la vie monastique en Occident, tels sont les titres qui justifient la renommée de saint Benoît, abbé. Alors que s'écroulait l'Empire romain désormais à son terme, que des régions de l'Europe s'enfonçaient dans les ténèbres et que d'autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, c'était lui qui, par son effort constant et assidu, a fait se lever sur ce continent l'aurore d'une ère nouvelle. C'est principalement lui et ses fils qui, avec la croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de la Pologne.

 

Avec la croix, c'est-à-dire avec la loi du Christ, il a affermi et a développé l'organisation de la vie publique et privée. Il convient de rappeler qu'il a enseigné aux hommes la primauté du culte divin avec l'Office divin, c'est-à-dire la prière liturgique et assidue... Avec le livre, ensuite, c'est-à-dire avec la culture : au moment où le patrimoine humaniste allait se perdre, saint Benoît, en donnant renom et autorité à tant de monastères, a sauvé la tradition classique des anciens avec une sollicitude providentielle, en la transmettant intacte à la postérité et en restaurant l'amour du savoir.

 

Et enfin avec la charrue, c'est-à-dire avec l'agriculture et d'autres initiatives analogues, il a réussi à transformer des terres désertiques et incultes en champs très fertiles et en jardins gracieux. En unissant la prière au travail matériel, selon son mot célèbre : « Ora et labora » (Prie et travaille), il a ennobli et a élevé le travail de l'homme. C'est pourquoi le pape Pie XII a salué à juste titre dans saint Benoît le « père de l'Europe ».

 

paul VI

 

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L’ampleur de la mobilisation et des manifestations pour défendre la vérité de la filiation et du mariage est particulièrement significative. Le mouvement de contestation ne faiblit pas, bien au contraire : il se décline désormais en de nombreuses initiatives pacifiques. Le contraste est saisissant entre leur caractère non violent (à l’exception de quelques groupes extrémistes très minoritaires) et les formes de répressions qu’elles rencontrent, qu’elles soient verbales, médiatiques ou policières, (interpellations abusives, gardes à vue injustifiées…). Une police de la pensée se met progressivement en place. Elle consiste à disqualifier toute opinion qui remettrait en cause le mariage homosexuel, comme si celle-ci constituait en soi un délit.

Le mariage et la famille en tant que tels sont des réalités politiques qui préexistent à l’Etat et que celui-ci doit non seulement reconnaître, mais protéger. « Le mariage précède l’État, il est le socle de la famille, la cellule de la société, antérieure à toute loi et même à l’Église. Par conséquent, l’adoption de la loi est un grave recul anthropologique. Le mariage (formé d’un homme et d’une femme) n’est pas la même chose que l’union de deux personnes de même sexe. », affirmait récemment le cardinal Bergoglio avant son élection au siège de Pierre.

La Loi Taubira fait partie de ces lois moralement injustes, auxquelles la conscience chrétienne ne peut souscrire. Il est des circonstances où la résistance morale devient une obligation, et notre discours serait illusoire si nous délaissions ce témoignage rendu à la vérité. Il ne s’agit pas de faire obstacle aux « mariages homosexuels » qui vont être célébrés ou de troubler leur bon déroulement, par contre il devient urgent de garantir aux personnes qui seront concernées par son application un droit à l’objection de conscience. Je pense bien sûr aux maires ou officiers d’état civil qui devront les célébrer, mais également aux personnes qui seront chargées de délivrer les agréments pour les adoptions ou encore aux professeurs qui devront enseigner que le mariage homosexuel est une alternative équivalente au mariage entre personnes de sexe différent.

Après le temps des manifestations s’ouvre une période nouvelle, où d’autres manières de s’engager et d’agir prennent le relais. Les nombreuses initiatives qui ont surgit s’organisent en réseaux et donnent à penser que l’élan de ce printemps des consciences n’est pas prêt de s’essouffler. En l’an 2000, le bienheureux Jean-Paul II, aux JMJ de l’An 2000, invitait les jeunes à devenir des « sentinelles du matin ». J’appelle les catholiques du Var à s’inscrire, avec audace, détermination et inventivité, dans cet engagement politique, au sens noble du terme. Dans la recherche du bien commun, selon les paroles mêmes du Pape François, cet engagement est« l’une des formes les plus élevées de la charité »

+ Dominique Rey Evêque de Fréjus-Toulon

 

 

 

Prière à Saint Benoît, patron de l'Europe - 

 

Modèle de vie céleste, Benoît, notre docteur et notre guide, vous dont l’âme unie au Christ exulte dans le ciel, gardez, Pasteur plein de sollicitude, votre troupeau; fortifiez-le de vos saintes prières et par une voie de lumière, faites-le entrer au ciel à votre suite.

 

O Dieu, qui avez honoré de tant et de si glorieux privilèges la précieuse mort du très saint Père Benoît, daignez accorder, à nous qui honorons sa mémoire, la grâce d’être protégés contre les embûches de nos ennemis, à l’heure de notre mort, par sa bienheureuse présence.

 

Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.

 

Amen.

 

 

Ô saint patriarche, nous vous invoquons,  levez vos bras paternels largement ouverts vers la Très Sainte Trinité et priez pour le monde, pour l'Eglise, et particulièrement pour l'Europe, pour votre Europe dont vous êtes le Patron célèste :

 

pour que celle-ci n'oublie pas, ne refuse pas, ne rejette pas l'extraordinaire trésor de la foi chrétienne qui, pendant des siècles, a animé et fécondé l'histoire et le progrès moral, civil, culturel, artistique de ses différentes nations ;que par la vertu de sa matrice "chrétienne", elle soit porteuse et génératrice d'unité et de paix parmi les peuples du Continent et ceux du monde entier; qu'elle garantisse à tous ses citoyens la sérénité, la paix, le travail, la sécurité, les droits fondamentaux, comme ceux qui concernent la religion, la vie, la famille, le mariage. Saint Benoît priez pour nous.

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Rédigé par philippe

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Publié le 10 Juillet 2013

Rédigé par philippe

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Publié le 9 Juillet 2013

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NICOLAS RETROUVE SA  LIBERTE...

 


"coupable sur attroupement, confirme les autres culpabilité. 3000€ d'amende avec sursis, confiscation des scellés."

 

"Nicolas est devenu une star mais c'est surtout un exemple, un jeune déterminé, avec des défauts humain, mais qui ne veut rien lâcher pour défendre les enfants de demain..."

 

ah! si nous avions des curés de la même trempe !

 

"
20 jours en prison pour ses idées. Il a ses défauts mais il a une grandeur d'âme."

 

 

rare plutôt rarement vu...! 

 

source prisonnier politique facebouc

 

il y a plus d'évêques à saluer le ramadan, qu'à saluer la sortie victorieuse de prison de Nicolas, en mettant en valeur sa force morale et ses convictions pour le proposer comme modèle à la jeunesse..! force et grandeur d'âme, courage, pertinence et volonté...des qualités humaines formidables dans cette pauvre société en mal d'identité..(surtout chez les hommes d' Eglise, vautrés dans leur idéologie fade insipide et sans saveur.. quelle leçon ! cette jeunesse qui vous a échappé car elle a sa vérité, ses certitudes, ses convictions.

 

Cette jeunesse qui n'hésite pas à choisir des voies radicales, qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout du don de soi, qui a le goût du beau, du vrai, (loin de vos cérémonies de charismatiques insipides, lancinantes, vieillissantes, vos liturgies nauséabondes, moribondes). 

"Soyez des hommes faits" 1 Cor. 14,20  ST paul

 

Elle a le sens de l'autre. Oh pas la charité poisseuse du bon moderno, "pour ses frères en humanité", qui ne sert qu'à alimenter les sermons du dimanche,  mais de  "l'autre" , prête à lui donner sa vie, à allez moisir en prison, braver la justice; enfin le sens de la patrie et sans doute pour la plupart le sens de la religion, le sens de l'honneur. 

 

  Mais votre silence, n'empêchera à la jeunesse d'être, de nous faire rêver,  plein d'espérance,   prometteuse de ces lendemains qui referont la France, tandis que nous, nous serons de l'autre côté dans notre vraie patrie, louant Dieu d'avoir été, oh non pas les acteurs mais les spectateurs d'un moment de grâces et de résistance.

 

 

 

Oui cette jeunesse m'a redonné du tonus et m'a édifié. je ne peux que lui dire merci. Les saints sont de cette race d'entêté et de force de caractère..


Merci Nicolas. et vive Saint Benoît ! 

 

ONLR

 

 

 

 

 

 

Nicolas Bernard-Buss ne retournera pas en prison. Incarcéré depuis le 19 juin à Fleury-Mérogis après une condamnation en première instance à 4 mois d'emprisonnement dont 2 mois ferme assortis d'un mandat de dépôt, le jeune militant de la Manif pour tous a vu sa peine muée en amende lors de son procès en appel mardi après-midi devant la cour d'appel de Paris.

 

La cour n'a donc pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui demandait 5 mois de prison avec sursis et 1000 euros d'amende. Nicolas Bernard-Buss a été condamné à 3000 euros dont 1500 avec sursis. Un désaveu pour les juges de première instance, une victoire pour le jeune homme et ses avocats qui, après avoir plaidé la relaxe, ont chaleureusement remercié la cour. «Une grande confusion a régné dans la procédure, aucune infraction n'a été constituée dans ce dossier qui est un véritable château de cartes, un acharnement, un prétexte à la condamnation», avait dénoncé Me Pierre-Philippe Boutron-Marmion, avocat de Nicolas. Pour des questions administratives, le jeune homme de 23 ans devait repasser par la case prison mardi soir. La levée d'écrous des prévenus qui ne comparaissent pas libres nécessite en effet des formalités auprès du greffe de l'établissement pénitentiaire. «Il devra sortir avant minuit sinon la procédure tombe», indiquait, sourcilleuse, une avocate présente à l'audience, proche du collectif de la Manif pour tous.

 

Volubile, tatillon et péremptoire durant tout son procès, Nicolas Bernard-Buss a paru tomber des nues à l'annonce du verdict. Dans le box vitré des accusés, blanc comme sa chemise et déconfit comme ses jeans gris, il a promené un regard perdu autour de lui, regardant la salle se vider sans comprendre s'il suivrait le mouvement.

«Ramassis d'inexactitudes»

 

L'audace et l'impertinence du jeune étudiant à l'Institut catholique de Paris (ICP) ont marqué cette audience où une vingtaine d'avocats occupaient les rangs aux côtés du public et des médias. Il tient toujours à «bien préciser» ou «bien repréciser» des éléments factuels voire juridiques aux magistrats eux-mêmes qui, d'une patience égale, ne l'aviseront jamais de baisser d'un ton. Agacés mais attendris comme le seraient des parents devant un enfant sûr de son bon droit et excessivement véhément, ils font preuve d'une pédagogie d'enseignant et d'une psychologie de pédiatre. Souvent la salle en rit.

 

«Vous voulez me donner des leçons juridiques, je suis très heureux de les recevoir», adresse-t-il ironique au procureur avant de mépriser d'un revers de main «le ramassis d'inexactitudes et de mensonges» enfermés dans chaque procès-verbal versé au dossier. La cour aura même droit à un renvoi en règle dans ses cordes, lors de la dernière prise de parole de l'accusé, avant la mise en délibéré du jugement. Le gamin pâlot et bien peigné l'invite à la décence. «Vous avez l'occasion ici de rétablir le lien de confiance entre les citoyens et la justice qui s'est rompu, sachant que 6,9% du salaire des magistrats est payé par les contribuables.» Rien de moins.

Une défense précise et soucieuse du détail

 

Par contraste avec le détail et la précision de la défense, prompte à caractériser l'absence de «rébellion», de violence ou d'«entrave à la circulation» dont était accusé Nicolas, les faits et les infractions légales ont eu bien du mal à apparaître clairement dans les débats. L'avocat général elle-même semblait avoir eu recours à des contorsions intellectuelles et rhétoriques épuisantes pour fonder sa détermination. Quant au commissaire de police de la BAC, seul témoin à la barre, et seule partie civile, personne n'a compris son dépôt de plainte pour «rébellion», d'autant qu'il avoue n'avoir pas été blessé par l'interpellé.

 

Le débat politique sur le mariage homosexuel et les convictions personnelles de Nicolas ont été absents des débats. Seulement a-t-il dit, en conclusion de l'audience, que «le droit de l'enfant à disposer d'un père et d'une mère est une préoccupation universelle». Des propos qui venaient «attester» de «l'indignation générale et internationale» des citoyens qui, «par milliers» et «du monde entier», lui ont adressé des courriers de soutien dans sa cellule.

Demande de réparation

 

«Que serait-il advenu de lui si des députés n'étaient pas venus le visiter en prison (occasionnant le changement de ses conditions de détention déplorables, NDLR), si la population ne s'était pas indignée, si des “veilleurs” ne s'étaient pas mobilisés?, a interrogé Me Pierre-Philippe Boutron-Marmion. Nicolas Bernard-Buss, pour avoir usé de sa liberté d'expression, a été un numéro d'écrou: 404247, voilà la réalité du dossier, un traitement inadmissible, enfermé dans une cellule de cinq personnes avec deux transsexuels ayant un rapport anal, des plateaux-repas renversés et jetés comme à des chiens.»

 

Les trois avocats de Nicolas ont déjà fait savoir qu'ils demanderaient réparation pour les vingt jours de détention de leur client et «le traitement qui lui a été infligé». Ils vont étudier «les mille hypothèses juridiques», promet l'un deux.

 

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Rédigé par philippe

Publié dans #divers

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Publié le 9 Juillet 2013

 

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Partie de l’Hôtel de Ville d’où les « Veilleurs assis » se sont dispersés vers 1 heure du matin – après avoir été invités, pour ceux qui le souhaitaient, à se rendre individuellement à l’Elysée afin d’y rejoindre les « Veilleurs debout » – j’arrive rue du Faubourg Saint-Honoré avec trois autres Veilleurs.

 

Nous nous plaçons sur le trottoir et lisons en silence, repensant avec bonheur à ces trois heures de veillée, devant l’Hôtel de Ville, en présence d’un millier de Veilleurs. Tout d’un coup, une cinquantaine de gendarmes et de CRS solidement cuirassés arrivent, tandis que d’autres Veilleurs nous rejoignent calmement : nous sommes dix, puis trente, puis cinquante, debout, immobiles et en silence, à plusieurs mètres d’intervalle les uns des autres. Les CRS et les gendarmes ne cessent d’affluer, la disproportion de leurs dispositifs, comme toujours, est flagrante. Soudain, une directive fuse dans le silence de la nuit : « Allez les gars, on les pousse ! » L’objectif de ces hommes : créer un attroupement et provoquer une situation illégale. Nous n’avons pourtant reçu aucune sommation.

 

Nous restons debout, en silence, mais les policiers commencent à charger. Certains Veilleurs se laissent faire, docilement ; d’autres choisissent de s’asseoir, mais tous se mettent à chanter L’Espérance. Soudain, une jeune fille crie de douleur : un policier la pousse tout en lui pinçant très violemment la colonne vertébrale. Les forces de l’ordre précipitent sur nous les Veilleurs qui n’ont pas eu le temps de s’asseoir. Je suis piétinée et me recroqueville en me couvrant le visage. Je finis par lever la tête et demande avec détresse au premier CRS que j’aperçois de venir me porter secours, car je suis écrasée dans la bousculade : il m’extrait de la cohue, tout en me faisant une clé de bras, alors que je ne demandais qu’à être retirée de cette poussée aveugle. Je contiens ma douleur et subis cette violence gratuite en silence. Seulement, une fois debout, je suis poussée par un autre policier qui m’administre au passage une grande claque dans le dos, me faisant voler sur plus d’un mètre. Un collègue, en l’apercevant, intervient et lui demande alors de se calmer : il y a donc encore, en France, des hommes pour s’émouvoir à la vue d’un colosse cuirassé en train de frapper une jeune fille d’1m67 pour 48 kilos. Je contemple interdite les scènes semblables qui se multiplient autour de moi : des CRS administrent clés de bras et claques dans le dos, pincent les oreilles de certains, bien que nous n’opposions pas d’autre résistance que de nous tenir les uns aux autres. Certains CRS sont manifestement hors de contrôle. L’un d’eux jette brutalement une mère de famille à terre, au milieu d’autres Veilleurs debout : deux collègues l’attrapent alors par son gilet, et le retirent du lieu sans dire un mot. Les personnes encore assises sont traînées sur plusieurs mètres avant d’être lâchées brutalement, à quelques dizaines de centimètres du sol. Un CRS ne relâche l’un de ces jeunes qu’après s’être assuré d’avoir arraché tous les boutons de sa chemise. Un autre jeune, rouge et suffocant, est quant à lui tiré par le cou. Les personnes qui obtempèrent et ne demandent qu’à avancer sont projetées la face la première, qui contre les vitrines, qui contre les voitures. Celles qui ont le malheur d’être poussées sur la chaussée sont alors poussées en sens inverse par d’autres CRS, sous prétexte qu’elles n’ont pas le droit de s’y trouver.

 

C’en est trop, les larmes me viennent aux yeux devant pareil spectacle. Malgré la colère et l’indignation qui m’étranglent la voix, je supplie les policiers qui restent à l’écart, manifestement écœurés de ce qu’ils observent, d’intervenir pour calmer leurs collègues et mettre fin à ces dérapages. Ils baissent la tête, et soupirent, tout comme leurs voisins. Je demande à voir le commissaire, que je commence à bien connaître puisqu’il est présent à chacune de nos veillées, et avec lequel il me semblait jusqu’à présent avoir construit une vraie relation de confiance : on me refuse ce droit, et malgré mes appels désespérés, le commissaire, scotché à son talkie, semble ne pas me voir. Une jeune fille est alors violemment projetée au sol, à mes pieds, et se cogne la tête sur l’angle du trottoir. Je me précipite avec d’autres Veilleurs pour la secourir, d’autant que les CRS continuent à pousser les gens alors même que plusieurs personnes sont au sol : la jeune fille reste à moitié inconsciente, puis se recroqueville et se frotte lentement le crâne, sous l’effet de la douleur. On demande un médecin, mais la bousculade reprend de plus belle. Une jeune fille indique aux CRS qu’elle ne se sent pas bien. Malgré cette précision, elle est transportée manu militari par 2 ou 3 CRS et posée au numéro 70 de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Deux personnes, blessées, devront aussitôt être ramenées chez elles afin d’être soignées. Un jeune homme est extrait à l’extérieur du cordon de CRS par un policier visiblement hors de lui, qui continue à le pousser violemment sur plusieurs mètres en le prenant au cou, alors même que le jeune se trouve hors de la zone dont on veut nous éloigner : « Mais arrêtez là ! C’est bon, je suis sorti ! ». Je cours avec d’autres Veilleurs vers le jeune indigné pour le supplier de rester calme, malgré cette violence gratuite qu’il vient de subir.

 

Autour de moi, les clameurs et les supplications des Veilleurs se multiplient : « Doucement, mais doucement ! », « Aïe ! Aïe, vous me faites mal, Monsieur ! », « Arrêtez ! Arrêtez, ça suffit ! », « Du calme ! On se calme ! », « Médecin ! Un médecin, s’il vous plaît ! », « Quelle honte… Mais quelle honte, vraiment… ». Je vole d’un Veilleur à l’autre pour les engager à rester silencieux, et vais ensuite trouver un autre policier : « Ce que vous faîtes est parfaitement illégal, vous en êtes conscient ? ». Réponse sidérante, que l’agent m’adresse en me regardant dans le blanc des yeux, à quelques centimètres de mon visage, le sourire aux lèvres : « Oui Madame, c’est illégal, ce que nous faisons. ». Je n’arrive pas à croire ce que je viens d’entendre. Un jeune homme, son portable à la main, filme la scène et demande au fonctionnaire de redire les propos qu’il vient de tenir, mais celui-ci se reprend et rétorque alors, énergiquement : « Non, ce n’est pas illégal ! ». Un Veilleur distribue alors des papiers sur lesquels sont énumérés les articles du code que les forces de l’ordre sont en ce moment-même en train de violer impunément.

 

J’ai peine à croire qu’une semaine auparavant, nous étions reçus au Conseil de l’Europe afin de témoigner des violences policières en France. Cette audition avait permis, le lendemain, l’adoption d’une résolution par le Parlement du Conseil de l’Europe, condamnant la France, au même titre que la Turquie, pour son « usage disproportionné des forces de l’ordre face aux manifestations ». J’étais convaincue que ce rappel à l’ordre inciterait le gouvernement à plus de prudence et de modération dans son attitude face aux Veilleurs et, ingénument, j’espérais que cette visite à Strasbourg inaugurerait une période d’apaisement. Mais les cinquante-deux interpellations, la semaine dernière, ajoutées à ces nouveaux dérapages témoignent du refus obstiné du gouvernement d’entendre notre mouvement et de garantir les libertés fondamentales de tous les Français, quelles que soient leurs opinions. Des étrangers sont témoins des violences que nous subissons : quelques touristes japonais, alertés par les clameurs qu’ils ont pu entendre de loin, arrivent sur les lieux, effarés de ce qu’ils voient. Sortant leurs portables et leurs caméras, ils demandent aux forces de l’ordre de quoi il retourne : celles-ci, quoiqu’embarrassées, tentent de faire bonne figure. Pendant ce temps, les gardiens de la paix continuent leur travail : nous avons été poussés de quelques mètres sur le trottoir, et sommes désormais non plus devant le portail de l’Elysée, mais face à l’ambassade de Colombie. Les fenêtres de l’Ambassade s’illuminent. Soudain, l’une d’elles s’entrouvre, et une main dépose alors une bougie sur le rebord. La bousculade a cessé. Nous nous asseyons, en silence, pour reprendre notre veillée, en fredonnant le Chant des Partisans. Progressivement, les CRS sont remplacés par des gendarmes, et l’atmosphère se détend aussitôt. Un Veilleur tente d’avoir un échange avec un gendarme, mais ce dernier, mal à l’aise, affirme qu’il n’y a pas eu de charge. Le Veilleur lui propose alors de lui montrer des photos, ce que le gendarme refuse aussi net. Certains de ses collègues demandent à des veilleurs debout d’arrêter de filmer et de prendre des photos.

 

Nous lisons, comme à notre habitude, des textes et des poèmes, de Péguy à Camus, de Gramsci à Tillinac, que certains Veilleurs récitent par cœur. Je me lève malgré l’émotion qui m’étreint encore, et m’adresse aux forces de l’ordre qui nous encerclent : je leur dis ma tristesse et ma honte, ce soir, d’avoir vu des fonctionnaires de cette République française que j’aime tant et au service de laquelle je me suis moi aussi engagée, qui ont déserté leur mission en agissant sciemment en dépit de tout droit et de toute justice. Leur réaction est saisissante : certains ont les larmes aux yeux, d’autres se mordent les lèvres, la plupart baissent la tête. Un père de famille, qui raconte avoir entraîné pendant trente ans des hommes à des situations de violence extrême, nous engage à rester bienveillants à l’égard de ceux qui nous ont maltraités, malgré la situation révoltante que nous venons de traverser. Ces discours, nos chants et les poèmes que nous lisons apaisent rapidement nos esprits. Toutefois, nous avons à cœur de marquer la responsabilité individuelle de ces policiers qui nous entourent : conscients de l’obligation qu’ils ont d’exécuter les ordres qu’ils reçoivent, nous les engageons toutefois à avoir le courage de s’unir pour faire remonter à leurs supérieurs, à l’instar du syndicat Alliance Police Nationale, des formulaires dénonçant les ordres absurdes qu’ils reçoivent et les situations illégales auxquelles ils sont acculés, puis Alix lit un extrait du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc de Charles Péguy : « Complice, complice, c’est pire que coupable ! ».

 

Qu’il me soit permis, puisqu’il faut conclure, de m’adresser aux personnes qui réduisent les forces de l’ordre à ces opérations absurdes : à travers ces injustices que vous leur faites commettre, vous manifestez semaine après semaine votre refus de chercher à nous comprendre, alors même que vous auriez tout à y gagner. Mais sachez-le : les Veilleurs n’ont pas peur. Non pas par bravade insensée, par provocation factieuse ou par témérité juvénile. Non. Nous n’avons pas peur, parce que nous sommes mus par la force d’une conscience qu’aucune menace ne saurait briser. Nous n’avons pas peur parce que nous puisons notre courage dans l’amour de notre Cité et de l’Homme. Nous n’avons pas peur, parce que nous aurons toujours à cœur d’opposer à votre violence notre invincible bienveillance et notre confiance sereine en l’avenir de notre pays. Nous resterons déterminés, parce que nous refusons que l’homme devienne une espèce indéterminée. Nous resterons pacifiques, parce que nous sommes des amoureux de la paix sociale. Nous resterons patients, parce qu’on ne « triomphe[..] pas de la patience du pauvre ». Nous resterons bienveillants, parce que nous demeurerons garants du bien commun, contre les sirènes de l’individualisme, du communautarisme et de ces intérêts particuliers et partisans que vous avez voulu honorer. Nous ne serons jamais résignés, parce que l’on ne se résigne pas à l’injustice. Nous ne serons jamais indifférents, parce que seul le respect des différences garantit le respect de la dignité humaine, notamment à travers la reconnaissance de la différenciation et de la complémentarité sexuelles.

 

Alors, à défaut de pouvoir nous entretenir avec vous à travers un dialogue digne et apaisé, face à ces hommes bâillonnés par un devoir de réserve qui leur pèse de plus en plus, nous continuerons à converser avec ces grands penseurs qui nous parlent, mais aussi et surtout avec ces innombrables Français qui, interpelés et silencieux, nous témoignent leur sympathie et leur soutien. Car ce sont eux que nous voulons toucher par la flamme de notre jeunesse et de notre espérance, faisant naître de la société civile ces espaces de dialogue public dont ils ont été privés.

 

« Ils étaient quelques-uns qui vivaient dans la nuit En rêvant du ciel caressant [..] Ils n’étaient que quelques-uns Ils furent foule soudain… » (Paul Eluard)

 

 

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Rédigé par philippe

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Publié le 5 Juillet 2013

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Très Sainte Vierge Marie avec une entière confiance en votre coeur de Mère, je vous prie instament de prier votre Fils notre Dieu de mener à bonne fin l'oeuvre qu'il a commencé en moi et de commander à sa gâce de venir à mon aide, pour ce que ma nature a de moins possible,  car sans Vous ni Lui, je ne puis ni ne veux rien faire.

 

 

 


 

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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Publié le 4 Juillet 2013

Rédigé par philippe

Publié dans #divers

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