l'habit ecclésiastique: un don.

Publié le 22 Avril 2008




Un vêtement utile à ceux qui le portent comme à ceux qui le voient


Le signe ou, si l'on préfère, l'instrument de cette interpellation bénéfique de l'homme contemporain est la fidélité de toutes les personnes consacrées, religieux et clercs, à la norme canonique qui leur impose de porter un habit particulier correspondant à leur condition (cf. dans le Code de droit canonique : can. 284 pour les clercs, hormis les diacres permanents (can. 288) et 669 pour les membres des instituts religieux). Une telle norme est justifiée, outre les motifs de nature plus spécifiquement juridique, par la structure symbolique très riche qui caractérise notre vie.

Pour le clerc - c'est-à-dire l'évêque, le prêtre, et le diacre ordonné en vue du sacerdoce - et pour le membre d'un institut religieux, homme et femme, l'habit ecclésiastique ou religieux est avant tout une aide et un rappel et aussi une protection et un encouragement; il est donc le signe tangible d'une appartenance. L'habit place aussi chaque clerc et religieux dans un juste rapport avec les autres, qu'ils soient croyants ou non; il est étonnant de constater à cet égard que, dans le cadre d'une rencontre, même brève et fortuite, cette relation se noue immédiatement, sans qu'il soit nécessaire de présenter longuement la personne consacrée, puisque son aspect extérieur vaut tous les préludes. Certes, la personne consacrée peut être abordée par son interlocuteur avec un préjugé défavorable, mais il demeure toujours vrai qu'elle constitue pour tous, et spécialement pour celui qui ne pense pas à Dieu ou ne veut pas penser à lui, un rappel, une invitation et surtout un don.

Oui, un don, spécialement pour les incroyants et les indifférents, plus encore que pour ceux qui perçoivent plus facilement la présence de Dieu; en portant l'habit de son état, le clerc et le religieux manifestent clairement que Dieu ne se lasse pas d'aller à la rencontre des hommes, qu'il continue à les appeler par leur nom et à les inviter aux noces de l'Agneau et qu'il choisit particulièrement certains hommes et certaines femmes pour être en quelque sorte ses « porte-voix », c'est-à-dire pour transmettre sa parole de Vie, de Vérité et de Salut.

KEPHAS


Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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