Notre conception de la vie.
Publié le 4 Novembre 2008
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"Ce qui classe surtout les hommes et les sépare les uns des autres, c'est leur conception de la vie.
Pour les uns, elle se présente complète en soi et se suffit. L'intelligence humaine n'éprouve aucune peine à l'embrasser dans sa totalité. Elle commence à la naissance et se termine à la mort. Elle ne renferme pas plus de mystère que celle de l'animal, à laquelle elle s'assimile de façon complète. Elle est courte et décevante; et on l'a définie tout entière d'une boutade; c'est un cauchemar entre deux néants.
Pour les autres, au contraire, l'existence terrestre n'est pas plus que la vie, que l'existence obscure de l'enfant au sein de sa mère, avant sa venue au monde, ne peut être appelée de ce nom. Elle est un simple épisode ou pour mieux dire un stage préparatoire. A ce titre son importance est capitale et son retentissement immense; mais si on lui donne sa véritable valeur, on doit affirmer que la vie humaine commence dans la pensée éternelle de Dieu et aboutit à la jouissance éternelle de Dieu. A vrai dire, nous sommes, en quelque manière, éternels.
Cette dernière conception de la vie, - est-il besoin d'insister? - est la seule qui réponde à la réalité.
Mais il y a un abîme entre ceux qui croient simplement à cette conception et ceux qui la vivent. Dépôt inerte dans le premier cas, principe fécond d'activité dans le second. Pratiquement, les uns organisent leur vie comme si elle se bornait aux quelques années de ce monde; tandis que les autres, pour employer l'expression bien connue, "vivent de leur foi" (Habac.,II,4)
Telle est la raisons des différences irréductibles que nous constatons entre nos semblables, qu'il s'agisse de la pensée, des attentions, des appréciations, des paroles, des actes. Des cloisons étanches, peut-on croire, séparent les uns des autres. On dirait deux races diverses et antagonistes: les uns sont des chrétiens quelconques, diminués, illogiques; les autres sont des chrétiens complets, des saints.
Pour les uns, elle se présente complète en soi et se suffit. L'intelligence humaine n'éprouve aucune peine à l'embrasser dans sa totalité. Elle commence à la naissance et se termine à la mort. Elle ne renferme pas plus de mystère que celle de l'animal, à laquelle elle s'assimile de façon complète. Elle est courte et décevante; et on l'a définie tout entière d'une boutade; c'est un cauchemar entre deux néants.
Pour les autres, au contraire, l'existence terrestre n'est pas plus que la vie, que l'existence obscure de l'enfant au sein de sa mère, avant sa venue au monde, ne peut être appelée de ce nom. Elle est un simple épisode ou pour mieux dire un stage préparatoire. A ce titre son importance est capitale et son retentissement immense; mais si on lui donne sa véritable valeur, on doit affirmer que la vie humaine commence dans la pensée éternelle de Dieu et aboutit à la jouissance éternelle de Dieu. A vrai dire, nous sommes, en quelque manière, éternels.
Cette dernière conception de la vie, - est-il besoin d'insister? - est la seule qui réponde à la réalité.
Mais il y a un abîme entre ceux qui croient simplement à cette conception et ceux qui la vivent. Dépôt inerte dans le premier cas, principe fécond d'activité dans le second. Pratiquement, les uns organisent leur vie comme si elle se bornait aux quelques années de ce monde; tandis que les autres, pour employer l'expression bien connue, "vivent de leur foi" (Habac.,II,4)
Telle est la raisons des différences irréductibles que nous constatons entre nos semblables, qu'il s'agisse de la pensée, des attentions, des appréciations, des paroles, des actes. Des cloisons étanches, peut-on croire, séparent les uns des autres. On dirait deux races diverses et antagonistes: les uns sont des chrétiens quelconques, diminués, illogiques; les autres sont des chrétiens complets, des saints.
dom Paul Chauvin.
O.S.B. 1924