la mort.
Publié le 19 Novembre 2008
"Maintenant et à l'heure de notre mort..."
La mort est la séparation de l'âme et du corps. "Souviens- toi, homme que tu es poussière et que tu retourneras en poussière", dit chaque année le prêtre au fidèle en lui imposant les cendres. C'est notre corps qui se décompose après la mort, tandis que subsiste, privée de son corps jusqu'à la résuurection générale, notre âme immortelle.
La mort est universelle. Mais pourquoi pèse-t-elle sur nous? Pour deux raisons, dont l'une est naturelle et philosophique, l'autre historique et théologique. Nous sommes composés d'une âme spirituelle et d'un corps matériel. Notre âme immortelle, mais notre corps est corruptible, et par là la mort nous est naturelle. Mais Dieu avait gratuitement doté Adam de l'immortalité en lui conférant la grâce surnaturelle, et si le péché n'était pas intervenu, nous non plus, nous ne serions pas morts. " Dieu n'a pas fait la mort, nous dit le Livre de la Sagesse (I,13); oui, Dieu a créé l'homme incorruptible, il en a fait l'image de sa propre nature; c'est par l'envie du diable que la mort est entrée dans le monde" (2.23)
"Par un seul homme, écrivait saint Paul aux Romains, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé en tous les hommes." (5.13)) Saint Thomas d'Aquin résume toute cette doctrine quand il dit: "La cause de la mort est double: il y a une cause éloignée qui vient des principes matériels du corps humain... Mais cette cause se trouvait arrêtée dans ses effets par la justice originelle. C'est pourquoi la cause prochaine de la mort et des autres misères est le péché qui a supprimé la justice originelle.
Séparation du corps e de l'âme, qui sont faits l'un pour l'autre, la mort est horrible à la nature. Elle est dit Aristote, le dernier des maux de cette vie et le plus redoutable. Pour tout le monde, pour tous ceux du moins qui ont gardé le sens de l'homme en gardant le sens de Dieu, la mort est une chose terrible, une réalité atroce. (P. Dehan le contemplatif et la Croix) Elle est "la reine des épouvantements", dit Bossuet, qui pense aussi que "notre ancienne immortalité ne sert qu'à nous rendre plus insupportable la tyrannie de la mort".
La mort, dont l'heure est incertaine et qui est suivie du jugement particulier, est une chose grave car elle nous fixe dans l'état moral, dans l'état spirituel où elle nous trouve. Nous mourrons, nous ne mourrons qu'une fois, et de notre mort dépendra notre éternité bienheureuse ou malheureuse. "C'est chose assurée, dit Saint François de Sales, que l'état auquel nous nous trouverons à la fin de nos jours, lorsque Dieu coupera le fil de notre vie, sera celui où nous demeurerons pour l'éternité".
Il faut donc se préparer à la mort. On se prépare à la mort en y pensant, et c'est pourquoi saint Benoît a inscrit parmi ses instruments des bonnes oeuvres:"Avoir chaque jour la mort présente devant les yeux."
On se prépare à la mort en vivant dans les dispositions où on désire se trouver quand elle viendra.. Il faut toujours être prêt à communier et à mourir. "Telle est notre vie, telle sera notre mort", dit encore saint François de Sales. On se prépare à la mort en l'acceptant généreusement et en disant, par exemple, avec saint Pie X:" Seigneur mon Dieu, dès maintenant je reçois de votre main, volontiers et d'une âme paisible, tout genre de mort, selon qu'il vous plaira, avec toutes ses angoisses, ses peines et ses souffrances."
Il faut se préparer à la mort dans la paix, dans la confiance, puisque le Seigneur a vaincu la mort et que toute victoire du Seigneur est nôtre, car nous sommes dans le Christ Jésus. Si la mort est terrible à la nature, surnaturellement assumée, elle devient pourtant désirable et douce pour celui qui voit en elle la nécessaire porte de la vie éternelle à laquelle il aspire, qui met sa ferme confiance dans le Christ triomphateur de la mort, qui met sa joie à collaborer avec son Rédempteur en son oeuvre de salut et veut mourir avec lui, comme lui et en lui, afin de ressusciter avec lui - pour Celui en somme qui consent comme il convient à laisser envelopper sa mort dans la mort du Christ Jésus..
La mort est universelle. Mais pourquoi pèse-t-elle sur nous? Pour deux raisons, dont l'une est naturelle et philosophique, l'autre historique et théologique. Nous sommes composés d'une âme spirituelle et d'un corps matériel. Notre âme immortelle, mais notre corps est corruptible, et par là la mort nous est naturelle. Mais Dieu avait gratuitement doté Adam de l'immortalité en lui conférant la grâce surnaturelle, et si le péché n'était pas intervenu, nous non plus, nous ne serions pas morts. " Dieu n'a pas fait la mort, nous dit le Livre de la Sagesse (I,13); oui, Dieu a créé l'homme incorruptible, il en a fait l'image de sa propre nature; c'est par l'envie du diable que la mort est entrée dans le monde" (2.23)
"Par un seul homme, écrivait saint Paul aux Romains, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé en tous les hommes." (5.13)) Saint Thomas d'Aquin résume toute cette doctrine quand il dit: "La cause de la mort est double: il y a une cause éloignée qui vient des principes matériels du corps humain... Mais cette cause se trouvait arrêtée dans ses effets par la justice originelle. C'est pourquoi la cause prochaine de la mort et des autres misères est le péché qui a supprimé la justice originelle.
Séparation du corps e de l'âme, qui sont faits l'un pour l'autre, la mort est horrible à la nature. Elle est dit Aristote, le dernier des maux de cette vie et le plus redoutable. Pour tout le monde, pour tous ceux du moins qui ont gardé le sens de l'homme en gardant le sens de Dieu, la mort est une chose terrible, une réalité atroce. (P. Dehan le contemplatif et la Croix) Elle est "la reine des épouvantements", dit Bossuet, qui pense aussi que "notre ancienne immortalité ne sert qu'à nous rendre plus insupportable la tyrannie de la mort".
La mort, dont l'heure est incertaine et qui est suivie du jugement particulier, est une chose grave car elle nous fixe dans l'état moral, dans l'état spirituel où elle nous trouve. Nous mourrons, nous ne mourrons qu'une fois, et de notre mort dépendra notre éternité bienheureuse ou malheureuse. "C'est chose assurée, dit Saint François de Sales, que l'état auquel nous nous trouverons à la fin de nos jours, lorsque Dieu coupera le fil de notre vie, sera celui où nous demeurerons pour l'éternité".
Il faut donc se préparer à la mort. On se prépare à la mort en y pensant, et c'est pourquoi saint Benoît a inscrit parmi ses instruments des bonnes oeuvres:"Avoir chaque jour la mort présente devant les yeux."
On se prépare à la mort en vivant dans les dispositions où on désire se trouver quand elle viendra.. Il faut toujours être prêt à communier et à mourir. "Telle est notre vie, telle sera notre mort", dit encore saint François de Sales. On se prépare à la mort en l'acceptant généreusement et en disant, par exemple, avec saint Pie X:" Seigneur mon Dieu, dès maintenant je reçois de votre main, volontiers et d'une âme paisible, tout genre de mort, selon qu'il vous plaira, avec toutes ses angoisses, ses peines et ses souffrances."
Il faut se préparer à la mort dans la paix, dans la confiance, puisque le Seigneur a vaincu la mort et que toute victoire du Seigneur est nôtre, car nous sommes dans le Christ Jésus. Si la mort est terrible à la nature, surnaturellement assumée, elle devient pourtant désirable et douce pour celui qui voit en elle la nécessaire porte de la vie éternelle à laquelle il aspire, qui met sa ferme confiance dans le Christ triomphateur de la mort, qui met sa joie à collaborer avec son Rédempteur en son oeuvre de salut et veut mourir avec lui, comme lui et en lui, afin de ressusciter avec lui - pour Celui en somme qui consent comme il convient à laisser envelopper sa mort dans la mort du Christ Jésus..
dom Roy , Fontgombault 1976