le deuxième dimanche après Pâques.
Publié le 25 Avril 2009

"C'est en méditant sur cette peur des apôtres pendant la semaine pascale que nous sommes ramenés à l'importance de la foi et à la deuxième lecture. Le même saint Jean dit aux chrétiens que les commandements de Dieu « ne sont pas un fardeau. » Et il en donne la raison. Le baptisé passe du régime de l'Ancienne Alliance à la Loi de la grâce et de la miséricorde. Jésus n'avait pas hésité à critiquer durement les maîtres de la Loi et les pharisiens, les hommes religieux de son temps. Pourquoi ? Parce qu'ils « préparent de lourdes charges (des fardeaux), et ils vous les mettent sur les épaules ; mais eux-mêmes ne bougeraient pas un doigt pour les remuer. » La miséricorde de Jésus s'oppose clairement à la dureté et à l'hypocrisie de ces hommes religieux. Lui, n'est pas venu pour nous accabler avec le fardeau des commandements. Il nous lance au contraire un appel débordant d'amour et de compréhension vis-à-vis de notre humaine faiblesse : « Venez à moi, vous tous qui peinez, qui êtes surchargés, et je vous donnerai le repos... Mon joug est aisé et ma charge légère. » Oui, les commandements ne sont plus pour nous un fardeau car nous avons en Jésus un Maître au cœur doux et humble. Et parce que nous sommes vainqueurs du monde en tant que baptisés. Ce qui dans le langage de Jean signifie vainqueurs du mal et de tout ce qui avilit et défigure l'homme en tant que créature de Dieu appelée à entrer dans la gloire. Mais comment avons-nous donc vaincu le mal ? Par notre foi en Jésus Fils de Dieu, répond Jean. En ce temps de Pâques reprenons conscience de la force que représente notre attachement au Christ Ressuscité par la foi. C'est bien cette foi en Jésus Sauveur qui nous délivre de la peur et de la paralysie qu'elle engendre, c'est bien cette foi qui nous permet d'accueillir en plénitude la joie et la paix du Ressuscité. Enfin c'est encore par cette même foi pascale que les commandements ne sont plus pour nous un fardeau mais bien un chemin de vie, d'accomplissement et d'espérance.
Dans une très belle méditation intitulée « la seconde naissance ou la victoire sur la mort », Maurice Zundel affirme : « La question n'est pas de savoir si l'on est vivant après la mort, mais si l'on est vivant avant la mort ». Et il explique : « La vraie question c'est d'être un vivant avant la mort. Il est bien vrai qu'on n'entre pas dans le Ciel comme s'il s'agissait d'aller quelque part. Il faut devenir le Ciel, il faut le devenir. Il faut devenir la Vie éternelle, il faut la devenir dans tout son être... Le chrétien est quelqu'un qui sait que sa vocation est de vaincre la mort, aujourd'hui et tous les jours de sa vie, jusqu'à ce qu'enfin il fasse de sa mort elle-même un acte de vie ! »
Dans une foi renouvelée demandons à l'Esprit de Jésus de faire de chacun de nous un Vivant, un vainqueur du mal, en mettant nos pas dans ceux du Vivant !
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