touche pas à mon CD !
Publié le 28 Avril 2009
2402 Au commencement, Dieu a confié la terre et ses ressources à la gérance commune de l'humanité pour qu'elle en prenne soin, la maîtrise par son travail et jouisse de ses fruits (cf. Gn 1, 26-29). Les biens de la création sont destinés à tout le genre humain. Cependant la terre est répartie entre les hommes pour assurer la sécurité de leur vie, exposée à la pénurie et menacée par la violence. L'appropriation des biens est légitime pour garantir la liberté et la dignité des personnes, pour aider chacun à subvenir à ses besoins fondamentaux et aux besoins de ceux dont il a la charge. Elle doit permettre que se manifeste une solidarité naturelle entre les hommes.
2403 Le droit à la propriété privée, acquise ou reçue de manière juste, n'abolit pas la donation originelle de la terre à l'ensemble de l'humanité. La destination universelle des biens demeure primordiale, même si la promotion du bien commun exige le respect de la propriété privée, de son droit et de son exercice.
2404 " L'homme, dans l'usage qu'il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu'il possède légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu'elles puissent profiter non seulement à lui, mais aux autres " (GS 69, § 1). La propriété d'un bien fait de son détenteur un administrateur de la Providence pour le faire fructifier et en communiquer les bienfaits à autrui, et d'abord à ses proches.
2405 Les biens de production - matériels ou immatériels - comme des terres ou des usines, des compétences ou des arts, requièrent les soins de leurs possesseurs pour que leur fécondité profite au plus grand nombre. Les détenteurs des biens d'usage et de consommation doivent en user avec tempérance, réservant la meilleure part à l'hôte, au malade, au pauvre.
2406 L'autorité politique a le droit et le devoir de régler, en fonction du bien commun, l'exercice légitime du droit de propriété (cf. GS 71, § 4 ; SRS 42 ; CA 40 ; 48).
link catéchisme de l'Eglise catholique.
Cependant, et c'est la seconde précision, il faut maintenir que la vertu qui doit premièrement s'exercer dans l'ordre social, ou politique, c'est bien la justice, laquelle impose de rendre à chacun son dû, et sans laquelle il n'y a pas de droit. C'est elle qui ordonne chacun au bien commun, auquel il doit concourir, et c'est elle, en retour, qui impose à la société de lui procurer l'ensemble des biens, matériels et moraux, qu'il est en mesure d'exiger.
La société politique étant essentiellement de l'ordre de la relation à autrui, c'est la justice qui permet, et qui impose au besoin, le respect des droits de chacun ou qui en sanctionne la violation.
hermas info justice & charité.
merci lolo
Commentaires
Bien sûr, le monde d'internet ouvre des champs d'activités inconnus jusqu'ici, du monde dans leur accès et leur usage. Mais un "mien" reste un "mien", et un "tiens" reste un "tiens". Si je publie sur la "toile" un travail que j'ai fait, pour le faire connaître, pour me faire connaître, est-ce que j'admettrai qu'un quidam quelconque se l'attribue aussi sec, simplement parce qu'il le peut physiquement ? Pas sûr, même si je suis moi-même praticien de la chose...
Tout cela mérite qu'on y réfléchisse. Ca ne veut pas dire que le texte que se propose de faire passer le gouvernement soit le bon, ni qu'il soit réaliste, ou adapté. Mais ça veut au moins dire qu'il n'y a pas de raison qu'en ce domaine, comme ailleurs, le droit que quelqu'un a sur quelque chose ne puisse pas être protégé, ou ne doive pas l'être. (note perso.: qui plus est, paye quand même cher pour l'avoir !)
C'est une question de justice, une question humaine donc, et, en la matière, où qu'elle s'exerce, on n'est juste, et donc humain, qu'à proportion que l'on rend à autrui ce qui est sien.