Vie mystique de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus. (1)
Publié le 7 Mai 2009


par le P. J.-G. Arintero. O.P
+
+
I.- Sainteté précoce et fidélité aux inspirations divines
Tant de choses, déjà, ont été écrites sur la petite sainte de Lisieux, qu'il semble, vraiment, n'y avoir plus rien à dire. Nous voulons, cependant, la présenter aujourd'hui sous un jour nouveau, en montrant quelle a été dans sa vie l'influence des dons du Saint-Esprit, ce qu'ils y ont opéré et peuvent opérer, aussi, en chacun de nous, puisque la sainteté n'est que l'épanouissement de ces mêmes dons dans l'âme fidèle.
On s'est souvent demandé par quel merveilleux secret cette heureuse créature, Thérèse de l'Enfant-Jésus, était parvenue en si peu de temps à un tel degré de vie parfaite et sainte. Ne le cherchons pas ailleurs que dans sa constante et prompte docilité à répondre à la voix de Jésus comme à tous les mouvements de sa grâce divine, et cela jusque dans les plus petites choses. En d'autres termes, dans sa générosité à correspondre, dès son jeune âge, aux faveurs et aux desseins de ce «Père des miséricordes» qui la prévint avec tant de bonté. Elle-même nous déclare n'avoir rien refusé au Bon Dieu depuis l'âge de trois ans.
D'une telle fidélité découla cette amoureuse et absolue confiance en Dieu qui a fait de sa vie une vie unique, toute dirigée et embrasée par l'Esprit d'amour.
Nous la voyons en effet, dès son enfance, comme toute prise et possédée par ce divin amour, animée d'un ardent désir de la sainteté, avec la confiance, la certitude même d'y parvenir, non par elle-même, mais par la miséricorde de Celui qui - comme le dit le vénérable Louis de Grenade - ne donne ces désirs que pour les réaliser entièrement, si l'on n'y met pas d'obstacle.
Elle veut, dès lors y travailler, non à moitié mais complètement.
Où va-t-elle donc diriger ses efforts ? sur quel point concentrera-t-elle cette énergie que l'on devine de si belle allure ? Ecoutons-la, car c'est ici que se fait le plus vivement sentir l'influence prévenante de l'Esprit de lumière, lui découvrant les secrets du Royaume de Dieu : « Comprenant qu'il m'était impossible de rien faire par moi-même, la tâche me parut simplifiée ».
Parole exquise, d'une étonnante profondeur, écrite plus tard au sujet d'une charge qui lui était confiée, mais qui résume, dès le début, toute sa vie spirituelle, et nous révèle le fond si simple et si vrai de son âme d'enfant, le secret de sa course vers la sainteté.
Toute jeune, en effet, elle a compris son incapacité, son néant, sa faiblesse ; grâce bien rare, croyons-nous, et qu'il faut acheter souvent par une expérience plus ou moins prolongée de sa propre misère. Pour Thérèse, dès le début, elle attendra tout de Dieu, rien d'elle-même. N'est-ce pas parce qu'elle ne peut rien que la tâche lui semble plus facile ? Sa forme de sainteté sera donc de se confier et de s'abandonner au Père qui peut tout et qui la conduit. Elle se contentera de lui être très fidèle.
C'est dire que l'influence des dons du Saint-Esprit éclate merveilleusement en son âme.
Ces dons sont, en effet, des grâces surnaturelles, des habitus qui nous rendent propres à recevoir les divines inspirations et à nous y rendre dociles, qui nous font connaître et sentir la bonté de Dieu et nous poussent à Le chercher avec simplicité de cœur, et grande confiance de le trouver (Sag. 1,1).
La pratique de ces dons constitue la vie contemplative ou, à proprement parler, la vie mystique.
Contrairement à ceux qui supposent chez Thérèse une « âme purement ascétique » s'écartant à peine de la voie que l'on appelle « ordinaire » - celle des commençants, et dont la plupart sont supposés ne pas à sortir - nous disons, non seulement qu'elle fut mystique dans toute la rigueur du mot, mais qu'elle commença à l'être, par grâce spéciale, dès le premier éveil de la raison.
Et nous disons, également, que tous les actes de Thérèse, même les plus ascétiques en apparence, ont une certaine teinte mystique, provenant d'un cœur déjà embrasé d'amour de Dieu. Ainsi, sa confiance filiale et son abandon à l'action divine sont tels qu'elle paraît tout de suite en plein état passif, dirigée par un instinct supérieur, uniquement possédée par l'Esprit-Saint et enseignée par Lui.
Cet instinct et cette emprise la mènent sûrement, bien que parfois dans les ténèbres, par le droit sentier que l'amour lui a tracé et qui est la petite voie.
Tant de choses, déjà, ont été écrites sur la petite sainte de Lisieux, qu'il semble, vraiment, n'y avoir plus rien à dire. Nous voulons, cependant, la présenter aujourd'hui sous un jour nouveau, en montrant quelle a été dans sa vie l'influence des dons du Saint-Esprit, ce qu'ils y ont opéré et peuvent opérer, aussi, en chacun de nous, puisque la sainteté n'est que l'épanouissement de ces mêmes dons dans l'âme fidèle.
On s'est souvent demandé par quel merveilleux secret cette heureuse créature, Thérèse de l'Enfant-Jésus, était parvenue en si peu de temps à un tel degré de vie parfaite et sainte. Ne le cherchons pas ailleurs que dans sa constante et prompte docilité à répondre à la voix de Jésus comme à tous les mouvements de sa grâce divine, et cela jusque dans les plus petites choses. En d'autres termes, dans sa générosité à correspondre, dès son jeune âge, aux faveurs et aux desseins de ce «Père des miséricordes» qui la prévint avec tant de bonté. Elle-même nous déclare n'avoir rien refusé au Bon Dieu depuis l'âge de trois ans.
D'une telle fidélité découla cette amoureuse et absolue confiance en Dieu qui a fait de sa vie une vie unique, toute dirigée et embrasée par l'Esprit d'amour.
Nous la voyons en effet, dès son enfance, comme toute prise et possédée par ce divin amour, animée d'un ardent désir de la sainteté, avec la confiance, la certitude même d'y parvenir, non par elle-même, mais par la miséricorde de Celui qui - comme le dit le vénérable Louis de Grenade - ne donne ces désirs que pour les réaliser entièrement, si l'on n'y met pas d'obstacle.
Elle veut, dès lors y travailler, non à moitié mais complètement.
Où va-t-elle donc diriger ses efforts ? sur quel point concentrera-t-elle cette énergie que l'on devine de si belle allure ? Ecoutons-la, car c'est ici que se fait le plus vivement sentir l'influence prévenante de l'Esprit de lumière, lui découvrant les secrets du Royaume de Dieu : « Comprenant qu'il m'était impossible de rien faire par moi-même, la tâche me parut simplifiée ».
Parole exquise, d'une étonnante profondeur, écrite plus tard au sujet d'une charge qui lui était confiée, mais qui résume, dès le début, toute sa vie spirituelle, et nous révèle le fond si simple et si vrai de son âme d'enfant, le secret de sa course vers la sainteté.
Toute jeune, en effet, elle a compris son incapacité, son néant, sa faiblesse ; grâce bien rare, croyons-nous, et qu'il faut acheter souvent par une expérience plus ou moins prolongée de sa propre misère. Pour Thérèse, dès le début, elle attendra tout de Dieu, rien d'elle-même. N'est-ce pas parce qu'elle ne peut rien que la tâche lui semble plus facile ? Sa forme de sainteté sera donc de se confier et de s'abandonner au Père qui peut tout et qui la conduit. Elle se contentera de lui être très fidèle.
C'est dire que l'influence des dons du Saint-Esprit éclate merveilleusement en son âme.
Ces dons sont, en effet, des grâces surnaturelles, des habitus qui nous rendent propres à recevoir les divines inspirations et à nous y rendre dociles, qui nous font connaître et sentir la bonté de Dieu et nous poussent à Le chercher avec simplicité de cœur, et grande confiance de le trouver (Sag. 1,1).
La pratique de ces dons constitue la vie contemplative ou, à proprement parler, la vie mystique.
Contrairement à ceux qui supposent chez Thérèse une « âme purement ascétique » s'écartant à peine de la voie que l'on appelle « ordinaire » - celle des commençants, et dont la plupart sont supposés ne pas à sortir - nous disons, non seulement qu'elle fut mystique dans toute la rigueur du mot, mais qu'elle commença à l'être, par grâce spéciale, dès le premier éveil de la raison.
Et nous disons, également, que tous les actes de Thérèse, même les plus ascétiques en apparence, ont une certaine teinte mystique, provenant d'un cœur déjà embrasé d'amour de Dieu. Ainsi, sa confiance filiale et son abandon à l'action divine sont tels qu'elle paraît tout de suite en plein état passif, dirigée par un instinct supérieur, uniquement possédée par l'Esprit-Saint et enseignée par Lui.
Cet instinct et cette emprise la mènent sûrement, bien que parfois dans les ténèbres, par le droit sentier que l'amour lui a tracé et qui est la petite voie.
(à suivre)