A Fontgombault, la République qu'on assassine !
Publié le 1 Février 2010
ébranlent les fondements de la République !
mairie de Fontgombault
link la nlle république
soutien à mr le Maire.
Il est beaucoup question, ces derniers temps, d’identité nationale. Grave question.
A court, souvent, de références, bien des interlocuteurs s’écrient : « notre identité, c’est la laïcité ! » Cette laïcité, soi disant émancipée du joug abhorré de la religion, a, on le sait, ses grands prêtres, et ses temples, et ses liturgies, et ses pompes. Elle a aussi ses sycophantes.
Les gardiens du Temple, veillent. Veillent et dénoncent.
Or voilà qu’un maire, un commis de la République, vient de commettre un sacrilège contre la Religion Sans Religion : il a prié. Et non seulement il a prié, mais il l’a fait en ses qualités de maire. Pire, plus obscène encore, plus répugnant : il a… allez si, il faut bien le dire… il a invité ses concitoyens à le faire, pour les pauvres gens d’Haïti.
Ce maire, c’est celui de Fontgombault.
« Et alors ? », dirait-on Outre-Atlantique, en haussant les épaules. « Quoi de plus normal de la part d’un être humain pour communier aux souffrances de ses frères ? »
Héhé, c’est que nous ne sommes pas Outre-Atlantique, Monsieur ! Ça c’est bon pour les cow-boys. Nous sommes dans le Pays Phare de la Pensée, de la Liberté, de l’Emancipation de tout obscurantisme, de l’Intelligence pour tout dire !
Et pour le prouver, voilà que M. SALADIN de la FOL a brandi le glaive de l’Opinion laïque contre le maire de Fontgombault.
La FOL, autant vous le dire, c’est la Fédération des Organisations Laïques de l'Indre (ça devrait d’ailleurs, donner la FOLI mais, bon, c’est déjà cocasse comme ça…). M. SALADIN invoque un « outrage à la République », autant dire quasiment un viol, moral en tout cas. Mais M. SALADIN est pédagogue et indulgent, comme tous les libérateurs. Il s’interroge avant de frapper : peut-être n’est-ce qu’un égarement, provoqué par l’émotion de l’événement, plutôt qu’un acte délibéré de sacrilège ? Que le maire demande pardon, et il lui sera pardonné… Inutile de préciser, bien sûr, qu’il n’a pas manqué un prêtre, un certain Père Delort, pour désapprouver également le maire, au nom d’un fâcheux « mélange des genres ».
On croit rêver mais on ne rêve : cette histoire a beau être une véritable histoire de Fol, elle n’en est pas moins vraie. On se reportera avec intérêt (ô combien…) aux articles que La Nouvelle République a consacrés à cette grave affaire.
En attendant, les personnes de bonne volonté ne s’y trompent pas, qui remercient le maire pour son geste et son intention. Apportons-lui notre soutien.
Soyons nombreux !
P.S.: le petit Placide ne prend jamais de position politique, ce n'est pas son rôle mais là on a touché quand même à son nerf sensible, merci à M.J. d'en avoir relayé l'info.