à propos d'école...
Publié le 4 Juin 2010
lu sur le salon beige, commentaires que je partage...
La présentation que vous donnez des événements est partiale. A vous lire, il semble que les déboires de cette école ne seraient dus qu’à une cause : être catholique. C’est l’idée qu’exprime le titre de votre article, même s’il paraît exact qu’il lui est reproché, en particulier, de n’avoir qu’une vision catholique des choses. De fait, vous induisez certains de vos lecteurs à dialectiser, de manière plus ou moins primaire : « on chasse les cathos, mais on favorise les musulmans », « c’est de la haine anticatholique », etc. Cela permet de se voiler la face sur des carences objectives et de se donner la bonne posture, celle du persécuté.
Vous savez parfaitement bien que si cette école a les ennuis qui sont les siens, ce n’est ni uniquement, ni premièrement parce qu’elle est catholique.
Vous savez bien, ou vous devriez savoir, qu’un certain nombre d’écoles de ce genre sont en réalité des cache-misère qui, sous couvert de transmission “intégrale” de la foi, sont affectées de carences considérables : hygiène, sécurité, déficit intellectuel des enseignements, idéologie, exploitation des enseignants, parfois non déclarés, etc.
Réagir contre ces éléments ne constitue pas un apriori anticatholique mais une réaction de bon sens naturel.
Au reste, il existe bien des écoles catholiques sur le territoire français, y compris hors contrat, y compris tradis, qui n’ont aucune difficulté avec les Académies locales ou avec les pouvoirs publics. Les causes des sanctions dont le collège Don Bosco Saint-Projet est l’objet sont autres, et si vous avez raison de dire que cette école « s’est rendue (ou plutôt : a été rendue) célèbre suite à la diffusion du reportage Les Infiltrés », l’Académie n’a pas attendu cette émission pour faire connaître ses critiques, qui ne sont pas exclusivement religieuses. Cette émission, au demeurant, a révélé à ceux qui ne connaissaient pas l’école en question son caractère pour le moins singulier, dont la prétention à être animée d’un esprit « catholique » peut susciter chez chaque baptisé de graves et justes réserves sans qu’il se voie pour autant taxé d’être un franc-maçon ou un ennemi de la foi.
Quand un catholique fait et dit des choses débiles, et qu’il se prévaut du catholicisme pour les dire et les faire, ce n’est pas anticatholique de dénoncer ses agissements et l’image du catholicisme qu’il donne. Il est quand même singulier de voir certains catholiques traditionalistes réagir, quand leurs intérêts de groupe sont menacés, comme le font certaines officines qui voient de l’antisémitisme partout où des critiques même légitimes sont soulevées.
...
"Avez-vous, fors le Paraclet, un bon avocat publiciste?
Sinon, oui, l'État républicain a le droit et le devoir impérieux de tout contrôler car il est le régulateur suprême que la vie civile, civique et familiale.
En cela, il est le digne héritier de nos anciens rois. L'enseignement doit, à ce titre, être normé. Il en va du principe de souveraineté.
Il n'y a pas hélas que l'Évangile mais aussi la légalité positive civile à maîtriser et à savoir intelligemment mettre en œuvre.