au 20ème dimanche après la Pentecôte.

Publié le 14 Octobre 2012

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Dans le sens mystique, le fils de cet officier ou roitelet figure le genre humain, issu d'Adam, ce roi de la nature qui est devenu roitelet, en perdant sa charité par sa prévarication.

Ce fils dévoré par l'ardeur de la fièvre représente l'humanité consumée par le feu de la concupiscence. Il fut guéri entre Cana qui signifie zèle et Capharnaüm qui signifie abondance, pour nous donner à entendre que l'homme livré aux plaisirs des sens a été sauvé par le zèle de la miséricorde divine.

 


Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté.

 

Les sept heures marquent les sept rayonnements du Soleil de justice, Jésus-Christ, à savoir; la sanctification de notre nature, par son incarnation;

la visite faite aux hommes, par sa nativité;

la condamnation de la concupiscence par sa circoncision;

notre régénration, par son baptême;

notre réformation, par son jeûne;

notre instruction, par ses enseignements et ses miracles;

enfin notre rédemption, par sa Passion, lorsque le divin Soleil se couchant à la septième heure, nous fûmes guéris de notre infirmité.

 

C'est ce qui était signifié dans le quatrième livre des Rois (V,10°, où il est dit: Allez vous plonger sept fois dans le Jourdain; car le Jourdain qui signifie descente, figure le Sauveur descendant vers nous par les sept moyens susdits pour nous laver de nos péchés et nous rendre à la santé de l'âme.

 

Ces sept heures peuvent signifier encore les sept parties de l'office divin par lesquelles nous honorons le Seigneur; pendant la nuit, à matines, en nous rappelant son emprisonnement, à prime, les outrages dont il fut accablé; à tierce, sa comparution devant les tribunaux; à sexte, sa condamnation; à none, sa mort; à vêpres, sa sépulture; à complies, son tombeau gardé par des soldats. En passant par ces sept heures qui nous rappellent la Passion du Sauveur, nous atteignons à la vie et au salut éterneL C'est pourquoi le Psalmiste disait à Dieu: J'ai chanté vos louanges sept fois par jour à cause des jugements de votre justice (PS CXVIII,164)

 

 

Dans le sens mystique encore, cet homme dont le fils était malade n'est pas appelé roi, mais plutôt roitelet, regulus; car il est dit dans le livre des Proverbes (XX,8) Un roi qui est assis sur le trône de la justice dissipe tout mal par son regard.

 

Celui donc qui veut se bien gouverner lui-même doit monter sur le trône de la justice pour discuter toutes ses oeuvres, afin que si quelque mal s'y glisse, il le dissipe par le regard de la discrétion; et celui qui sait ainsi bien administrer son royaume mérite de porter le titre de roi.

 

"Voulez-vous acquérir un grand honneur, dit Sénèque, je vous donne un empire, c'est celui de vous-même."

 

Si vous n'administrez pas bien ce royaume vous ne devez pas être appelé roi, mais roitelet. (régulus).

 

Ainsi tout pécheur peut être qualifié de roitelet, parce qu'il administre mal son royaume intérieur; et alors son propre fils est malade, quand son appétit sensitif s'oppose à la raison à laquelle il devrait obéir comme un fils à son père.

 

Mais quand l'homme par sa raison implore avec foi le secours de Jésus-Christ, ce fils est guéri par la puissance du Seigneur qui remet l'appétit sensitif sous la domination de la raison.

 

Celle-ci est donc alors comme un roi dans son royaume; car elle gouverne tout le corps humain, dirige et modère la puissance affective de l'homme ainsi que toutes les autres facultés de son âme.

 

ludolphe le chartreux.

 

 


Rédigé par philippe

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G
<br /> Très beau texte    " l'Empire, c'est celui de vous même" ....... G.<br />
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