Du mercredi des cendres.

Publié le 1 Mars 2014

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Quiconque avait commis des fautes graves et publiques, devait, au début du Carême, accepter la pénitence publique; ce fut l'usage ecclésiastique, du IVè au XIIè siècle.

 

   La pénitence publique consistait surtout dans l'exclusion de la participationà l'Eucharistie; en outre, on accompagnait des oeuvres de satisfaction: prières, mortifications, aumônes. Avant de les exclure de la communauté ecclésiastique, on recevait solennellement les pénitents de l'habit de pénitence et on leur couvrait la tête de cendre; puis l'évêque les conduisait hors de l'église, devant la porte. Cette "expulsion des pénitents" était une cérémonie saisissante qui constituait, pour les fidèles eux-mêmes, une prédication sérieuse. Plus tard l'Eglise adoucit sa discipline pénitencielle; désormais la pénitence s'accomplit en secret. Cependant, depuis le Moyen Age tous les fidèles acceptaient volontiers l'habit de pénitent et se faisaient imposer les cendres. Des rois et des empereurs, par exemple Charlemagne, allaient pieds nus, avec les autres fidèles, chercher les cendres bénites et entraient ainsi solennellement dans le temps de Carême.

 

   A Rome la bénédiction des cendres se faisait dans la basilique Saint Anastasie. C'est dans cette église, située au centre, que l'on conservait les anciennes croix de station qui servaient aux processions. A l'entrée du clergé, on chantait un Introït qui indique l'esprit de la bénédiction des pénitentes: sans doute, nous devons faire jaillir de notre âme les pensées et les sentiments les plus profonds de pénitence; cependant, ces vagues de pénitence s'apaisent dans ces paroles de l'antienne " car bienveillant est ton coeur éternel.."

 

   Viennent ensuite les quatres oraisons de bénédiction. Elles ont des particularités: elles sont de plus en plus courtes et, dans chacune, s'atténue la sévérité de la pénitence.

 

   La première oraison est d'une belle construction; elle se compose de trois parties et la partie médiane est divisée en quatre membres. Elle dit brièvement: que la cendre bénite soit, pour la communauté pénitente, un moyen de salut efficace, un sacramental pour le corps et l'âme.

 

   La seconde oraison s'étend sur le symbolisme de la cendre (la cendre symbolise notre nature pécheresse et périssable).

 

  La troisième oraison montre encore plus d'assurance; elle implore d'abondantes bénédictions par le moyen de la croix de cendre.

 

    La quatrième oraison nous donne comme modèles les Ninivites pénitents.

 

   Le prêtre distribue ensuite les cendres aux fidèles et, par là même, les bénit pour le temps de Carême qui commence. La cendre provient des rameaux bénis du dimanche des Rameaux de l'année précédente. " Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière".

 

   (à l'heure où l'on ne croit plus au péché originel) rappelons-nous que ces paroles furent prononcées pour la première fois au paradis terrestre et adressées à nos premiers parents - ce fut le premier et triste mercredi des cendres de l'humanité.

 

dom Pius Parsch

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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