Carcassone: hommage du 3ème RPIMA RIP.
Publié le 20 Juin 2010
"Adieu ma France... Tu n’es plus celle que j’ai connue, le pays du respect des valeurs, de l’hymne et du drapeau, le pays de la fierté d’être français. Adieu ma France des trafics en tous genres, du chômage, de l’islamisme, de la polygamie, du laxisme, de la permissivité, de la famille décomposée... Adieu ma France réduite à l’état d’urgence, ma France déconstruite, en guerre avec elle-même. Je veux, néanmoins, demeurer optimiste et croire en ton sursaut. Mais qui te sauvera ?
Pierre Schoendoerffer (sur Europe1) : "Quand on rencontre des gens pareils quand on est très jeune, ça vous marque de manière indélébile pour le restant de votre vie". Les deux hommes ont fait ensemble la guerre du Vietnam. "Je l’ai connu comme lieutenant-colonel à Dien Bien Phu. On avait été épuisés par la bataille, par la sous-alimentation. Bref, on était au bout de la route. On marchait côte à côte. Et il m’a dit : ‘on peut toujours faire un autre pas, et encore un autre pas, on peut toujours faire un autre pas’".
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vive émotion au 3e RPIMa hier en fin de matinée lorsque le régiment a appris le décès, à l'âge de 94 ans, du général Marcel Bigeard. « Vive émotion et tristesse aussi », souligne le colonel Perrin, le patron du « 3 » car le général Bigeard a été l'un des pères fondateurs du régiment, il est à la tête du « 3e RPC (régiment de parachutistes coloniaux) de Carcassonne (avant que le régiment prenne l'appellation de 3e RPIMa) de 1955 à 1958 comme colonel. « C'était le plus glorieux, le plus connu et le plus reconnu. Il a créé l'insigne et la devise du régiment, être pour durer », confie encore le colonel Perrin qui parle avec respect de ce militaire hors norme. « Il aura marqué le régiment par son style de commandement mais aussi par ses modes d'action, le régiment est marqué et le restera par son passage. C'était un homme au destin exceptionnel. Il est entré dans l'armée en 1939 comme deuxième classe pour terminer sa carrière comme général de corps d'armée, quatre étoiles, en 1976 », poursuit le colonel Perrin qui a bien connu cette figure militaire emblématique. « C'était avant tout un soldat courageux, à la résistance physique hors du commun. C'était le soldat et l'officier Français le plus décoré de France également. Un chef charismatique, un troupier c'est-à-dire, quelqu'un qui savait aussi bien parler aux simples soldats qu'aux officiers », précise encore le colonel Perrin. Sa dernière visite au 3e RPIMa à Carcassonne remonte à la Saint-Michel (leur patron protecteur) en 1994, « La semaine dernière je l'ai eu au téléphone, il téléphonait régulièrement au régiment. À son chevet, il y avait d'ailleurs un caporal-chef du régiment », conclut le patron du « 3 ». Et de confier ; « Il y aura une forte délégation du régiment lors des obsèques du général Bigeard. Nous, au sein du régiment nous organiserons une cérémonie en toute intimité. On perd quelqu'un de la famille », conclut-il. Ce soldat au destin exceptionnel qui a traversé les conflits et les décennies a disparu un 18 juin, clin d'œil de l'histoire !