corpus christi.

Publié le 30 Mai 2013

 

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Homélie prononcée

par le Très Révérend Père Dom Jean PATEAU,

Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 30 mai 2013).

 

 

 

 

Chers Frères et Sœurs, mes très chers Fils,

 

Corpus Christi ou Fête du Très Saint-Sacrement, Fête-Dieu, tels sont les noms de la solennité consacrée à honorer le mystère de l’Eucharistie, plus particulièrement dans l’adoration de la présence réelle.


En cette année de la foi, la Fête-Dieu peut être l'occasion de considérer le fondement de notre piété eucharistique : la présence réelle et substantielle du Christ glorieux sous les espèces du pain et du vin après la consécration à la Messe et dans le tabernacle. Si l'Eucharistie est le sommet des sept sacrements, puisque c’est l’auteur même de la grâce qui y est reçu, elle exige de nous un acte de foi particulier.

 


Au cours de la Messe, lorsque le prêtre a prononcé sur le petit morceau de pain qu’il tient dans ses mains la formule de consécration Hoc est enim Corpus meum, c’est toute la substance du pain qui disparaît pour devenir la substance du corps du Christ, désormais présente avec l’apparence du pain. Il en va de même lors de la consécration du vin. L’Église utilise pour qualifier cette transformation unique un mot réservé à cet usage : transsubstantiation.

 


Sous chacune des espèces du pain et du vin, le Christ est réellement et substantiellement présent en son corps, son sang, son âme et sa divinité.


 

Ainsi, celui qui communie sous la seule espèce du pain communie à la fois au corps et au sang du Christ. En effet, depuis la résurrection, le corps, le sang et l’âme du Christ ne sont plus séparés ni séparables. La divinité est également présente là où est le corps puisque le Christ est Dieu.


Cette transformation opérée par la consécration est un mystère, quelque chose que nous ne pouvons pas comprendre. Ce qui ne veut pas dire, quelque chose que nous ne pouvons pas penser ou que nous ne pouvons pas croire. Des doutes peuvent troubler notre piété eucharistique, la foi est là qui nous secourt.


Il est des êtres dont le comportement manifeste la présence de Dieu sous les saintes espèces.

 


À l’Île-Bouchard, le 8 décembre 1947, premier jour des apparitions de Notre-Dame de la prière, alors que les fidèles sont rassemblés pour le chapelet paroissial et le Salut du Saint-Sacrement, la Sainte Vierge apparaît durant la cinquième dizaine du chapelet à l’une des voyantes. Marie ne dit rien, mais elle disparaît quand Monsieur le Curé apporte le Saint-Sacrement et bénit l’assemblée, puis elle reparaît après la bénédiction.

 


La multiplication, ces derniers mois, d’actes de vandalisme et de profanation est un signe. Deux hosties consacrées, présentes dans deux lunules, en vue de l'adoration du Saint-Sacrement, ont été dérobées dans une église proche de Fontgombault après que la porte du tabernacle eut été forcée. Un autre tabernacle vide a été démonté de l'autel ; un ostensoir a été très endommagé. La croix sur le couvercle du ciboire a été coupée et les hosties répandues. Ces actes de malveillance manifestent avec clarté l'attaque de notre foi, mais aussi celle de notre Dieu, reconnu implicitement présent dans le Saint-Sacrement.

 


Durant la Messe, en particulier lors de la communion, en face du Saint-Sacrement exposé, devant un tabernacle, nous exprimons par des gestes, par notre tenue, notre foi en la présence réelle.

 

Dieu est là réellement et substantiellement présent. Fléchir les genoux, s’incliner en signe d’adoration, cela a un sens. Chez un être doué à la fois d’un esprit et d’un corps, le langage du corps est naturel : il vient compléter celui de l’esprit.


Nous sommes en face d’une personne. Rendons à celle- ci le culte qui lui est dû en esprit et en vérité.


La réaction de certains disciples du Christ à la première annonce de l’Eucharistie a été simple : « Ce langage-là est trop fort ! Qui peut l’écouter ? » (Jn 6, 60) Recevons dans la foi ce don qui dépasse toute espérance.


Le Bienheureux Jean-Paul II a écrit : « L'animation et l'approfondissement du culte eucharistique sont une preuve du re- nouveau authentique que le Concile s'est fixé comme but, et ils en sont le point central. Et cela, vénérés et chers Frères, mérite que nous y réfléchissions spécialement.

 

L'Église et le monde ont grand besoin du culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement de l'amour. Ne mesurons pas notre temps pour aller le rencontrer dans l'adoration, dans la contemplation pleine de foi et prête à réparer les grandes fautes et les grands délits du monde. Que notre adoration ne cesse jamais ! »

 

(Lettre apostolique Dominicæ cenæ du 24 février 1980 , n.3)

Amen.

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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