de l'immoralité.
Publié le 3 Mai 2010
Être immoral, c'est désobéir habituellement à la loi et subordonner le devoir à sa volonté propre, faisant de son intérêt ou de son plaisir la règle de sa conduite.
Alors l'individu, se substituant à l'équité, cherche à se satisfaire à tout prix et par tous les moyens. Ses penchants, ses goûts, ses appétits étouffent la voix de sa conscience.
Il agit comme l'animal, par l'impulsion du besoin, du désir du moment, quand il est faible; et s'il est fort de pensée et de volonté, il tourne contre la loi les hautes facultés qui lui ont été données pour la connaître et l'accomplir.
Le fond de l'immoralité est l'égoïsme, prêt à tout sacrifier à sa convenance et se préférant à tout. L'orgueil de la créature, qui renie toute supériorité et veut se rendre semblable à Dieu, en est l'expression complète. C'est le crime de l'ange tombé, c'est la faute du premier homme, c'est la source du mal et de tous les maux qui sont dans le monde.
C'est pourquoi l'humilité par la soumission de l'esprit dans la foi, par celle de la volonté dans l'obéissance, est le remède souverain de toutes les fautes, de toutes les douleurs, et par conséquent la condition nécessaire et le point de départ de la véritable vertu. Le christianisme seul enseigne cette vérité, et lui seul aussi a la puissance de relever, de guérir et de sauver les hommes.
mr l'abbé Bautin.