du sacerdoce.

Publié le 15 Février 2014

 

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Le propre de l'office sacerdotal est de donner les choses sacrées. sacerdos, sacra dans. Or la chose sacrée, auguste, sainte, par excellence, c'est assurément la divinité, le reste ne peut être appelé saint que par rapport à Dieu: les choses sacrées sont donc ou ce qui descend de Dieu vers l'humanité, ou ce qui monte des hommes vers la divinité.  D'où il suit que le ministre des choses sacrées est celui qui établit ce double courant, de Dieu vers l'homme et de l'homme vers Dieu, et qui est par office médiateur entre Dieu et son peuple.

 

Quelles sont les choses augustes que le prêtre doit faire descendre de Dieu vers nous?

 

D'abord, la science du divin.

 

Les connaissances naturelles viennent, assurément, du premier Auteur, qui nous a infusé des facultés et qui les applique à leurs actes par une motion actuelle et efficace; mais elles ne sont pas sacrées, parce qu'elles ne nous font point participer à la vie propre et intime de Dieu.

 

Ce qui nous donne cette communication et cet épanchement de Dieu, c'est le surnaturel. Il n'y a donc que la science surnaturelle qui puisse véritablement être appelée sacrée.

 

Le prêtre donc, homme des choses divines, sera le docteur du surnaturel, celui qui a pour mission d'enseigner la doctrine révélée, cet ensemble de croyances et de mystères qu'on appelle la loi de Dieu. Les maîtres profanes, même entourés de toutes les auréoles et portant le sceptre du génie, ne pourront jamais élever leur enseignement à la hauteur d'un sacerdoce: l'humanité leur refusera ce titre et ne regardera comme prêtres que ceux qui ont la science du divin, dont les lèvres gardent la doctrine révélée, dont la bouche annonce la loi du Seigneur.

 

Après avoir illuminé l'intelligence, il faut communiquer aux hommes les bienfaits d'en-haut qui inspirent la volonté et transforment, en la divinisant, l'âme tout entière: ce sont les dons de la grâce.

 

Le prêtre, en même temps qu'il est docteur, est aussi sacrificateur, soit par une intervention morale, des prières et des supplications qui inclinent Dieu à verser lui-même sa grâce dans les âmes, soit par des rites sensibles, des sacrements efficaces qui sont les canaux et les instruments de la sainteté.

 

La grâce est toujours un écoulement de l'amour divin; mais, si l'homme est coupable, cet amour est un pardon immense, une insondable miséricorde, qui justifie l'âme et remet la dette d'une offense infinie.

 

Voilà donc les principales choses sacrées que le prêtre fait descendre du Ciel sur l'homme: la science de Dieu, la grâce et l'amour de Dieu, la miséricorde et le pardon de Dieu.

 

Quellles sont, de la part des hommes, les choses sacrées que le prêtre fait monter vers la divinité?

 

D'abord, la prière, qui est le premier devoir de la créature raisonnable, le premier acte de toute religion: témoignage d'adoration au Principe suprême de qui vient notre être, protestatiion d'obéissance au souverain Seigneur, preuve d'amour à notre Fin dernière. Voilà les obligations primordiales de l'humanité.  Puisque le prêtre est médiateur et représentant du genre humain, son office  est de prier au nom du peuple.

 

Un autre don, plus auguste encore, qu'il doit offrir, c'est le sacrifice.

 

Même dans l'hypothèse de l'innocence complète, l'homme est tenu d'offrir à Dieu le sacrifice latreutique ou d'adoration, pour protester de sa dépendance à l'égard du Créateur et affirmer les droits de Dieu sur lui; le sacrifice d'action de grâces pour les bienfaits reçus; le sacrifice de demande pour les secours divins nécessaires dans l'avenir.

 

Ainsi, par leur notion même, le sacrifice et le sacerdoce, s'appellent mutuellement, comme des réalités inséparables; et Dieu, soit dans l'ancienne soit dans la nouvelle alliance, a décrété qu'ils seraient indissolublement unis.

 

Voilà la conception véritable du sacerdoce: le prêtre est le médiateur entre l'humanité et la divinité; pris parmi les hommes et institué pour les hommes en ce qui est de Dieu, il établit le double courant du surnaturel, il fait monter vers Dieu les offrandes, et surtout le sacrifice, il fait descendre sur les hommes la grâce et le pardon; enfin, il doit être appelé de Dieu, vocation qui implique aussi une sorte de consécration intérieure.

 

rp Hugon. OP

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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