jeudi: fête du très saint Sacrement - fête Dieu.
Publié le 29 Mai 2013
« La raison d’être de l’homme, c’est d’aimer ; son unique besoin, c’est d’aimer ; sa seule force, toute sa joie, c’est d’aimer. Mais c’est pour Vous aimer, Ô Amour Incréé, que l’homme existe ; le besoin qui le presse, c’est Votre Amour ; il devient fort en Vous aimant ; le repos qu’il prend en Vous lui donne seul la vraie joie. Aussi ne cesse-t-il de chercher, tant qu’il ne se trouve à jamais perdu en Vous ! »
Dom Pie de Hemptinne
« Songe à quel honneur tu es élevé, à quelle table tu participes. Ce que les Anges voient en tremblant, ce qu'ils n'osent contempler librement à cause de la Splendeur qui en rayonne, nous en faisons notre nourriture : nous nous y unissons, et nous devenons avec le Christ un seul corps et une seule chair. Il nous nourrit de Son propre sang et, par tous les moyens, nous incorpore à Lui »
(Saint Jean Chrysostome)
Cette source éternelle bien est blottie
Au pain vivant afin de nous donner vie
Mais c'est de nuit
Elle est là criant , vers toute créature
Qui de cette eau s'abreuve mais à l’obscur
Car c'est de nuit
Cette source vive à qui tant me convie
Mon désir, je la vois en ce pain de vie
Mais c'est de nuit
st jean de la croix.
O Sacrement admirable, où Dieu se cache et où notre Moïse à nous se couvre le visage du manteau de ses œuvres, objet de louanges dans toutes nos générations ! Par la vertu des paroles sacrées, instrument de la puissance divine, les substances symboliques sont changées en chair et en sang ; les espèces sacramentelles subsistent sans support, et pourtant nulle loi naturelle n'a souffert violence. Par la vertu de la consécration, un seul Christ, parfait et intègre, se trouve en divers endroits, comme une parole se communique, toujours identique à elle-même.
Quand l'hostie se divise, Jésus s'y trouve comme un même visage dans les fragments d'un miroir brisé. Les fidèles l'offrent à Dieu sous les deux espèces, quoiqu'il soit tout entier sous chacune d'elles, et c'est à bon droit qu'on agit ainsi, car ce sacrement donne aux hommes le double salut du corps et de l'Ame, et il rappelle l'amertume d'une double Passion.
Voici la substance de l'arbre de vie, ô Seigneur Jésus !
O Pasteur et nourriture, prêtre et sacrifice, aliment et breuvage des élus, pain vivant des esprits, remède à nos faiblesses quotidiennes, festin suave, source de tout renouveau ! […]
O table de bénédiction, table de proposition garnie d'une nourriture substantielle ! Table immense où tout est prodige étonnant ! Table plus douce que toute douceur, plus délectable que toute saveur, plus suave que tout parfum, plus magnifique que toute parure, plus succulente que toute nourriture ! Table que le Christ a préparée à ses amis et commensaux, que le père de famille sert à son fils de retour, après le repas de l'agneau symbolique.
Voici le pain, le vrai pain, consommé, mais non consumé, mangé, mais non transformé ; il assimile et il ne s'assimile pas ; il renouvelle sans s'épuiser ; il perfectionne et conduit au salut ; il donne la vie, confère la grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l'intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs. O calice de toutes suavités, où s'enivrent les âmes généreuses ! O calice brûlant, calice qui tourne au sang du Christ ; sceau du Nouveau Testament, chasse le vieux levain, remplis notre intime esprit, pour que nous soyons une pâte nouvelle, et que nous mangions les azymes de la sincérité et de la vérité. O vrai repas de Salomon, cénacle de toute consolation, soutien dans la présente tribulation, aliment de joie et gage de la félicité éternelle, foyer de l'unité, source de vertu et de douceur, symbole de sainteté !
Et tu es ici le prêtre, et tu es aussi l'hostie, et les saints Anges sont là présents, qui exaltent ta magnificence et louent ta souveraine majesté. C'est là ta puissance, Seigneur, qui seule opère de grandes choses ; elle dépasse tout sentiment et toute compréhension, tout génie, toute raison et toute imagination. C'est Toi qui as institué et confié à tes disciples ce sacrement où tout est miracle. N'approche donc pas de cette table redoutable sans une dévotion respectueuse et un fervent amour, homme ! Pleure tes péchés et souviens-toi de la Passion. Car l'Agneau immaculé veut une âme immaculée qui le reçoive comme un pur azyme. Recours au bain de la confession ; que le fondement de la foi te porte ; que l'incendie de la charité te consume ; que la douleur de la Passion te pénètre ; qu'un droit jugement t'éprouve.
Approche de la table du Seigneur, de cette table magnifique et puissante, de telle sorte que tu parviennes un jour aux noces du véritable Agneau, là où nous serons enivrés de l'abondance de la maison de Dieu ; là où nous verrons le Roi de gloire, le Dieu des vertus dans toute sa beauté ; là où nous goûterons la Pain vivant dans le royaume du Père, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la puissance et l'empire demeurent jusqu'à la fin des siècles.
Amen.
Saint Thomas d'Aquin
piqûre de rappel anti-moderniste..
Qu’est-ce que le sacrement d’Eucharistie ?
L’Eucharistie est un sacrement qui, par l’admirable changement de toute la substance du pain au Corps de Jésus-Christ et de celle du vin en son Sang précieux, contient vraiment, réellement et substantiellement le Corps, le Sang, l’Ame et la Divinité de Jésus-Christ Notre Seigneur, sous les espèces du pain et du vin, pour être notre nourriture spirituelle.
Y a-t-il dans l’Eucharistie le même Jésus-Christ qui est dans le ciel et qui est né de la très Sainte Vierge sur cette terre ?
Oui, dans l’Eucharistie, il y a vraiment le même Jésus-Christ qui est dans le ciel et qui est né de la Très Sainte Vierge sur la terre.
Pourquoi croyez-vous que dans le sacrement de l’Eucharistie, Jésus-Christ est vraiment présent ?
Je crois que, dans le sacrement de l’Eucharistie, Jésus-Christ est vraiment présent, parce que Lui-même l’a dit et que la sainte Eglise me l’enseigne.
Quelle est la matière du sacrement de l’Eucharistie ?
La matière du sacrement de l’Eucharistie est celle qui fut employée par Jésus-Christ, c’est-à-dire le pain de froment et le vin de la vigne.
Quelle est la forme du sacrement de l’Eucharistie ?
La forme du sacrement de l’Eucharistie consiste dans les paroles employées par Jésus-Christ : " Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang ".
Qu’est-ce donc que l’hostie avant la consécration ?
L’hostie, avant la consécration, c’est du pain.
Après la consécration qu’est l’hostie ?
Après la consécration, l’hostie est le vrai Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ sous les espèces du pain.
Dans le calice avant la consécration, qu’y a-t-il ?
Dans le calice, avant la consécration, il y a du vin avec quelques gouttes d’eau.
Après la consécration, qu’y a-t-il dans le calice ?
Après la consécration, dans le calice, il y a le vrai Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ sous les espèces du vin.
Quand se fait le changement du pain au Corps et du vin au Sang de Jésus-Christ ?
Le changement du pain au Corps et du vin au Sang de Jésus-Christ se fait au moment même où le prêtre, pendant la sainte Messe, prononce les paroles de la consécration.
Qu’est-ce que la consécration ?
La consécration est le renouvellement, par le ministère du prêtre, du miracle opéré par Jésus-Christ changeant à la dernière Cène le pain et le vin en son Corps et en son Sang adorables par ces mots : " Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang ".
Comment l’Eglise appelle-t-elle le miraculeux changement du pain et du vin au Corps et au Sang de Jésus-Christ ?
Le miraculeux changement qui s’opère chaque jour sur nos autels est appelé par l’Eglise transsubstantiation.
Qui a donné une telle puissance aux paroles de la consécration ?
C’est Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même, Dieu tout-puissant, qui a donné une telle puissance aux paroles de la consécration.
Après la consécration ne reste-t-il rien du pain et du vin ?
Après la consécration il reste seulement les espèces du pain et du vin.
Qu’appelle-t-on espèces du pain et du vin ?
On appelle espèces la quantité et les qualités sensibles du pain et du vin comme : la forme, la couleur, la saveur.
Comment les espèces du pain et du vin peuvent-elles rester sans leur substance ?
Les espèces du pain et du vin restent merveilleusement sans leur substance par la vertu du Dieu tout-puissant.
Sous les espèces du pain n’y a-t-il que le Corps de Jésus-Christ, et sous les espèces du vin n’y a-t-il que son Sang ?
Autant sous les espèces du pain que sous les espèces du vin, Jésus-Christ est vivant et tout entier dans son Corps, son Sang, son Ame et sa Divinité.
Sauriez-vous me dire pourquoi Jésus-Christ est tout entier aussi bien dans l’hostie que dans le calice ?
Jésus-Christ est tout entier aussi bien dans l’hostie que dans le calice parce que, dans l’Eucharistie, il est vivant et immortel comme dans le ciel. Par conséquent, là où est son Corps, il y a aussi son Sang, son Ame et sa Divinité ; et là où est son Sang, il y a aussi son Corps, son Ame et sa Divinité, car en Jésus-Christ tout cela est inséparable.
Quand Jésus-Christ est dans l’hostie, cesse-t-il d’être au ciel ?
Quand Jésus-Christ est dans l’hostie, il ne cesse pas d’être au ciel, mais il se trouve en même temps au ciel et dans le Très Saint Sacrement.
Jésus-Christ se trouve-t-il dans toutes les hosties consacrées du monde ?
Oui, Jésus-Christ se trouve dans toutes les hosties consacrées.
Comment peut-il se faire que Jésus-Christ se trouve dans toutes les hosties consacrées ?
Jésus-Christ se trouve dans toutes les hosties consacrées par la toute-puissance de Dieu à qui rien n’est impossible.
Quand on divise l’hostie, divise-t-on le Corps de Jésus-Christ ?
Quand on divise l’hostie on ne divise pas le Corps de Jésus-Christ, on divise seulement les espèces du pain.
Dans quelle partie de l’hostie reste le Corps de Jésus-Christ ?
Le Corps de Jésus-Christ reste tout entier dans toutes les parties en lesquelles l’hostie a été divisée.
Jésus-Christ est-il autant dans la parcelle d’une hostie que dans une grande hostie ?
Dans une grande hostie comme dans la parcelle d’une hostie, c’est toujours le même Jésus-Christ.
Pour quel motif conserve-t-on dans les églises la très sainte Eucharistie ?
On conserve dans les églises la très sainte Eucharistie pour qu’elle soit adorée par les fidèles et portée aux malades quand ils en ont besoin.
Doit-on adorer l’Eucharistie ?
L’Eucharistie doit être adorée de tout le monde parce qu’elle contient vraiment, réellement et substantiellement Notre Seigneur Jésus-Christ.